Politique Christophe Béchu, un ex-LR macron-compatible, à la Transition écologique
REMANIEMENT Nommé au ministère de la Transition écologique, Christophe Béchu sera appuyé par deux ministres délégués aux Transports et à la Ville et Logement et deux secrétaires d’Etat à l’Ecologie et à la Ruralité
Ancien des Républicains qui s’est rapproché de LREM depuis 2017, bon connaisseur des territoires, mais discret sur ses positions concernant l’environnement, Christophe Béchu succède, ce lundi, à Amélie de Montchalin au ministère de la Transition écologique.
Maire d’Angers depuis 2014, il n’aura occupé que brièvement le poste de ministre délégué chargé des Collectivités territoriales sous la tutelle d’Amélie de Montchalin, qu’il remplace. « La tâche est immense, je m’engage à déployer toute mon énergie pour mettre en œuvre une politique écologique concrète et adaptée aux territoires », a-t-il réagi sur Twitter.
Il sera appuyé par deux ministres délégués (l’un aux Transports, l’autre à la Ville et au Logement), et deux secrétaires d’Etat à l’Ecologie et à la Ruralité. « Il est sensible aux thèmes de l’écologie, de la biodiversité, du logement et des transports, et il mesure tout le retard pris. Maintenant il va devoir aller gagner les arbitrages », a commenté Matthieu Orphelin, ex-tête de liste du bloc de gauche aux régionales dans les Pays-de-la-Loire. « Il a comme atout sa très bonne connaissance des territoires », a-t-il poursuivi.
Il aura « une feuille de route chargée et urgente », sur des sujets variés comme « l’adaptation au changement climatique, la sobriété énergétique, la gestion des ressources en eau, la restauration de la biodiversité », a dit à l’AFP Nicolas Richard, secrétaire national de France Nature Environnement (FNE). « On attend qu’il y ait des moyens humains et économiques à la hauteur des enjeux », ajoute-t-il.
Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France, est beaucoup plus critique. « Sixième ministre en charge de l’écologie en cinq ans, le choix de Christophe Béchu est symptomatique de l’absence de vision du gouvernement sur les enjeux environnementaux », critique-t-il dans un communiqué. Christophe Béchu « n’a jamais travaillé ni de près ni de loin sur un dossier environnemental », tance sur Twitter Sandy Olivar Calvo, porte-parole d’Alternatiba. D’autres internautes rappellent son vote en tant que sénateur contre l’interdiction des néonicotinoïdes et une tribune dans Valeurs actuelles contre le mariage homosexuel.
Christophe Béchu, ex-sénateur de 48 ans, fait partie des maires de droite et du centre jugés Macron-compatibles : son nom avait déjà été évoqué pour la Cohésion des Territoires lors du remaniement qui avait suivi le départ de Gérard Collomb, en octobre 2018. « Je ne suis pas LREM, je suis divers droite, même si je me considère comme appartenant à la majorité présidentielle », affirmait en 2020 le maire d’Angers qui a quitté LR en décembre 2017, après l’arrivée de Laurent Wauquiez à la tête du parti.
Ce dissident de LR, qui avait pris position pour Emmanuel Macron avant même la présidentielle, a plusieurs fois apporté son soutien au chef de l’Etat depuis, notamment dans une tribune après les élections européennes désastreuses pour LR et via « La République des maires », une initiative pro-Macron lancée avec une trentaine d’élus en août dernier. Proche d’Edouard Philippe, il incarne aussi, après la crise du coronavirus, la modernisation institutionnelle prônée par Emmanuel Macron, pour qui « tout ne peut pas être tout le temps décidé de Paris ». Le chef de l’Etat l’avait déjà nommé il y a deux ans président de l’Agence de financement des infrastructures de France (AFITF).
Né le 11 juin 1974 à Angers, diplômé de Sciences po, Christophe Béchu a commencé sa carrière politique à 21 ans comme conseiller municipal de la commune d’Avrillé (Maine-et-Loire). Président du conseil général de ce département de 2004 à 2014, il avait échoué de peu à prendre la mairie d’Angers en 2008. Finalement élu maire en 2014, après 37 ans de mandat socialiste, ce père de trois enfants a été largement réélu en 2020 dès le premier tour, avec le soutien de LREM mais sans rival LR.
Promoteur des mobilités douces, il se targue d’avoir fait de la cité angevine « la smart city (ville intelligente et connectée) la plus aboutie en France », avec ses vélos et trottinettes en libre-service. Il a aussi brièvement été député européen (2009-2011), puis sénateur de Maine-et-Loire (2011-2017).
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