Mike Williams travaille comme électricien sur la plate-forme Deepwater Horizon située dans le golfe du Mexique. Entre Mike Williams et son patron Jimmy Harrell, l’entente est parfaite mais il ne fait pas confiance en revanche à la société locataire dirigée par Donald Vidrine qui ne pense qu’au profit au détriment de la sécurité de toute l’équipe. Une mauvaise manœuvre technique, motivée par l’argent, provoque un effroyable accident…
• Titre original : Deepwater Horizon
• Support testé : UHD
• Genre : catastrophe, drame, historique
• Année : 2016
• Réalisation : Peter Berg
• Casting : Mark Wahlberg, Kurt Russell, Kate Hudson, Douglas M. Griffin, James DuMont, Joe Chrest, Gina Rodriguez, Brad Leland, John Malkovich
• Durée : 1 h 47 mn 15
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,40/1 (HDR 10, Dolby Vision)
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores sur l’UHD : Dolby Atmos anglais – DTS-HD MA 7.1 français
• Pistes sonores sur le Blu-ray : DTS-HD MA 7.1 et 5.1 anglais, français
• Bonus : combo avec l’UHD et le Blu-ray du film
• Bonus HD en VOST sur le Blu-ray : L’aventure Deepwater (49 mn 03), interviews de Mark Wahlberg (10 mn 06), Kate Hudson (10 mn 23), Kurt Russel (11 mn 30), Gina Rodriguez (8 mn 51) et Dylan O’Brien (8 mn 10) – Le capitaine de la plate-forme : Peter Berg, interview avec le réalisateur (17 mn 28) – La plateforme infernale (26 mn 10) – Les secrets de Deepwater : sur le plateau de tournage (16 mn 30) – Après la tragédie, documentaire sur les métiers à risques aux États-Unis (15 mn 17)
• Éditeur : M6Vidéo SND

Deepwater s’inspire d’une vraie catastrophe survenue sur la plate-forme pétrolière Deepwater Horizon, le 20 avril 2010, qui fit onze morts et déclencha une marée noire et une pollution sans précédent dans le Golfe du Mexique. Elle a pu être qualifiée de «Tchernobyl de l’industrie pétrolière» en raison de ses conséquences écologiques et économiques incalculables : BP écopera d’une amende de presque 4,5 milliards de dollars. En 2015, la société pétrolière signera un accord de 18,7 milliards de dollars d’indemnités et un rapport de 2018 estima que les dépenses totales de BP approchaient les 146 milliards de dollars ! Le film Deepwater ne s’est intéressé qu’à la seule catastrophe : son scénario, écrit par Matthew Michael Carnahan et Matthew Sand, s’appuie sur une histoire de Matthew Sand et sur l’article Deepwater Horizon’s Final Hours de David Barstow, David Rohde et Stephanie Saul paru dans The New York Times du 25 décembre 2010. Deepwater réunit à nouveau l’équipe du film Du sang et des larmes (2013), le cinéaste Peter Berg et l’acteur Mark Wahlberg. Ce dernier incarne le chef technique Mike Williams (le vrai électronicien servira de conseiller durant le tournage) au côté de Kurt Russell qui interprète le responsable de la plate-forme Jimmy Harrell et de Gina Rodriguez qui joue une agente technique, Andrea Fleytas. Le responsable BP Donald Vidrine a les traits de John Malkovich et Kate Hudson, dans un rôle secondaire, joue Felicia, la femme inquiète de Mike. BP ayant refusé (!) d’autoriser le tournage sur une de ses plates-formes, la production n’a pas hésité à construire une réplique partielle de Deepwater Horizon : un décor de 1315 tonnes tout de même filmé à Chalmette (Louisiane). Le film est formellement impressionnant : toutes les scènes critiques captées en décors réels, avec assez peu de CGI, possèdent une authenticité déterminante. La mise en scène est efficace et le travail des acteurs convaincant, malgré une narration ultra-classique qui décrit la catastrophe par le menu après en avoir présenté les principaux protagonistes et tenté de vulgariser tous les enjeux techniques du matériel de forage. Les effets pyrotechniques spectaculaires et la photographie sur le vif, signée d’Enrique Chediak, ne laissent pas indifférents, sublimés un peu plus en 4K HDR. Si on peut regretter que Deepwater ne dépasse jamais la présentation factuelle des faits et s’en tienne à une analyse schématique sur les responsabilités de la catastrophe, ce film saisissant, qui rend hommage aux ouvriers de la plate-forme, laisse entrevoir la menace inimaginable que fait peser de cette industrie pétrolière et gazière sur l’écosystème : 3858 plates-formes sont recensées dans le Golfe du Mexique ! Et bien que Deepwater ne s’aventure jamais à aborder frontalement ce danger écologique et humain, ce film de « divertissement » captivant n’en n’est pas moins édifiant…
 

Image : copie UHD, Master 2K (pas de 4K natif), excellente définition, piqué chirurgical sur les gros plans et les textures (tournage en numérique avec caméras Arri Alexa 65 et XT, Master Format 2K), profondeur de l’image améliorée, gestion spectaculaire du contraste en HDR avec toutes ces scènes d’explosions (forte lumière) et ces variations brusques d’éclairage (flammes dans la nuit), image lumineuse, noirs profonds, étalonnage chaud, colorimétrie chatoyante aux teintes vives et nuancées (rouge, orange), pas de défaut de compression
Son : mixage anglais Dolby Atmos de référence, dialogues centrés très distincts, extrême dynamique sur les très nombreuses scènes d’action et la musique énergique de Steve Jablonsky, spatialisation ultra spectaculaire aux effets tous azimuts renforcés par les canaux de hauteur donnant l’impression d’être au cœur de la tourmente, LFE puissants à la redoutable efficacité ; VF 7.1 honorable, voix claire, belle dynamique, doublage correct et efficace, il manque néanmoins l’ampleur Atmos absolument incomparable
Image : (5/5)
Mixages sonores : VO (5/5) VF (4/5)
Bonus : (3/5)
Packaging : (2,5/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt1860357/
 

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