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La vente en ligne a pris de l’essor depuis la pandémie de la Covid-19. Les pages proposant divers produits se multiplient sur les réseaux sociaux. Si certains vendeurs sont « genuine », cependant d’autres en profitent pour arnaquer des gens. En cette période festive, les offres les unes plus alléchantes que les autres sont proposées en ligne. Cependant, la prudence est recommandée pour ne pas se faire berner. 

En cette période de fin d’année, plusieurs personnes choisissent de faire leurs achats en ligne afin de ne pas déambuler de magasin en magasin, souvent pris d’assaut en ce mois de décembre. Si dans certains cas, on peut faire de bonnes affaires, néanmoins il faut être sur ses gardes et faire attention aux arnaques. Il existe des « commerçants » mal intentionnés qui n’ont qu’un seul but : le vol. 
Ce type d’arnaque est devenu monnaie courante sur les réseaux sociaux. Certains vont même jusqu’à proposer d’énormes réductions pour piéger le plus de personnes. Nombreuses d’entre elles sont tombées dans le panneau. Ces dernières ont trouvé un produit, ont contacté les pseudo- vendeurs, ont effectué des paiements via un transfert bancaire ou Juice, mais, elles sont restées dans l’attente et n’ont jamais reçu le produit acheté. 
Ces derniers temps, il n’y a pas un jour qui passe sans qu’une personne se fasse arnaquée en ligne par un pseudo-vendeur, surtout sur les réseaux sociaux. Ce phénomène s’intensifie encore plus en cette période de fin d’année. Afsa M. en sait quelque chose. Elle est récemment tombée sur un vendeur de robes sur la plateforme Facebook. Comme elle voulait en acheter, elle a pris contact avec le pseudo-vendeur.
« J’ai envoyé un message au vendeur pour dire que les robes m’intéressaient et que je voulais en acheter deux. Le vendeur m’a répondu tout de suite. J’ai demandé si les deux modèles étaient disponibles, il m’a répondu par l’affirmatif. Il avait aussi précisé ‘serious buyers only’. Il m’a dit qu’il fallait que j’effectue le paiement le plus vite possible, car les robes se vendaient comme des petits pains. Il m’a envoyé un reçu. Tout semblait ‘genuine’ », raconte la trentenaire. 
Cette habitante de la capitale a alors appelé sa sœur pour que cette dernière effectue le paiement par Juice. « J’ai demandé au vendeur de m’envoyer les photos des robes. Mais il m’a envoyé des photos d’autres modèles et non celles que j’avais commandées. Je devrais savoir qu’il y avait quelque chose de louche. Une fois le paiement effectué, les messages devenaient rares », se désole Afsa M. qui indique qu’après avoir envoyé plusieurs messages au vendeur, ce dernier lui a donné la garantie que le colis avait déjà été posté et qu’elle allait recevoir ses robes incessamment. 
L’attente a été longue. Ne voyant toujours pas arriver le colis. Elle envoie plusieurs messages au vendeur, mais ce dernier joue à l’abonné absent. C’est là qu’elle réalise qu’elle a été victime d’arnaque. « C’est quand j’ai tapé le nom du vendeur sur les réseaux sociaux que j’ai vu d’autres personnes affirment avoir été aussi arnaquées par ce vendeur. J’ai à maintes reprises essayé d’appeler sur le numéro du vendeur, mais son téléphone était toujours éteint. Le même jour, le vendeur a supprimé sa page Facebook. Il m’a volé Rs 1200 », s’indigne cette dernière qui affirme travailler dur alors que d’autres essayent de s’enrichir sur le dos des autres. 
Anaïs Vincent, entrepreneur, a aussi été victime d’une arnaque virtuelle. Elle a commandé un produit auprès d’une personne sur Facebook et a effectué le paiement. « J’ai réalisé que je me suis fait arnaquée quand je n’ai pas reçu le produit. De plus, la personne m’a bloquée. Quand j’ai fait un une recherche à partir de son numéro de portable, j’ai vu que d’autres personnes avaient posté sur plusieurs groupes et disent avoir été arnaqué par cette même personne. Je trouve cela vraiment dégoûtant que des personnes arnaquent d’autres », fustige notre interlocutrice. 
Anaïs Vincent a entamé plusieurs démarches, notamment auprès de sa banque et à la Cybercrime Unit entre autres. Mais jusqu’ici toutes ses tentatives ont été vaines. Cet épisode l’a poussé à créer la page STOP SCAM MU sur laquelle elle sensibilise sur l’arnaque. C’est aussi une plateforme où d’autres victimes publient les noms et numéros des arnaqueurs pour que d’autres personnes ne tombent pas dans le même piège. 
« Ce qui est dommage c’est que les autorités ne semblent pas y prêter attention à ces arnaques en ligne surtout quand la transaction est cardless. Ces arnaqueurs continuent à sévir dans l’impunité même si des plaintes ont été enregistrées. Ils changent tout simplement de nom ou créent d’autres pages pour appâter encore plus de victimes. Au final, ils continuent à s’enrichir sur le dos des autres personnes », tonne Anaïs Vincent qui pense qu’il est grand temps que les autorités commencent à agir afin d’y mettre un frein.
Notre interlocutrice pense comme pour les commerces traditionnels qui doivent s’enregistrer pour pouvoir opérer, il faut venir avec un système similaire pour les vendeurs en ligne. « On ne peut pas reculer. On doit continuer avec l’achat en ligne, car cela facilite la vie de nombreuses personnes. Sauf qu’il faut le régulariser. Il faut que les vendeurs s’enregistrent aussi pour que les personnes puissent vérifier s’ils sont ‘genuines ou pas’ », préconise notre interlocutrice qui pense que la pédagogie des consommateurs est tout aussi importante. 
