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Comme d'habitude, Xiaomi a pris son temps pour déployer sa nouvelle gamme de smartphones en Europe. Disponibles depuis la fin décembre en Chine, les Xiaomi 12 et Xiaomi 12 Pro arrivent enfin sous nos latitudes ! Et après une année assez dense pour le constructeur, on est assez curieux de constater les progrès qui ont été faits sur les bases déjà très solides du Xiaomi Mi 11 de l'an passé.
Vous l'aurez remarqué, nous testons ici en premier lieu le Xiaomi 12 Pro. Un modèle plus musclé que le 12 et qui renoue par la même avec la gamme « Pro » de Xiaomi dans nos contrées. En effet, contrairement à son prédécesseur, le Xiaomi Mi 11 Pro n'avait jamais vu le jour chez nous.
Sur le papier, difficile de se réjouir d'une énième segmentation de la gamme déjà très éclatée de Xiaomi. Mais concentrons-nous plutôt sur le concret : que vaut le Xiaomi 12 Pro sur le terrain ? Réponse dans ce test.
Test réalisé sur un smartphone prêté par le constructeur
C'est assez simple, Xiaomi n'a opéré aucun changement sur la fiche technique du 12 Pro par rapport au modèle lancé en décembre en Chine. Les caractéristiques du mobile restent foncièrement haut de gamme ; et il faut bien ça pour justifier un tarif en nette hausse par rapport à la génération précédente.
Caractéristiques techniques
Affichage
Affichage écran interne
Mémoire
Performance
Batterie
Appareil Photo
Réseau
Connectivité
Equipement
Caractéristiques physiques
Débit d’Absorption Spécifique (DAS)
Dans le détail, on récupère un smartphone qui s'approprie peu ou prou tout ce qui faisait la générosité du Xiaomi Mi 11 Ultra. Écran QHD+ 120 Hz promis comme ultra lumineux, SoC Snapdragon 8 Gen 1, trio d'appareils photo 50 mégapixels ou encore recharge ultra rapide à 120 W comme sur le Mi 11T Pro : autant dire que le dernier-né de Xiaomi ne manque de rien.
La largesse du téléphone se retrouve également dans la boîte, où il s'accompagne d'un chargeur 120 W, d'un câble de recharge et d'une coque de protection en silicone transparent. Ça n'a l'air de rien dit comme ça, mais il est de plus en plus rare de retrouver des accessoires en plus du smartphone dans sa boîte, surtout sur le haut de gamme.
Le Xiaomi 12 Pro itère sur les bases solides du Mi 11. Et je dois dire que j'ai vraiment adoré le design de ce dernier. La courbure de l'écran et du dos était parfaite et, surtout, le smartphone se montrait plus fin que ses concurrents. Un coup de cœur en partie dû à la disposition de ses différents appareils photo, qu'on regrette ne pas retrouver tels quels sur le Xiaomi 12 Pro.
En effet, Xiaomi semble s'être assagi sur ce point. Bien sûr, cela est dû à la croissance des capteurs photo, qui demandent plus de place dans le châssis et réduit donc les options du constructeur. Mais force est de constater qu'on a déjà vu ce design ailleurs. Sur le vivo X60 Pro par exemple.
Toujours est-il que les finitions restent très travaillées. Le dos du téléphone, présenté ici dans son coloris noir, marque très peu les traces de doigts et se montre d'une douceur assez hypnotisante.
À l'avant, la finesse des bordures de l'écran force le respect. Elles ne semblent pas plus maigres que celles du Mi 11, mais la courbure contribue à les soustraire à notre regard.
Une différence importante par rapport au précédent modèle : la caméra avant est désormais cachée dans un poinçon au centre de la dalle, et non plus à gauche. Une tendance qui tend à se généraliser, même si on peut préférer une disposition latérale : eh oui, quand on tient son téléphone à l'horizontale, le poinçon reste plus visible s'il est centré.
