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Soixante ans après sa mort tragique en 1962, films, documentaires et sorties de livres refont vivre encore une fois la star mythique. On ne sait pas tout sur elle. Eclairage.
Le nom de naissance de Marilyn Monroe était Norma Jeane Mortenson. Ses deux prénoms auraient été choisis par sa mère, monteuse de cinéma, qui éprouvait une vive admiration pour deux actrices : Norma Talmadge, star du cinéma muet, et Jean Harlow, sex-symbol des années 1930. C’est au début de sa carrière qu’elle change d’identité et prend le patronyme de Monroe, qui était celui de sa grand-mère maternelle, et le prénom de Marilyn, en hommage à la comédienne, chanteuse et danseuse Marilyn Miller, morte en 1936 à 38 ans. Elle voyait aussi le double “M” de son nom de scène comme un signe de chance et de bonheur.
La comédienne a reçu de nombreuses récompenses au cours de sa carrière. Ainsi, lors des prestigieux Golden Globes de 1960, elle remporte le prix de la meilleure actrice dans une comédie ; en Angleterre, les Bafta Awards l’ont sacrée deux fois meilleure actrice étrangère en 1956 et 1958 ; en Italie, les David du Donatello l’ont aussi couronnée en 1958. Mais elle n’a jamais réalisé son rêve : recevoir un Oscar. En 1960, Certains l’aiment chaud était pourtant nommé dans cinq catégories…
L’enfance de la future star est marquée par plusieurs drames successifs. Celui de ses origines, d’abord : de qui est-elle la fille ? De Martin Mortensen (dont le nom sera orthographié Mortenson sur l’acte de naissance de sa fille), mari de sa mère, mais divorcé au moment de sa naissance, ou de Charles Stanley Gifford, collectionneur de conquêtes et amant de sa mère ? Cette dernière a toujours caché à sa fille l’identité de son véritable père, mais des tests ADN ont récemment confirmé qu’il s’agissait bien de Gifford. Par ailleurs, sa mère, à la santé mentale fragile, multiplie les séjours à l’hôpital. Enfant, Marilyn Monroe est donc contrainte de devenir pensionnaire à Los Angeles. L’établissement scolaire donne à la fois sur des studios de cinéma et sur la colline où trônent ces lettres géantes : Hollywood. Un environnement propice à sa future vocation ?
Sensible à la discrimination dont sont victimes les Noirs américains, Marilyn Monroe tente de mettre sa notoriété au service de la cause de l’égalité. En 1954, elle se lie d’amitié avec la chanteuse Ella Fitzgerald et obtient qu’elle soit engagée au prestigieux Mocambo de Los Angeles qui l’avait jusqu’alors refusée en raison de sa couleur. La carrière d’Ella Fitzgerald est lancée… Elle n’oubliera jamais l’aide de la comédienne.
Sur le tournage des Misfits (Les Désaxés), son dernier film, la comédienne est obligée de porter une perruque. En effet, ses cheveux, originellement fragiles, ont été irrémédiablement abîmés par les traitements subis pour leur décoloration – à l’aide de substances chimiques aussi nocives pour la peau que pour les poumons – et leur défrisage – à base d’hydroxyde de sodium, mieux connu sous le nom de soude caustique… Sa perruque ne la quittera plus jusqu’à sa mort. Mais nous gardons l’image de sa chevelure bouclée. Les hommes préfèrent les blondes, paraît-il…
Loin de l’image de la blonde écervelée que certains ont donnée d’elle – parfois avec sa complicité -, Marilyn Monroe était très intelligente (un QI de 168 dit-on, plus élevé que celui d’Einstein !) et avait une passion pour la lecture – surtout des œuvres classiques – et l’écriture. Elle écrivait des poèmes, des réflexions, des notations diverses, un journal intime. Ses écrits, retrouvés après sa mort, ont été publiés et révèlent un talent et une facette de la comédienne que beaucoup ne soupçonnaient pas.
Chacun connaît la scène du film Sept ans de réflexion au cours de laquelle la robe de Marilyn Monroe se soulève au-dessus d’une bouche de métro. Or cette scène devenue culte a servi de détonateur à la rupture entre la comédienne et son mari d’alors, le joueur de base-ball Joe DiMaggio. Elle a été tournée devant cent photographes professionnels à qui le réalisateur Billy Wilder a demandé de contenir la foule de… trois cents photographes amateurs qui accouraient de partout. Un moment de folie ! Joe DiMaggio, présent, ne le supporte pas. Il rentre à Beverley Hills et fait ses valises. Ils divorceront un peu plus tard, mais resteront en contact. Et c’est Joe DiMaggio, fidèle et accablé, qui organisera les funérailles de Marilyn.
Le 19 mai 1962, Marilyn Monroe chante d’une voix sensuelle “Happy birthday, mister president” à John Kennedy. Nous avons tous en mémoire cette image qui a fait le tour du monde. Pour l’occasion, la comédienne est vêtue d’un fourreau de soie couleur chair moulant, orné de milliers de cristaux. Une robe cousue directement sur elle, comme une seconde peau. Impossible de porter une culotte dessous ! En 2016, le vêtement a été vendu aux enchères 4,6 millions de dollars et porté – sacrilège ! – par Kim Kardashian en 2022.
Lasse de se sentir exploitée par les producteurs, Marilyn Monroe décide, avec l’appui de son ami le photographe Milton Greene, de créer, fin 1954, sa propre maison de production pour être plus libre. Elle produit Le Prince et la danseuse dont la comédienne joue le rôle principal. Mais le film est un échec. En 1956, la société est contrainte de cesser son activité.
En 1973, Elton John compose et enregistre la chanson Candle in the wind (Bougie dans le vent) en hommage à Marilyn Monroe, décédée onze ans plus tôt. Il la reprendra lors des funérailles de Lady Di le 6 septembre 1997. Candle in the wind, qui n’avait guère eu de succès lors de sa création, devient alors numéro 1 au hit-parade.
Ana de Armas est troublante de vérité dans ce film à gros budget qui réinvente la vie privée tumultueuse de l’icône. Blonde, Andrew Dominik. Sur Netflix.
À travers un livre et un film documentaire, Ian Ayres s’attache à lever le voile sur les secrets de la star. Marilyn Monroe, la célébrité à tout prix, DVD French Connection Film, 14,99 €.
Marilyn, la femme derrière l’icône, éd. La Martinière, 32,90 €.
L’Espace Hôtel de Lagoy de Saint-Rémy-de-Provence (Bouches-du-Rhône) présentera Marilyn Monroe, le secret de l’Amérique. Du 1er avril au 2 juillet. espace-hoteldelagoy.com
Envoûtant. Par ses dessins comme par son texte, voilà un livre foncièrement original, au charme étrange et envoûtant. Comme celle qui l’a inspiré…
Le Ravissement de Marilyn Monroe, Anne Gorouben et Olivier Steiner, éd. Metropolis, 20 €.
Portrait tendre. Romancier et poète, l’auteur a été un proche de Marilyn Monroe dont il livre ici un portrait tendre et respectueux, à rebours des ouvrages “à sensation” qui lui ont été consacrés.
Marilyn, ombre et lumière, Norman Rosten, éd. Seghers, 16 €.
Les écrits de la star. Ce livre réunit les textes intimes de la comédienne, composés entre 1943 et 1962. Ils donnent à voir un autre visage, moins connu, mais émouvant, de la star.
Fragments, Marilyn Monroe, éd. Points, 12 €.
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