Les maisons imprimées en 3D sont-elles l’avenir du domaine de la construction ? Ce type de construction se démocratise progressivement et pourrait devenir un modèle de construction simple, rapide et écologique dans les années à venir. Des chercheurs de l’université du Maine et du Oak Ridge National Laboratory aux États-Unis viennent de présenter la BioHome3D. La première maison imprimée en 3D, fabriquée à partir de produits forestiers tels que des bio résines locales ou de la fibre de bois. Et de surcroît, elle est 100 % recyclable ! Une corde de plus à l’arc des maisons imprimées en 3D qui commencent à pousser comme des champignons dans certains pays. Comparée à une maison traditionnelle, force est de constater que l’impression en 3D réduit considérablement les coûts et le temps de construction, ainsi que l’impact environnemental. Découvrez la première maison imprimée en 3D 100 % recyclable : la BioHome3D !
Aujourd’hui, le principe de l’impression de maison en 3D s’amplifie, mais elles sont toutes (ou presque) fabriquées à partir de béton extrudé. Pour la construction de la BioHome3D, les chercheurs ont remplacé les matières habituelles (ciment, béton, mortier) par une matière faite de fibres de bois et de résines naturelles provenant de l’industrie locale. Le plancher et le toit de cette maison découlent également du même endroit. Les résidus de bois, résultant des coupes réalisées pour la charpente et les planchers, sont donc réutilisés pour construire la maison. Le Dr Habib Dagher, directeur général de l’Advanced Structures and Composites Center de l’Université du Maine, s’exprime au sujet de la BioHome 3D : « La BioHome3D a été imprimée, y compris les sols, les murs et le toit. Les biomatériaux utilisés sont 100 % recyclables, de sorte que nos arrière-petits-enfants pourront recycler entièrement le BioHome3D ».
Pour fabriquer cette maison 100 % recyclable, les chercheurs de l’université du Maine ont utilisé l’imprimante 3D « Record ». Celle-ci a déjà servi à la construction du plus grand bateau imprimé en 3D au monde. Mais, à la place du mélange de ciment habituellement requis pour ce type de construction, un « matériau » conçu à partir de matières premières biologiques lui a volé la vedette. Il s’agit notamment de nano fibrilles de cellulose provenant des résidus de bois. Une matière disponible en grande quantité dans cet État américain où l’exploitation forestière est l’une des principales activités commerciales.
En réalité, les chercheurs à l’origine de cette maison BioHome3D ont créé quatre modules différents qui ont été assemblés et mis en place en une demi-journée. L’installation de l’électricité, par un professionnel, a ensuite été réalisée en deux heures. Cette maison de 55,7 m² a donc été rendue fonctionnelle en moins d’une journée. Ce concept « habitable » se trouve actuellement dans l’enceinte de l’université, où il a été équipé de multiples capteurs, afin d’analyser la résistance de la maison aux aléas climatiques.
Cela permettra également de surveiller les performances thermiques, structurelles et environnementales du bâtiment. Il sera en mesure d’affronter les rudes conditions hivernales de cet État du nord des États-Unis, situé à la frontière avec le Canada. Les données serviront à l’amélioration du concept, dans l’optique de solutionner la crise du logement et la pénurie de main d’œuvre touchant les États-Unis, et particulièrement le Maine.
Janet Mills, gouverneur du Maine, a même déclaré à ce sujet : « Avec son projet innovant BioHome3D, l’Advanced Structures and Composites Center de l’UMaine réfléchit de manière créative à la façon dont nous pouvons remédier à notre pénurie de logements, renforcer notre industrie des produits forestiers et offrir aux gens un endroit sûr où vivre afin qu’ils puissent contribuer à notre économie. Bien qu’il reste encore beaucoup à faire, le développement d’aujourd’hui est un pas en avant positif. ». Plus d’informations : umaine.edu
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