On déverrouille toujours le smartphone avec un capteur logé sous l'écran, et le placement des boutons reste le même ; concentré sur la tranche droite. Aucune prise jack n'est évidemment de la partie, mais Xiaomi reconduit les deux grands haut-parleurs Harman Kardon sur les tranches supérieures et inférieures du smartphone. Par contre, le choix de les disposer de façon asymétrique nous étonne autant qu'elle nous agace : impossible de tenir le smartphone à l'horizontale sans boucher l'une des deux grilles. Xiaomi a-t-il fait suffisamment de tests avant de valider cette idée saugrenue ? La question reste entière.
Pour conclure, rappelons que le Xiaomi 12 Pro est protégé par un verre Gorilla Glass Victus. Il n'est en revanche pas certifié IP contre la poussière, les éclaboussures ou encore l'immersion. Ce qui, pour un téléphone vendu plus de 1 000 € est tout bonnement intolérable. Il serait plus que temps que le constructeur fasse davantage d'efforts pour la durabilité et la protection de ses smartphones haut de gamme.
Comme Samsung l'a fait avec son Galaxy S22+, Xiaomi revoit à la baisse la diagonale de l'écran du 12 Pro. De 6,81 pouces l'an dernier, on descend à 6,73 pouces sur ce modèle. Une différence minime, qui vise essentiellement à améliorer la prise en main du téléphone, à peine moins haut que son prédécesseur.
Pour ce qui est de la technique en revanche, le constructeur voit évidemment les choses en grand. Sa dalle AMOLED LTPO est capable d'afficher une définition QHD+ de 3 200 par 1 440 pixels et de faire varier sa fréquence entre 10 et 120 Hz selon le contenu en cours de lecture. Utile pour préserver la batterie, notamment.
Selon les dires de Xiaomi, l'écran du 12 Pro serait aussi le plus lumineux qu'il a jamais conçu. Mais notre sonde X-Rite ainsi que le logiciel de calibration professionnel Calman Ultimate peinent à le confirmer. Nous avons mesuré un pic de luminosité à seulement 680 nits, alors que le constructeur déclare une luminosité dépassant allègrement les 1 000 nits (elle était de 890 sur le Mi 11 et de 905 sur le Mi 11 Ultra). Il est néanmoins possible que le seuil de luminosité ambiante nécessaire pour atteindre ce chiffre soit supérieur à la luminosité maximale atteignable par notre torche pour ce test. On n'a jamais constaté ça sur un autre smartphone, mais accordons au Xiaomi 12 Pro le bénéfice du doute. D'autant que, dans les faits, nous n'avons rencontré aucun problème de lisibilité.
Côté colorimétrie, le mode d'affichage par défaut (automatique) assure presque une pleine couverture des espaces sRGB et DCI P3. Toutefois, le point blanc est incorrect ; calculé à 7 000K, alors que nous attendions quelque chose s'approchant de 6 500 K (la température d'un « blanc parfait », équivalent à la lumière émise par le soleil). On peut évidemment corriger le tir grâce à une roue chromatique et différents réglages, mais on attend d'un smartphone premium qu'il nous livre le meilleur dès le déballage.
Le delta E de la dalle est par ailleurs un peu élevé. Idéalement, le chiffre doit se situer entre 2 et 3 afin de s'assurer que les couleurs affichées correspondent à leur référence dans le nuancier Pantone. Or il atteint ici 3,55, ce qui démontre une légère dérive (en l'occurrence dans les teintes beiges). En d'autres termes : les couleurs ne sont pas les plus précises du marché, même si elles ne manquent pas d'attrait.
Rien de dramatique, évidemment. En réalité, les couleurs affichées par le Xiaomi 12 Pro sont plutôt flatteuses. Très saturées, elles embellissent n'importe quel contenu affiché à l'écran. De plus, l'excellent taux d'échantillonnage de la dalle (480 Hz, l'un des plus hauts du marché), en fait une merveille de réactivité. Combiné à la puissance de son processeur, le smartphone réagit au quart de tour à la moindre interaction tactile. Un vrai téléphone haut de gamme.
Xiaomi a compris parmi les premiers que, pour une fois, la taille ça compte. Et en l'occurrence, le Xiaomi 12 Pro reste très largement au-dessus de la mêlée au niveau du son grâce à ses deux grands haut-parleurs signés Harman-Kardon.
