Alors que Florent Peyre triomphe sur scène avec son nouveau spectacle intitulé "Nature", qu’il joue à Paris et en tournée en province, il a accordé une interview au "Journal des femmes". L’occasion d’évoquer son show surprenant ou encore comment l’écologie a changé sa vie de famille.
C'est sur la scène du théâtre de La Gaîté Montparnasse, à Paris, que l'humoriste Florent Peyre fait un tabac avec un spectacle intitulé Nature, parodie de comédie musicale avec l'écologie comme fil rouge ! Si l'on pourrait penser le sujet casse gueule, cela plaît aux spectateurs très nombreux. On a discuté avec lui de ce show mais que. Interview exclusive.
Journal des femmes : D'où vient cette idée risquée d'une comédie musicale autour de l'écologie ?
Florent Peyre : Je pense pas que ce soit risqué. Et puis l'écologie n'est pas le thème principal, c'est celui de la vie d'une troupe, un soir de première, quand tu sais pas si ça va marcher [il incarne seul sur scène pas moins d'une vingtaine de personnages, ndlr] et c'est une bande de bras cassés… L'écologie est un thème en fond de toile parce que ça me tient énormément à coeur. J'avais envie de profiter de la tribune qu'est la scène pour diffuser le message et pondérer, avec les autres personnages, celui de Florent qui est 'trop'. En même temps, l'écologie ça me tient à coeur mais je ne veux pas être moralisateur, je veux divertir les gens.
JDF : Votre engagement écolo, il se traduit comment ? 
Florent Peyre : Déjà en faisant ce spectacle. Là, pendant la promo. Ensuite, dans mon quotidien, ça fait déjà une dizaine d'années qu'avec ma femme et mon fils, on a changé énormément de choses, ça va de plus de scooter, plus d'avion que du train, du vélo. Moi, pour ma tournée, faut vraiment me démontrer par A plus B que l'avion est la seule solution. Et ça arrive mais, j'ai fait 200 dates l'an dernier, j'ai dû prendre deux fois l'avion… Tout le reste je vais le faire en train même si c'est 6 heures de train ! Après je ne vais pas m'interdire de faire des vacances à l'étranger. Je me dis qu'il faut pas arrêter tout. Il faut faire petit à petit, pour que ça entre dans nos habitudes. Moi, par exemple, je n'ai plus acheté de bouteille en plastique depuis 5 ou 6 ans. Pareil, vous pouvez ouvrir notre frigo, il n'y a plus une trace de plastique dedans. Quand je l'ouvre, je vois que des légumes locaux et de saison, que des plats faits maison, que des tupperware en verre… j'ai envie d'ouvrir le champagne, je suis trop heureux.
JDF : Comment est née la collaboration avec Pascal Obispo pour les musiques du spectacle ? 
Florent Peyre : Elle est née du fait que je connaissais Pascal parce qu'on s'était croisé sur quelques émissions et on avait bien rigolé. J'avais vu que c'était quelqu'un qui a beaucoup d'humour. Et quand on écrivait le spectacle [avec notamment l'aide de Philippe Caverivière, ndlr], on voyait que ça se dirigeait tranquillement vers une comédie musicale. On a envoyé un message à Pascal qui m'a répondu dans les 5 minutes en me disant : 'ça me chauffe.' Je lui ai pitché le spectacle, ça l'a fait marrer, pour lui c'était une cour de récré, quelque chose qu'il avait pas encore fait. Et ça a été génial de travailler avec lui. C'est LA référence de la comédie musicale en France. Je me suis retrouvé dans le studio de Pascal, celui où Johnny Hallyday a enregistré Allumer le feu, franchement c'était top !
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JDF : Le personnage de la productrice qui déteste le projet et pense qu'elle va être ruinée, elle existe ?
Florent Peyre : La part de vrai c'est que, déjà, ma productrice s'appelle Catherine et c'est une inspiration directe de Catherine Barma [ex coproductrice de l'émission On n'demande qu'à en rire, par laquelle est passé Florent Peyre, ndlr] que j'ai côtoyée longtemps, et à qui je dois énormément. C'est un personnage haut en couleur et on a envie de l'imiter. Il est tellement savoureux le personnage de Catherine. Mais il a été déformé, c'est la caricature du producteur qui veut pas dépenser trop d'argent et en même temps c'est des questions qu'on s'est posé : si je proposais à un producteur qui a produit mon précédent one man show une comédie musicale avec 40 personnes sur scène sur l'écologie, je crois qu'il essayerait de m'en dissuader !
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JDF : Et le personnage du trisomique, vous avez hésité à le jouer sur scène ?
Florent Peyre : Le petit Tanguy, mon personnage, existe vraiment. J'ai créé le personnage sans savoir qu'il existait, et j'ai un pote qui m'a dit un jour qu'il avait un couple d'amis dont le fils avait la même voix, les mêmes expressions [que le personnage qu'il avait imaginé, ndlr] et lui ai expliqué ce que j'allais faire dans le spectacle. Puis Tanguy et sa maman sont venus voir le spectacle l'été dernier, et c'est les seuls qui auraient pu me faire changer quelque chose dans le texte s'ils avaient trouvé ça méchant ou maladroit. Et il est monté sur scène avec moi, a salué avec moi, moi j'étais en larmes. Ça peut être un sujet casse gueule, on s'est posé mille questions, on voulait aborder le sujet sans s'en moquer mais en rire. Ça force juste à la vigilance de pas tomber dans la vanne facile, ni dans la moquerie. Le retour c'est toujours le même : 'Merci d'en rire, on en parle jamais dans les spectacles'. Alors si ça peut aider à changer le regard sur la trisomie…
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JDF : Vous vous imposez des limites avec l'humour ? 
Florent Peyre : Non ! Il y a des sujets que j'ai pas envie d'aborder et des registres dans lesquels je n'ai plus envie d'aller, comme je le faisais au tout début de ma carrière, avant que je fasse de la télé. J'avais envie de faire de l'humour noir, trash, et c'est ce que je faisais un peu maladroitement. Et le truc c'est qu'il y a un service après vente de l'humour trash, et quand je sens que j'ai heurté la sensibilité de quelqu'un, je ne suis pas heureux. Moi, ce qui me rend heureux, c'est de voir que les gens ont passé deux heures ailleurs, ils ont voyagé, je les ai diverti. Maintenant, si je vois qu'il y a un sujet qui me touche, me tient à coeur qu'on peut l'aborder de manière intelligente, fine, on le fait. C'est ce qu'on a fait sur la trisomie.
JDF : Vous avez peur du jugement des haters
Florent Peyre : Je ne suis pas fan de cette espèce de pression des réseaux sociaux, dès qu'on dit un truc… ça me plait pas  mais c'est comme ça ! Mais ça force à la vigilance, à l'excellence, là où on se serait permis une vanne facile, on la met pas et on en trouve une un petit peu mieux. Mais évidemment que cette espèce de pression, ce tribunal populaire, ça ne me plait pas du tout. C'est pour ça qu'il faut pas se laisser faire, il faut être équipé et armé.
Retrouvez Florent Peyre dans Nature au théâtre de La Gaîté Montparnasse, à Paris, jusqu'au 31 décembre 2022. Puis en tournée dans toute la France jusqu'en mai 2023.
Interview exclusive ne pouvant être reprise sans la mention de Journal des femmes.

C'est sur la scène du théâtre de La Gaîté Montparnasse, à Paris, que l'humoriste Florent Peyre fait un tabac avec un spectacle intitulé Nature , parodie de comédie musicale avec l'écologie comme fil rouge ! Si l'on pourrait penser le…
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