(BFM Bourse) – La Bourse de Paris clôture en hausse ce mardi, jour de scrutin aux Etats-Unis et avant la publication des chiffres de l’inflation pour octobre outre-Atlantique, jeudi. Le CAC 40 gagne 0,39% à 6441,50 points.
Sans tendance à la mi-séance, la Bourse de Paris a pris le chemin de la hausse dans le sillage du rebond à l’ouverture des marchés américains. Le CAC 40 clôture en progression de 0,39% à 6441,50 points ce mardi soir alors que les américains sont appelés aux urnes pour les élections de mi-mandat. A cette occasion, l’ensemble des sièges de la Chambre des représentants seront renouvelés et plus d’un tiers de ceux du Sénat.
Les sondages prédisent une victoire franche des républicains à la Chambre des représentants, un scénario qui est aussi vu d’un très bon œil du côté de Wall Street. L’issue du scrutin semble toutefois plus indécise pour la course au Sénat. “D’après les derniers sondages, les Républicains sont les grands favoris pour reprendre la majorité à la Chambre des Représentants. La course est plus serrée au Sénat où les Démocrates ont une chance de conserver une courte majorité”, notent les économistes d’Oddo BHF.
“La perte d’une seule des deux chambres du Congrès serait suffisante pour faire renaitre de plus belle les disputes entre les deux partis au sujet du budget et du plafond de la dette fédérale”, préviennent-ils. Un blocage de l’appareil législatif n’est pas pour déplaire aux marchés, le Dow Jones tout comme le S&P 500 grimpaient de 1% tandis que le Nasdaq reprenait 0,8%.
Outre les élections de mi-mandat aux Etats-Unis, les investisseurs ont déjà les yeux rivés sur l’inflation américaine dont les chiffres sont attendus pour jeudi. Cette statistique sera évidemment surveillée des marchés pour anticiper les prochaines hausses de taux de la Réserve fédérale américaine. Les économistes sondés par le Wall Street Journal attendent une hausse sur un an de 7,9%.
“Cette semaine, moins de résultats sont attendus, mais les investisseurs seront tournés vers les nombreux discours des banquiers centraux et en fin de semaine, par la publication des indices des prix à la consommation (IPC) aux Etats-Unis” indique Vincent Boy, analyste marchés chez IG France. “Ces derniers devraient montrer une réduction de la hausse de l’inflation aux Etats-Unis, mais les chiffres restent trop élevés et cela pourrait mener à la fin de ce rebond technique sur les marchés financiers” poursuit-il.
Les investisseurs sont loin d’applaudir les plans stratégiques présentés ce mardi matin par Renault et Carrefour. En queue de CAC 40, la marque au losange a cédé 3,3% après la mise à jour de son plan stratégique “Renaulution” qui prévoit notamment la création d’une entité dédiée à ses activités électriques, Ampere. Le distributeur Carrefour a redonné pour sa part 1,75% après l’annonce de son plan stratégique “Carrefour 2026”.
Parmi les baisses notables du jour, on peut relever celle d’Ubisoft qui a cédé 2,2%. L’éditeur de jeux vidéo a placé pour 470 millions d’euros d’Oceane, une émission à laquelle son actionnaire chinois Tencent (qui détient 5,5% du capital) a souscrit à hauteur de 5%. Le titre subit également des dégagements, pénalisé par Take-Two Interactive (-12% à Wall Street) qui a réduit nettement ses prévisions de chiffre d’affaires pour l’année après un second trimestre décevant.
En revanche, STMicroelecronics a progressé de 4,4%. Le titre profite du soutien d’un analyste, en l’occurrence Morgan Stanley qui reprend la couverture du spécialiste des semi-conducteurs à “pondération en ligne” en visant 36 euros. Le compartiment technologique était également bien orienté à l’image de Capgemini (+3,5%) ou Dassault Systèmes (+3,1%).
Du côté des petites capitalisations, Cabasse Groupe a accéléré ses gains dans la journée pour clôturer en forte hausse de 20,6%. Les investisseurs saluent le retour à la croissance au troisième trimestre du spécialiste des équipements pour la maison intelligente. Cabasse confirme également ses objectifs pour 2022.
Sur le marché des changes, l’euro reprend des couleurs et gagne 0,63% à 1,0083 dollar avant les élections de mi-mandat et les chiffres de l’inflation pour octobre. Du côté des contrats pétroliers, ceux-ci restent orientés à la baisse, pénalisés par des craintes sur la demande après une reprise de l’épidémie de Covid en Chine. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier 2023 reculait de 0,8% à 97,14 dollars. Le baril de WTI américain pour livraison en décembre cédait 1,1% à 90,77 dollars.
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