Dissimulés derrière de larges grilles en haut et en bas du téléphone, ils offrent un son précis, percutant et chaleureux qui, contrairement à d'autres, ne se contente pas de restituer des médiums harmonieux. Ici, les basses s'entendent, et les aigus sont très agréables à l'oreille.
Toutefois, les audiophiles trouveront toujours à redire sur l'absence d'une prise jack. En effet, aucun adaptateur n'est prévu non plus pour permettre de profiter d'un casque Hi-Fi. En revanche, le Xiaomi 12 Pro est compatible Bluetooth 5.2 et prend évidemment en charge l'intégralité des codecs les plus populaires comme le aptX HD ou le LDAC.
Côté fonctionnalités, le smartphone est certifié Dolby Atmos et propose quelques options permettant de spatialiser le son lorsqu'on écoute une vidéo ou l'on joue à un jeu.
Vendu de série avec Android 12 et la surcouche MIUI 13.1, le Xiaomi 12 Pro se pose comme le smartphone Xiaomi le plus complet. Il est pourvu de la dernière mise à jour de sécurité actuellement disponible, mais a encore des progrès à faire pour se hisser au niveau d'une concurrence qui muscle son jeu en termes de suivi logiciel. En effet comme Google, Samsung a récemment annoncé vouloir offrir cinq ans de mises à jour sur ses smartphones haut de gamme. Chez Xiaomi, on reste un peu derrière avec quatre ans au maximum, dont trois mises à niveau majeures d'Android.
Ceci étant dit, on retrouve une surcouche Android que l'on connaît et que l'on a appris à aimer au fil des ans. Toujours très proche de la philosophie iOS, MIUI offre une belle panoplie d'options de personnalisation pour façonner l'interface à son goût. Mais, plutôt étrange, la fonctionnalité Android 12 permettant d'adapter la palette de couleurs de l'interface selon le fond d'écran choisi reste absente.
Aucune autre fonctionnalité essentielle ne manque à l'appel. De la navigation gestuelle au mode sombre intégral, en passant par les fenêtres flottantes pour le multitâche ou le panneau de suivi du bien-être digital.
Par le passé, Xiaomi s'est particulièrement illustré (en mal) par le nombre important d'applications préinstallées sur ses téléphones. Qu'en est-il sur le 12 Pro ?
Il y a du mieux. Beaucoup de mieux. En réalité, on ne compte plus que cinq applications figurant d'office sur votre écran d'accueil (en omettant les nombreuses applis estampillées Xiaomi et Google s'entend). On peut d'ailleurs les désinstaller très facilement, et en lot, en les sélectionnant et cliquant sur le bouton idoine, sans frein.
En revanche, on devra toujours faire avec l'horripilant « scan antivirus » à chaque installation d'application. Une fonctionnalité inutile, évidemment désactivable, mais qui compte selon nos critères comme un énième bloatware en cela qu'elle repose sur les serveurs d'Avast ou d'Avira.
Enfin, un mot sur les vibrations du smartphone. Les constructeurs font de plus en plus d'efforts pour proposer des retours haptiques de grande précision et le Xiaomi 12 Pro ne fait guère exception. Au point qu'on lui donnerait presque la couronne ! Les vibrations du téléphone sont tout bonnement formidables, et réglables sur différents niveaux. On n'a jamais autant apprécié taper des messages sur un clavier Android.
Enfin ! Des mois après son annonce, nous avons enfin l'opportunité de poser les mains sur un smartphone pourvu du Snapdragon 8 Gen 1, le tout nouveau SoC de Qualcomm.
Et autant dire qu'on se languissait d'avance de le mettre à l'épreuve sur nos benchmarks et nos jeux habituels. D'autant plus après l'amère déception du Exynos 2200 des Galaxy S22 et S22 Ultra.
Le SoC gravé en 4 nm comporte un processeur ultra véloce cadencé à 3.0 GHz et un GPU de dernière génération (un Adreno 730) susceptible de faire s'envoler les compteurs. Alors vérifions !
Il n'y a pas à tortiller, le Xiaomi 12 Pro est surpuissant. AnTuTu lui accorde le meilleur score jamais obtenu par un smartphone testé par nos soins, en l'occurrence plus de 977 000 points. Il repart également avec plus de 539 000 sur AiTuTu. Sur Geekbench, la nouvelle puce de Qualcomm fait toujours moins bien que l'A15 Bionic des iPhone 13. Il ne montre en revanche aucun signe de faiblesse particulier.
