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Aujourd'hui, j'ai le plaisir de vous proposer le test d'un smartphone de chez Sony. Le premier de ce fabricant que je teste, même si je suis l'actualité Sony de près. Il s'agit donc du nouveau Sony Xperia 10 IV, c'est à dire la quatrième édition de sa série 10, qui se présente comme étant le téléphone 5G le plus léger, avec également une très grande autonomie !
La tendance à l'emballage minimaliste respectueux de l'environnement et au contenu réduit des boîtes s'est étendue aujourd'hui à tous les appareils.
Le Sony Xperia 10 IV arrive donc dans une boîte en carton blanc très fine (sans plastique, comme on nous l'a assuré) sans aucun accessoire à l'intérieur : juste le téléphone, c'est tout !
Le dos de l'appareil présente une finition plastique mate et givrée. On pourrait penser que cela devrait aider à éliminer les empreintes digitales, et, en effet, on y laisse beaucoup moins de traces que sur un dos brillant. Mais on en laisse tout de même un peu :p Le plastique est un choix délibéré, non pas pour réduire sa qualité, mais bien pour réduire son poids, car le Sony Xperia 10 IV se veut être le “téléphone 5G le plus léger avec une batterie de 5 000 mAh”, dixit son fabricant. Et en effet, il est très léger, puisqu'il ne pèse que 160g.
Au passage, on voit que ce Sony Xperia 10 IV dispose d'une configuration à trois appareils photo avec trois vraies focales, dont un téléobjectif (pas de capteur de profondeur ou de pseudo-macro inutile).
Le profil du châssis, toujours en plastique, a une forme plate. Une forme qui redevient à la mode, face aux côtés arrondis.
Le bouton de mise en marche, sur le côté droit, abrite également le capteur d'empreintes digitales capacitif, comme c'est généralement le cas avec les Xperia. La plupart du temps, il fonctionne sans problème, que ce soit avec le pouce droit ou l'index gauche. En de rares occasions, cependant, il a refusé tout simplement de déverrouiller, en me demandant de nettoyer le capteur. Bon, il fait encore chaud en ce moment, on a tendance à transpirer un peu, le problème peut venir de là. Mais rassurez vous, c'est très rare, et la reconnaissance de l'empreinte fonctionne généralement très bien.
L'autre commande physique sur le Sony Xperia 10 IV est la bascule de volume située au-dessus du bouton d'alimentation. Son emplacement est pratique, d'autant que le smartphone est assez compact, les boutons sont donc très faciles d'accès sans devoir étirer les doigts.
Le côté opposé accueille le logement de carte. Le double emplacement pour carte peut accueillir deux nano SIM ou une nano SIM et une carte microSD. L'option de stockage externe est toujours appréciable !
On remarquera que le plateau de carte est doté d'un joint (bleu vif, pour ne pas le rater) qui protège l'intérieur de la poussière et de l'eau: le téléphone est en effet classé IP65 et IP68 pour sa résistance aux jets d'eau et à la submersion.
Sony aime placer ses haut-parleurs de manière à ce qu'ils diffusent le son vers l'avant, et c'est également le cas sur le Xperia 10 IV. Mais le 10 IV n'a qu'un seul haut-parleur, derrière un filet sous l'écran:
L'écouteur au-dessus de l'écran n'est qu'un écouteur, et il n'y a pas d'action stéréo.
Dans ce cadre supérieur se trouve également la caméra frontale (donc pas de découpe dans l'écran), ainsi qu'une LED d'état RVB et les capteurs de lumière ambiante et de proximité.
L'écran est un OLED de 6″ au format 21:9. Cela rend le téléphone plutôt grand et étroit (presque comme une télécommande de TV), une autre touche classique de Sony. Ce n'est pas une mauvaise combinaison, puisque ce facteur de forme est pratique pour le défilement sans fin, et 6 pouces dans ce ratio signifie en fait un combiné assez compact en largeur, facile à prendre en main.
Le téléphone est en effet de taille très raisonnable et mesure 153x67x8,3 mm. Sony aime souligner qu'il a réussi à réduire d'un millimètre la hauteur et la largeur tout en conservant la même épaisseur. Et, une fois encore, avec une augmentation de la capacité de la batterie et une réduction réelle du poids.
Dernier détail, ce Sony Xperia 10 IV a conservé sa prise jack, devenue très rare, ce que je regrette souvent 🙂
Voilà pour le tour du propriétaire. Passons donc aux performances…
Le Sony Xperia 10 IV utilise un écran OLED 1080p très net, très lumineux, avec un aspect 21:9 adapté au multimédia et sans découpe. Mais pas de taux de rafraîchissement élevé, il faudra se contenter du 60Hz, quand d'autres proposent le double.
