Dans un communiqué de presse, le Groupe RATP a dressé un bilan de cette année 2022 en demi-teinte. En en gardant évidemment que le meilleur… Parce que, oui, il y a aussi matière à se réjouir!
De cette année 2022, on retiendra bien sûr la reprise des mouvements sociaux liés, notamment, au déclenchement de la mise en concurrence des transports franciliens. La pénurie de conducteurs également. Et la nomination de Jean Castex ainsi que les rapports tendus de la régie autonome avec Ile-de-France Mobilités. Mais ce n’est évidemment pas tout, loin s’en faut! Disons-le, si le bilan du Groupe RATP sonne comme un satisfecit, il y a effectivement quelques matières à se réjouir. Car au delà des sujets qu’on vient d’évoquer, les enjeux liés à la RSE, à la décarbonation et à la sobriété énergétique ont aussi beaucoup compté. Tout comme les extensions et autres travaux de modernisation du réseau.
Après consultation des usagers, les deux nouvelles stations de la ligne 4 ont pris le nom de la chanteuse Barbara et de la résistante Lucie Aubrac. A noter qu’avec près de 700 000 voyageurs par jour, la ligne est la deuxième du réseau en termes de fréquentation (après la ligne 1). Mise en service en avril 1908 de la Porte de Clignancourt à la Porte d’Orléans, elle a rejoint Montrouge en 2013. Et, depuis janvier 2022, Bagneux.
La certification «Exemplaire» est la plus haute du label AFNOR. Selon la RATP elle vient notamment saluer «sa volonté de réinventer un modèle d’entreprise intégrant pleinement la raison d’être et la politique RSE Mais aussi «sa capacité d’adaptation, d’innovation et l’agilité de son organisation au regard de sa taille», «ses nombreuses contributions sociales et économiques sur les territoires d’implantation». Et son «excellente performance, notamment en matière de ressources humaines, d’ancrage territorial et dans les modes de production durable.»
Le Groupe, via sa filiale RATP Solutions Ville, a annoncé poursuivre le développement de son offre RATP Logistics par le biais de deux nouveaux sites: au Centre bus de Charlebourg à La Garenne-Colombes, et sur celui de Châtillon-Bagneux. Ceux-ci viennent rejoindre les quatre autres sites existants, portant ainsi à 7 500 m² la surface totale consacrée à la logistique urbaine par la RATP. «Grâce à son offre RATP Logistics, le groupe RATP innove en matière d’écologie industrielle et imagine la ville de demain en proposant une logistique urbaine pragmatique et soucieuse des enjeux climatiques.», précise le Groupe dans un communiqué.
Aux côtés d’Île-de-France Mobilités, le Groupe RATP a bénéficié d’Oblibus, une financement dédié aux flottes de bus verts proposé par la Banque des Territoires en partenariat avec la Banque Européenne d’Investissement. Montant attribué: 23 M€ pour l’acquisition de bus 100% électriques et d’infrastructures de recharge. Rappelons qu’Île-de-France Mobilités ambitionne d’atteindre les 100% de bus propres en zone dense en 2025, et les 100% en 2029 en grande couronne.
La ligne 12 a vu son parcours rallongé au nord jusqu’au centre d’Aubervilliers. Les nouvelles stations portent les noms du poète Aimé Césaire et, plus concrètement, de Mairie d’Aubervilliers. A noter que 250 000 voyageurs empruntent chaque jour cette ligne historique.
Tandis que la PDG Catherine Guillouard a annoncé quitter ses fonctions pour raisons personnelles, les navettes autonomes de Saint-Rémy-lès-Chevreuse ont accueilli leurs premiers voyageurs. Une expérimentation sur route ouverte, et sur un parcours de deux kilomètres entre la gare de RER de Saint-Rémy-lès-Chevreuse et le parking de Coubertin à Chevreuse. 
Le même mois, la RATP a lancé le début de l’automatisation de la ligne 4. Ces navettes automatiques seront intégrées progressivement avec l’objectif des 100% à la fin de 2023.
