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Image d’illustration. | © Unsplash
En Chine, des robots bioniques à l’apparence de pigeons sont équipés de caméras et reliés à des bases de données de la police. Ils peuvent surveiller ce qui se passe au sol tout en échappant à l’œil humain et aux radars.
La Chine est définitivement le pays du futur. Après le système de points qui classe les citoyens et la bande piétonne réservée aux smartphones, bonjour les pigeons bioniques qui nous surveillent. La surveillance automatisée bascule dans une nouvelle ère et Black Mirror se rapproche à grands pas …
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Nom de code pour l’oiseau-espion créé par la police chinoise : « Dove », qui signifie pigeon ou colombe en anglais. La dernière trouvaille de l’Empire du Milieu est assez spectaculaire : équipés d’une caméra haute définition, d’une antenne GPS, d’un système de navigation et de transfert des données par satellite, les drones-pigeons de surveillance vont nous rendre paranos.

Le mouvement de leurs ailes et leur camouflage sont si réalistes que même un troupeau de moutons mongols n’a pas décelé la supercherie. Ni le plus sensible des radars. Selon le journal hongkongais South China Morning Post, qui a enquêté sur le nouveau gadget des forces de l’ordre chinoises, le « Dove » est déjà utilisé par une trentaine d’agences gouvernementales chinoises.
Le gouvernement en a notamment déployé une volée dans la région du Xinjiang à l’ouest de la Chine, particulièrement surveillée à cause de sa proximité avec des pays comme l’Afghanistan, le Pakistan ou encore l’Inde. Dans cette région, 10 millions d’habitants musulmans sont soumis à une surveillance policière high tech démesurée.
Ces nouveaux drones imitent 90 % des mouvements du pigeon : du battement d’ailes jusqu’à l’ascension dans les airs, le tout de manière très silencieuse. Tellement réalistes que les vrais pigeons s’y laissent parfois prendre, volant même aux côtés des leurres.
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Les Chinois ne sont pas les premiers à travailler sur un projet un drone-oiseau, mais jusque-là, ses concurrents n’étaient ni très ressemblants ni très performants, ou n’ont pas dépassé le stade du prototype, comme l’allemand Festo.

Dans une interview accordée en avril à une publication universitaire chinoise, le concepteur du Dove confiait que son oiseau n’est pas encore capable d’affronter des vents forts, et que l’absence de système anticollision le rend vulnérable aux accidents. Mais le professeur Song est confiant : le robot bionique de la prochaine génération pourra « bientôt voler en formation complexe et prendre des décisions seuls en altitude », et « égaler, voire surpasser l’intelligence des créatures trouvées dans la nature ».
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