Auto Si le Hyundai Tucson a toujours été un SUV "bien dans la norme", ce qui lui permit de devenir le best-seller incontestable qu’il est, la nouvelle génération ose enfin se défaire des codes pour suivre sa propre voie. Et elle le fait avec une maturité épatante.
Avec 1,4 million d’exemplaires vendus en Europe au fil des 3 premières générations, les ingénieurs et designers avaient un peu la pression au moment de renouveler le Tucson. Et si, dans pareille situation, la plupart d’entre eux choisissent la voie du changement dans la continuité, ce n’est clairement pas le cas ici ! Le nouveau modèle change radicalement de style avec, en point d’orgue, cette audacieuse face avant où se mêlent feux LED et calandre sans limites définies. Un design que le constructeur qualifie même d’expérimental, qui se traduit aussi par des traits anguleux plus marqués. Ceci doublé d’une allure globale plus musclée pour plus de présence dans le trafic.
L’habitacle adopte un design aussi original que l’extérieur, inspiré de “chutes d’eau” selon les termes de Hyundai. Celui-ci est surtout caractérisé par sa console centrale qui renonce à ses commandes mécaniques pour préférer des surfaces tactiles dissimulées sous une façade noire, aussi élégante que… sensible aux traces de doigts. Le tout intégré dans un mobilier dont la qualité des matériaux et de l’assemblage nous épatent, du moins dans la finition haut de gamme de notre modèle d’essai. De quoi procurer une ambiance quasiment premium à bord, d’autant que cette console centrale est surmontée d’un écran central élargi à 10,25 pouces, et combiné à une dalle personnalisable pour l’affichage des informations de conduite.
Cette dernière renferme l’une des innovations technologiques inaugurées récemment par le nouveau Kia Sorento, cousin du Tucson : un système de surveillance des angles morts par caméras dans les rétroviseurs, dont l’image est affichée automatiquement à l’activation de l’un des clignotants. Parmi les autres avancées, signalons la présence d’une conduite semi-autonome, ou encore des manœuvres de parking pouvant être réalisées depuis l’extérieur du véhicule depuis la Smartkey. Un “gadget” réservé jusqu’alors aux marques de luxe. À cela s’ajoute une habitabilité elle aussi en hausse : plus long de 20 mm, le nouveau modèle libère 26 mm supplémentaires aux genoux des passagers arrière. Et le coffre gagne 33 à 107l selon les motorisations, avec jusqu’à 620l derrière la banquette pour le moteur essence ; 546l dans le cas du modèle diesel 1.6l CRDi de 136 ch pris en main.
Ce moteur, tout comme le 1.6 T-GDI de 150, est doté d’un système d’hybridation légère 48V, qui apporte plus de fluidité à faible allure. À ceux-là s’ajoute un “vrai” hybride de 230 ch, avant l’arrivée d’un hybride rechargeable de 265 chevaux au printemps prochain.
En matière de comportement routier, le Tucson a opéré sa mue également. Ce qui ne change pas, c’est le confort. En revanche, le Coréen est plus solide sur ses suspensions dans les courbes, ce qui, combiné à une direction plus ferme, apporte nettement plus de feeling à la conduite qu’auparavant. Et en ajoutant une boîte de vitesses douce et bien accordée, ainsi qu’une insonorisation poussée, on le répète, l’univers premium parait très proche ! Le tout peaufiné par une consommation parfaitement contenue : 5,7l/100km lors de notre essai.
Cette quatrième génération de Tucson semble donc parfaitement armée pour marcher dans les traces du succès de ses prédécesseurs. Notez tout de même que pour en profiter pleinement, il faudra se tourner vers la finition haut de gamme Executive (certains équipements n’étant pas disponibles, même en option, sur les autres finitions) aux tarifs alors salés : 43.800€ pour notre voiture d’essai. Le Tucson essence de base est lui affiché à 29.900€.
Le Hyundai Tucson 1.6 CRDi 136 en quelques chiffres
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