«En 2022, la RATP a plus de 4 000 postes à pourvoir, ouverts à des profils non diplômés jusqu’aux détenteurs d’un bac +5 avec ou sans expérience, dans un contexte de fortes tensions dans de nombreux secteurs de l’économie. Ces recrutements sont en lien avec les investissements de l’entreprise et d’Île-de-France Mobilités pour moderniser et agrandir le réseau comme les prolongements de lignes.» C’est ainsi qu’à l’automne, le groupe a démarré une grande campagne de communication.
Mais au-delà de cette campagne de communication, le Groupe a aussi signé la Charte EcoWatt portée par RTE et l’ADEME. Ainsi s’engage-t-il à modérer sa consommation d’électricité pendant les pics en cas d’alerte rouge. Parmi les mesures prévues, un report de la charge de ses bus et véhicules électriques, la mise à l’arrêt des écrans publicitaires, et un travail de pédagogie tant auprès des usagers que de son personnel.
Tandis que Jean Castex est entré en fonction, le groupe a participé à la COP27 à Charm-el-Cheikh en Égypte. Son objectif: montrer son engagement pour une transition énergétique et écologique des villes. A noter que RATP Dev (la filiale internationale du groupe) exploite depuis 2020 la ligne 3 du métro du Caire. Et, plus récemment, la ligne LRT reliant Le Caire à Ramadan, la nouvelle capitale administrative égyptienne.
«La COP27 permet de souligner les vertus environnementales indéniables du transport public. C’est pourquoi, de Paris au Caire, nous accompagnons les villes dans le développement et l’extension de leur offre de mobilités, comme dans leurs enjeux de report modal grâce à une expérience voyageurs réenchantée», a alors déclaré Hiba Farès, Présidente du Directoire de RATP Dev.
Hors les les grands défis qui attendent Jean Castex, 2023 s’annonce elle aussi chargée. Bien entendu, les J.O. de Paris 2024 approchant, les travaux se poursuivront sur les différentes lignes du Grand Paris. Mais pas seulement.
Ces prochains mois, les lignes 6 et 11 devraient voir leurs trains remplacés progressivement tandis que l’automatisation de la ligne 4 se poursuivra. A la fin des travaux (fin 2023), la ligne 11 devrait aussi être rallongée jusqu’à Rosny-sous-Bois. 
Le groupe RATP, qui se pose en leader de la mobilité autonome, expérimente depuis plusieurs mois un bus 100% autonome sur la ligne Sucy-Bonneuil/Thiais-Carrefour de la Résistance. «Une première en France!», précise-t-il. Bonne nouvelle: d’une capacité de 18 places assises, ce bus devrait accueillir ses premiers voyageurs dans le courant du premier trimestre.
Mais l’année sera également marquée par la mise en circulation du millième bus biométhane. Ceci, dans le cadre du programme «Bus 2025» initié lors de la COP 21. «Plus de 50% du parc exploité par la RATP est déjà composé de bus propres (électriques, biométhane et hybrides) et 9 centres bus sont aujourd’hui convertis à l’électrique ou au biométhane», s’est félicité le groupe.
5 innovations pour amener la transition écologique à la maison
Le fabricant de meubles Gautier s’implique dans le marché de la seconde main
Transition énergétique: Quelles aides pour les entreprises?
CES Las Vegas 2023: Cap sur le durable!
Quand les territoires doivent se réinventer…
Cenareo s’engage vers un retail éco-responsable et une démarche environnementale vertueuse
Comment installer des bureaux durables?
Incentive, Team Building… 1001 idées d’activités pour retrouver l’esprit d’équipe
CES Las Vegas 2023: Cap sur le durable!
Prime covoiturage: 100 euros pour les primo-covoitureurs
200 millions d’euros pour «limiter» l’augmentation des tarifs des…
Make A Move – Tous droits réservés.

source

Catégorisé: