Repéré par Mathilda Hautbois
Temps de lecture: 2 min — Repéré sur BBC
Les touristes qui se rendent au Japon sont souvent frappé·es par la propreté des lieux. Nous pourrions en tirer quelques leçons.
Dans ce pays, l’environnement est chaud et humide: les aliments se périment vite, les bactéries s’épanouissent et les insectes abondent. Une bonne hygiène signifie donc une bonne santé. Si le Japon est aussi sain, c’est parce que la population garde elle-même les espaces communs propres.
Dans la version zen du bouddhisme, les tâches quotidiennes comme le nettoyage et la cuisine sont considérées comme des exercices spirituels, au même titre que la méditation.
Les Japonais·es ont conscience de leur propreté. Pendant la Coupe du monde de football au Brésil en 2014, puis en Russie en 2018, les joueurs ont laissé leur vestiaire dans un état impeccable et les supporters de l’équipe nationale ont étonné le monde entier en ramassant les déchets dans le stade.
On assiste à des scènes similaires au festival Fuji Rock, le plus grand et le plus ancien festival de musique du Japon, où les festivaliers gardent chaque année leurs ordures avec eux jusqu’à ce qu’ils trouvent une poubelle et où les fumeurs sont priés d’apporter un cendrier de poche.
Dans la vie quotidienne, les employé·es de bureau et de magasin nettoient les rues autour de leur lieu de travail le matin. Les quartiers organisent régulièrement des activités de nettoyage de rue et les enfants ramassent les déchets près de leur école. Finalement, il ne reste pas grand-chose à nettoyer, car les gens ramènent leurs ordures à la maison.
Dans toutes les écoles du pays, à la fin de chaque journée de cours, l’enseignant·e divise les élèves en cinq lignes afin de nettoyer les lieux. Les lignes 1 et 2 s’occupent de la salle de classe, les lignes 3 et 4 du couloir et des escaliers et la ligne 5 des toilettes.
La directrice adjointe du bureau du gouvernement de la préfecture d’Hiroshima à Tokyo, Maiko Awane, explique que «pendant douze ans, de l’école primaire à l’école secondaire, le temps de nettoyage fait partie du programme quotidien des élèves. Dans notre vie de famille aussi, les parents nous apprennent qu’il est mauvais pour nous de ne pas garder nos affaires et notre espace propres». Il est également impensable au Japon d’entrer dans une école ou dans une maison avec des chaussures sales.
L’intégration de la nécessité de la propreté dans le programme scolaire aide les enfants à prendre conscience de leur environnement et à en être fiers. Ils ne voudront pas salir ou dégrader un espace qu’ils doivent nettoyer eux-mêmes.
«Nous, les Japonais, sommes très sensibles à notre réputation aux yeux des autres. Nous ne voulons pas que les autres pensent que nous sommes de mauvaises personnes qui n’avons pas assez d’éducation pour nettoyer les choses», a ajouté Maiko Awane.
Au fur et à mesure que les écoliers grandissent, leur conception de ce qui constitue leur espace s’étend au-delà de la salle de classe pour inclure leur quartier, leur ville et leur pays.
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