Ce format est très bien adapté pour visionner des vidéos, comme ici sur Netflix par exemple:
Le Sony Xperia 10 IV a une double approche de la reproduction des couleurs avec deux modes “Gamme de couleurs et contraste”, Original et Standard, et un sous-menu Balance des blancs où vous disposez de préréglages Chaud, Moyen et Froid, plus des curseurs RVB pour des réglages personnalisés.
Le mode par défaut est Standard, et c'est celui qui offre une large gamme de couleurs (jusqu'à 97% DCI-P3) et une reproduction des couleurs vives. La balance des blancs est réglée par défaut sur “froid”, mais je trouve que le passage en mode “chaud ” améliore considérablement la précision des couleurs, même si l'on ne peut pas vraiment parler de ” calibrage “.
Le Sony Xperia 10 IV est équipé d'Android 12, avec un aspect et une sensation très “stock”, bien que Sony y ait ajouté quelques customisations.
L'écran d'accueil, lui aussi, est aussi standard que possible. Le flux Google est le volet le plus à gauche, mais vous pouvez le désactiver si vous souhaitez. La zone de notification et de basculement rapide est également celle de Google, la plus récente avec des boutons surdimensionnés. De même, l'interface améliorée de gestion des widgets d'Android 12 fait son apparition sur le Xperia.
L'une des exclusivités de Sony, qui mérite d'être mentionnée même si elle n'est pas nouvelle chez ce fabricant, est le commutateur multifenêtre. Vous pouvez y accéder depuis le sélecteur de tâches ou depuis l'icône de raccourci dédiée au gestionnaire de fenêtres multiples sur l'écran d'accueil. Vous obtenez en quelque sorte deux listes empilées du sélecteur de tâches avec vos applications actuellement ouvertes, l'une pour la moitié supérieure et l'autre pour la moitié inférieure de l'écran. Le volet le plus à droite de chaque moitié vous permet de lancer une autre application, et pas seulement de choisir parmi celles qui sont déjà en cours.
Le téléphone mémorise trois paires d'applications précédemment utilisées, de sorte que vous pouvez y accéder directement. A noter que la division de la fenêtre peut être effectuée dans presque n'importe quel rappor, et pas seulement 50/50.
Le tiroir latéral est une autre caractéristique interne de Sony. Une poignée sur le côté du téléphone ouvre un menu de raccourcis vers des applications et des fonctions, la plupart d'entre eux étant configurables par l'utilisateur.
Le Sony Xperia 10 IV est propulsé par le chipset Snapdragon 695, un chipset de milieu de gamme avec une capacité 5G. Cette nouvelle puce devrait offrir une meilleure efficacité énergétique grâce à l'amélioration du processus de production (6nm contre 8nm). En outre, si le processeur reste inchangé dans son principe (2xCortex-A77 + 6xCortex-A55 cœurs avec un peu de Kryo branding sur le dessus), les puissants cœurs peuvent atteindre jusqu'à 2,2 GHz (2,0 GHz sur l'ancien). Malheureusement cette puce est loin d'être la plus puissante, et ne prend pas en charge l'enregistrement vidéo 4K par exemple, très gourmand.
L'appareil photo principal utilise le capteur interne IMX486: 12MP, 1,25µm, format optique 1/2,8″. Son objectif a une longueur focale équivalente de 27mm et une ouverture f/1,8, mais cet appareil dispose également d'une stabilisation optique de l'image.
Les autres capteurs sont des capteurs SK hynix. Celui du téléobjectif, le Hi-847 de 8MP, a un format optique de 1/4.4″ et avec une ouverture de f/2,2. Le capteur de la caméra ultra-large, toujours de 8MP, est le Hi-846, que Sony présente comme ayant un format optique de 1/4.0″. La longueur focale est équivalente à 16 mm, et l'ouverture est de f/2.2. Pas d'autofocus sur cet appareil.
Un autre Hi-846 de 8MP est utilisé pour le selfie. L'objectif à focale fixe a une ouverture f/2.0 et une longueur focale de 27 mm.
L'application de l'appareil photo propose un véritable sélecteur de zoom avec un accès direct à chacun des trois appareils photo. Les autres fonctions sont conformes aux attentes : les glissements latéraux permettent de passer de la photo à la vidéo, tandis que les glissements vers le bas (mais pas vers le haut) permettent de basculer entre les caméras avant et arrière. L'extrémité du viseur comporte des commandes pour le flash, le mode bokeh, le format d'image, la balance des blancs implicite et le réglage de la compensation d'exposition, un bouton supplémentaire pour basculer entre les caméras avant et arrière, et une roue dentée pour accéder aux paramètres.
Un bouton Mode situé à proximité du déclencheur permet d'accéder à des modes supplémentaires tels que Nuit, Panorama et Effets créatifs (ou filtres), et le dernier mode choisi est placé en position collante pour un accès rapide dans le viseur.
Un mode manuel permet de régler soit-même les paramètres d'exposition. Ce n'est pas le plus complet : la balance des blancs, par exemple, ne peut être réglée que sur l'un des quatre préréglages, mais pas sur la température de la lumière. La plage ISO va de 50 à 3200, ce qui est plutôt bien, et la vitesse d'obturation peut être réglée entre 1/4000s et 1s. Il est possible de régler la correction d'exposition entre -2EV et +2EV par incréments de 1/3EV, et de faire la mise au point manuellement, mais il n'y a pas de focus peaking. Il n'y a pas non plus d'histogramme en direct.
Ce mode manuel peut être utilisé avec les trois caméras arrière. Vous disposez également d'un mode manuel pour la caméra selfie (avec seulement la balance des blancs et la compensation d'exposition).
La qualité d'image en plein jour de la caméra principale de l'Xperia reste conforme à ce que l'on attend de cette catégorie. La plage dynamique est adéquate, bien que la courbe de tonalité relativement contrastée puisse vous priver de certains détails dans les extrêmes, en particulier avec la fonction HDR automatique. Les niveaux de détail sont bons, et le rendu des textures est organique, sans accentuation excessive. Les couleurs conservent un bon niveau de saturation sans être excessives.
L'ultrawide est un peu plus enthousiaste avec la saturation des couleurs, mais c'est un rendu qui va bien avec ce type de prise de vue. La plage dynamique est bonne, surtout pour un appareil photo ultrawide de milieu de gamme. Le niveau de détail est correct: il n'y a pas beaucoup de pixels pour commencer, et les choses peuvent être un peu molles en dehors du centre, mais ce n'est pas une mauvaise performance dans l'ensemble.
Le téléobjectif est joliment net et détaillé. Presqu'impressionnant, en fait. Il offre une très bonne plage dynamique et expose bien. Rien de plus à dire, c'est très bon !
Le seul problème que j'ai rencontré est peut-être l'indécision de la mise au point dans les scènes sombres: le Xperia a tendance à chasser, et j'ai pu le voir dépasser la mise au point nette et se fixer sur la mauvaise distance de mise au point. Ce n'est pas un problème majeur, et vous pouvez continuer à photographier jusqu'à ce que la mise au point soit correcte, mais cela peut être frustrant par moments.
Le mode nuit fait ressortir certains détails dans les ombres de la plupart des scènes et aide à contenir les hautes lumières dans les scènes où le HDR conservateur n'aurait pas été engagé en les sauvegardant en mode photo. Ces clichés peuvent être un peu plus doux que ceux du mode photo normal, mais pas de façon dramatique.
L'ultrawide ne se comporte pas aussi bien dans l'obscurité, que ce soit en mode photo ou en mode nuit. Son rendu est mou, quel que soit le mode utilisé, et il est aussi particulièrement bruyant en mode photo, bien que le mode Nuit y remédie dans une large mesure.
En mode portrait, les résultats sont corrects en termes de séparation, mais des erreurs occasionnelles se sont produites. Ne vous attendez pas à d'excellents résultats dans les situations de contre-jour, où le téléphone ne parviendra pas à capturer toute la gamme dynamique de la scène en raison de la priorité accordée à votre visage et de l'absence de traitement HDR.
Les selfies du Sony Xperia 10 IV sont corrects. Un bouton ” Sharpen faces ” dans les paramètres, (activé par défaut) utilise l'IA pour reproduire clairement les détails du visage et réduire le bruit sans affecter la netteté dans une lumière moins qu'idéale. Les photos sont, là encore, décentes. Les couleurs sont quelque peu atténuées mais pas inexactes, la plage dynamique est raisonnablement large et l'exposition est fiable.
Le mode selfie portrait est accessible à partir du panneau Modes. La détection du sujet est à peu près bonne: vous verrez occasionnellement un point net dans l'arrière-plan. Le niveau de flou par défaut est conservateur, ce qui permet d'obtenir un aspect plus naturel. Malheureusement, il n'y a pas de HDR ici.
Côté vidéo, le Sony Xperia 10 IV enregistre des vidéos jusqu'à 1080p à 60fps avec sa caméra principale et jusqu'à 1080p à 30fps avec les autres caméras. Comme mentionné plus haut, impossible d'enregistrer en 4K ici.
