Implanté au Portugal depuis 1997, Capgemini y a établi des centres d'ingénierie, dont un « 5G Lab » qui prend place sur la petite commune de Fundão, au centre du pays.
Par Julie Le Bolzer
Quatre sites, plus de 3.000 collaborateurs de 50 nationalités différentes, des innovations sur les fronts de la 5G ou encore de l'intelligence artificielle. Présent depuis près de vingt-cinq ans au Portugal, le groupe Capgemini y est implanté à Lisbonne, Porto, Fundão et Evora, avec des centres dédiés à ses activités d'ingénierie dans les trois premières localités. Des « hubs » où opèrent les ingénieurs maison, en partenariat avec des universités et grandes écoles portugaises, cela au service de clients locaux et internationaux.
« Les principaux domaines d'expertise de ces 'global engineering centers' sont la connectivité, le software et la création de valeur autour de la data », précise William Rozé, le directeur exécutif de Capgemini Engineering, ajoutant que les secteurs des communications, de l'automobile et de la santé concentrent le plus grand volume de projets.
Pionnier de l'industrie intelligente, Capgemini a trouvé au Portugal un écosystème favorable au développement de solutions innovantes sur toute la chaîne de valeur. « Notre objectif est d'être en mesure d'accompagner chaque client sur l'ensemble de ses métiers impliqués dans un projet, depuis la conception du produit jusqu'à son industrialisation, en passant par les processus intermédiaires. Cela nécessite un pool de talents. Et cette ressource est disponible au Portugal, notamment du fait de ses excellentes universités », pointe William Rozé.
Il souligne de surcroît que « les liens entre monde académique, entreprises et investissements publics y sont également remarquables, notamment quand il s'agit de favoriser la transformation industrielle via le développement de nouvelles technologies ».
Les liens entre monde académique, entreprises et investissements publics y sont remarquables.
Pour exemple, Capgemini mène des travaux conjoints sur les systèmes de communication avec l'université d'Aveiro, et sur l'analyse de données avec l'Institut supérieur technique de Lisbonne (IST). Sans oublier le centre de R&D Vortex , cofondé, à son initiative, avec l'Institut polytechnique et l'école d'ingénierie de Porto (Isep/IPP). Des interactions continues qui donnent lieu à différents types de collaborations.
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« Certains de nos ingénieurs donnent des cours dans ces universités, et il nous arrive de solliciter leurs enseignants-chercheurs afin de construire les programmes nécessaires à la montée en compétences des membres de nos équipes », explique William Rozé, précisant que « des doctorants de ces établissements peuvent poursuivre leur carrière chez Capgemini ».
Si Porto et Lisbonne constituent des poumons économiques importants du Portugal, Capgemini a également fait le pari de s'implanter à Fundão et Evora, des villes de bien moindre importance, « qui ont rempli leurs promesses », dixit William Rozé. Pour preuve, Capgemini a choisi Fundão pour y installer l'un de ses 5G Lab, spécialisé dans le développement de capacités et solutions réseau. Le groupe entend y prendre de l'avance dans le domaine de la connectivité et préparer l'étape d'après, à savoir la 6G.
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Ainsi, les investissements réalisés sur l'ensemble des sites portugais sont voués à se poursuivre, car les conditions y sont réunies « pour innover sur des sujets prioritaires comme le futur de la mobilité ou encore le 'edge computing' », conclut William Rozé, qui ambitionne d'atteindre les 5.000 collaborateurs dédiés à l'ingénierie au Portugal à l'horizon 2025.
Julie Le Bolzer
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