Voyant un post sur Facebook où l’on proposait des rideaux à un bon prix, Rita a pris contact avec la vendeuse pour passer sa commande. C’est le même modus operandi. « La vendeuse, une certaine Hemlatta, m’a demandé d’effectuer le paiement de Rs 2000. Elle m’a donné rendez-vous sur une station-service, mais elle ne s’est jamais pointée. C’est sur place que j’ai appris que plusieurs personnes comme moi sommes tombées dans le panneau », dénonce cette mère de famille.
Pas plus tard que le 15 décembre dernier, une habitante de Pointe-aux-Sables s’est faite arnaquée par un faux agent de location de voiture. Elle a porté plainte à la police. Le jeudi 15 décembre, après qu’elle se soit entretenue avec un certain Alain C. pour la location d’une voiture, la jeune femme a confirmé sa réservation. Le même jour, elle a effectué un paiement de Rs 1 100 à travers l’application Juice.
Selon elle, elle devait récupérer la voiture le même jour sur l’aire de stationnement de La City, à Trianon. Une fois sur place, la jeune femme a attendu pendant des heures. L’agent ne s’est jamais présenté au rendez-vous. La plaignante a expliqué dans sa déposition qu’elle a passé plusieurs appels à l’agent qui est resté injoignable. La jeune femme a mené sa petite enquête sur les réseaux sociaux. Et, selon elle, plusieurs autres personnes ont dit qu’elles avaient été arnaquées par la même personne.
L’inspecteur Shiva Coothen, responsable de la cellule de communication de la police, demande aux personnes d’être vigilantes, car la période des fêtes est « un moment opportun » pour ces arnaqueurs.  « Avant de procéder à un achat et d’effectuer un paiement par Juice ou virement bancaire, il faut s’assurer que le vendeur soit crédible. Des personnes malintentionnées tendent ce genre de piège. Ainsi, la prudence est recommandée », explique notre interlocuteur. 
Le responsable de la cellule de communication de la police poursuit qu’il est important que les victimes portent plainte à la police. « Les autorités sont conscientes de la situation et font tout pour sécuriser au mieux. Malheureusement, le développement technologique amène aussi dans son sillage des arnaqueurs », lance l’inspecteur Shiva Coothen.
Le secrétaire général de l’ACIM, Jayen Chellum, explique que les lois applicables sont les lois et règlements existants pour le commerce, telle la Section (4) de la Fair Trading Act et les réglementations pour la vente de tous produits. Toutefois, il pense que les autorités doivent venir avec un cadre régulateur spécifique pour la vente en ligne qui prend de l’ampleur. « Cela aurait été souhaitable, s’il y avait des lois cadres et des réglementations pour la vente en ligne. En attendant il y a des lois sur les fraudes électroniques et les cybercrimes logés sous l’ICTA (Information and Communication Technologies Authority) et aussi la cyber sécurité et le cybercrime », souligne-t-il.
Elevé. C’est le niveau de gravité des arnaques selon la Computer Emergency Response Team of Mauritius (CERT-MU). « La CERT-MU a observé un pic d’incidents liés aux escroqueries en ligne et au phishing au cours des derniers jours. À l’approche de Noël et du Nouvel An, de nombreux escrocs en profitent. Ils attirent leurs proies avec des offres de tout genre sur sur les jouets, divers cadeaux,  produits pour la maison, gadgets électroniques, vêtements, meubles, entre autres. 
Bref, les périodes de fêtes et de vacances ont toujours été un moment propice pour que les cybercriminels s’adonnent à des activités malveillantes. Car ils savent bien que pendant cette période, de nombreux utilisateurs recherchent en ligne des offres, des cadeaux et d’autres activités.
Ainsi, “les cybercriminels en profitent pour tenter d’extraire des informations personnelles, voire financières par le biais de faux sites web ou de faux comptes ou encore à travers des campagnes de phishing », fait-on ressortir. 
Le nombre d’arnaques en ligne a explosé à Maurice. Des cas sont rapportés chaque jour à la police. Chaque mois, une quarantaine de cas d’arnaques en ligne sont recensés. 
« Il y a une hausse du nombre de cas. Nombreuses sont les personnes qui rapportent ces cas d’arnaque en ligne au quotidien. En trois mois, environ 140 cas avaient été enregistrés », fait-on ressortir au niveau de la police. 
Le terrain de jeu favori des fraudeurs : les annonces pour des investissements ou des achats via Facebook. Si une hausse des cas d’escroquerie  en ligne  a été notée, toutefois les autorités sont d’avis que d’autres victimes n’ont pas porté plainte.  
Au niveau de la Cybercrime Unit, plusieurs enquêtes ont été initiées. Il nous revient que des enquêteurs ont déjà procédé à des interpellations. Ils ont d’ailleurs constaté que la majorité des arnaqueurs en ligne opèrent à l’étranger.
Consultant en cybersécurité, Chandish Daiboo, affirme que la vente en ligne a pris de l’essor depuis la pandémie de Covid-19 mais qu’il y a des personnes malintentionnées qui profitent de l’innocence de certains acheteurs. « Par exemple, avant de procéder à un achat en ligne, cherchez des reviews sur l’acheteur. Si vous voyez que c’est une nouvelle page et que vous ne voyez pas une adresse ou un numéro de contact, abstenez-vous d’y acheter quelque chose », conseille-t-il. 
Il recommande de passer la commande et de faire le paiement lorsque la personne vient livrer. « Si le vendeur demande le paiement, dites que vous allez faire un ‘down-payment’ et que vous allez payer la somme restante une fois le produit livré », indique Chandish Daiboo. 
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