J'ai quelques réserves sur le mode 1080p 60fps: d'abord, il n'y a pas de stabilisation. De plus, l'interface vous fera croire que vous pouvez enregistrer à 1080p 60fps avec le téléobjectif, mais si vous pouvez obtenir des clips avec un zoom 2x à 1080p 60fps, ceux-ci proviendront de l'appareil photo principal avec toutes les conséquences négatives du zoom numérique.
Les séquences normales en 1080p 30fps du Xperia sont médiocres. Elles présentent une forte pixellisation et un aliasing important, ce n'est donc pas brillant au niveau du pixel. La gamme dynamique est assez bonne, cependant, et les couleurs sont également très agréables.
Le téléobjectif s'en sort un peu mieux lorsqu'on l'examine de près : il n'y a pas de pixellisation et les détails sont corrects, même si la netteté pourrait être réduite d'un cran. On ne peut pas non plus se plaindre des couleurs, de la plage dynamique et de l'exposition de cet appareil.
L'ultrawide fait également une très bonne impression générale. Ses clips semblent solides, tant au niveau des pixels qu'au niveau des paramètres globaux. J'aime la quantité de détails et la façon dont ils sont rendus, les couleurs sont vraiment agréables, et il propose une excellente gamme dynamique.
La stabilisation est assez bonne sur l'appareil photo principal si vous pointez le téléphone dans une seule direction. La marche et les panoramiques sont relativement fluides aussi.
Ce Sony Xperia 10 IV dispose d'une batterie de 5 000 mAh, un chiffre que l'on retrouve sur des téléphones concurrents avec des écrans 25 % plus grands. Grâce à cela, l'autonomie de la batterie est impressionnante, le Xperia 10 IV est un véritable champion de la batterie. J'ai enregistré 32 heures de vidéos en boucle (hors ligne) et 21 heures de navigation Web en Wi-Fi, des résultats tout à fait impressionnants ! Les 35 heures d'appels vocaux ne sont pas en reste, et la consommation en veille est également très faible. Avec tout cela, le Xperia 10 IV a affiché un taux d'endurance global de 163 heures !
Malgré toute son endurance, le Sony Xperia 10 IV n'est pas très rapide à charger. Même avec un chargeur rapide de chez Anker, capable de charger mon S22 Ultra en 40min, ce Sony atteint un pic de 18W au tout début de la charge, puis est rapidement retombé à 10W, où il s'est stabilisé pour le reste du processus. J'ai ainsi obtenu une charge complète de 0 à 100 en 2h30 :/
Une autonomie inégalée, presque excessive, est le premier point qui vient à l'esprit, et le fait de disposer d'une telle autonomie dans un boîtier aussi léger et compact que ce grand 6″ va certainement suffire à attirer un grand nombre d'utilisateurs. Comme d'habitude, ce boîtier est également étanche à la poussière et à l'eau (un cran au-dessus de la plupart, même).
Côté photo, il propose une expérience tout à fait honnête. Un peu en deçà de ce que j'aurai pu attendre, tant on m'avait fait les louanges de la qualité photo des Sony Xperia. Attention, il n'est pas mauvais du tout, même plutôt bon. Mais pas exceptionnel non plus.
On peut regretter également l'absence du mode d'enregistrement 4K, dû à son chipset un peu trop faible pour la tâche, et l'absence d'un taux de rafraichissement supérieur à 60 Hz. Sur un smartphone de 2022, vendu tout de même aux alentours des 450€, c'est un peu décevant.
Bref, Sony propose ici un smartphone tout à fait correct, qui ravira ceux qui cherchent un téléphone compact avec une très bonne autonomie. Mais à 450€, il est vrai qu'on aurait pu attendre un peu plus, surtout au vus de la concurrence chinoise comme Xiaomi qui propose de meilleures prestation pour parfois des tarifs inférieurs. Les aficionados de Sony ne seront toutefois pas déçus avec un smartphone digne de sa lignée.
Ce nouveau Sony Xperia 10 IV est un smartphone compact, agréable à prendre en main, et doté d'une autonomie impressionnante: il ne vous fera pas défaut dans la journée, et tiendra même à l'aise deux jours, ce qui devient très rare. Il offre des caractéristiques très honnêtes pour un milieu de gamme, même si on déplore le rafraichissement limité à 60Hz, et des capacités photos très correctes, mais sans être exceptionnelles.
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Tags : Sony
Merci pour ce test. Il n’est pas fait mention du nombre de mises à jours android prévues. Quelle est la politique de Sony la dessus ?







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