Du côté graphique, le Xiaomi 12 Pro est d'une aisance insolente. Néanmoins, la chauffe du smartphone dans des scénarios très gourmands aurait presque tendance à nous inquiéter. Le smartphone grimpe très vite dans les tours ; au point que nous n'avons tout simplement pas pu le passer à la moulinette habituelle du stress test de 3D Mark ! Après seulement 10 minutes, une alerte « surchauffe » nous forçait à quitter l'application. Pour le dire autrement, le Xiaomi 12 Pro est capable de produire des pics de performances très importants, mais aurait du mal à les tenir sur la durée.
Est-ce que cela pose problème en jeu ? D'après nos mesures, non. Sur Genshin Impact, nous sommes pouvons choisir les paramètres graphiques les plus élevés et maintenir un framerate dépassant les 30 images par seconde (prends ça, Galaxy S22). Même après une période prolongée, le dos de l'appareil reste à une température très raisonnable, et les performances ne semblent pas bridées par la chauffe.
Il en faut de l'énergie pour alimenter un si bel écran. Et pourtant, même en conservant une définition QHD+ et une fréquence adaptative pouvant atteindre 120 Hz, le Xiaomi 12 Pro s'est montré raisonnablement endurant.
Pour rappel, le Xiaomi Mi 11 Ultra s'était éteint au terme de 22 heures et 5 heures de temps d'écran l'an dernier dans des conditions proches. Le nouveau modèle a cette fois tenu 24 heures pour 5 heures 30 de temps d'écran. Une progression modeste, mais réelle. Notez que la donne change assez peu si l'on conserve une définition Full HD+. En utilisant le smartphone de la même façon, nous avons tenu 24 heures 40 pour 5 heures 20 de temps d'écran. Bonnet blanc et blanc bonnet.
Dans le test d'autonomie de PC Mark, qui simule un usage du téléphone jusqu'à ce que celui-ci atteigne les 20 % de batterie, le Xiaomi 12 Pro tient un peu plus de 8 heures. Un score un peu juste pour un téléphone haut de gamme. À titre de comparaison, le Galaxy S22+ touche du doigt les 10 heures sur le même test (7 heures d'autonomie pour le S22 classique).
Du côté de la recharge enfin, le bloc 120 W fourni permet au Xiaomi 12 Pro de reprendre des couleurs à une vitesse hallucinante. Mais attention, il s'agit d'une fonctionnalité qu'il faut activer au préalable. La batterie de 4 600 mAh demande moins de 19 minutes pour repasser de 2 à 100 % d'autonomie. Sur un téléphone parfaitement éteint avec une batterie à plat, comptez environ 23 minutes.
Le Mi 11 était un photophone correct pour peu qu'on se limite à son capteur grand-angle. Le Mi 11 Ultra se montrait beaucoup plus convaincant sur toute la ligne et on est ravis de voir que Xiaomi s'inspire davantage de ce dernier pour son nouveau modèle.
En effet le Xiaomi 12 Pro est doté de trois capteurs de 50 mégapixels. Le premier, un grand-angle, mesure 1/1,28" et propose des pixels de 2,44 um une fois la magie du pixel binning en place. Un téléobjectif au zoom 2x, de 50 mégapixels également, s'invite à la fête, ainsi qu'un ultra grand-angle de 50 mégapixels lui aussi. Les trois capteurs offrent par ailleurs une ouverture comprise entre f/1.9 et f/2.2, ce qui augure de bonnes capacités en basse luminosité.
À l'avant, Xiaomi passe sur un nouveau capteur de 32 mégapixels. Mais on ignore de quel modèle il s'agit, et par conséquent ses caractéristiques techniques.
Avec le module grand-angle du Xiaomi 12 Pro, le constructeur s'assure tranquillement une place parmi les photophones les plus en vue de ce début d'année. Bien sous tous les aspects, il est adossé à un algorithme de traitement efficace, mais qui reste très porté sur les ombres et les forts contrastes.
Le piqué est impeccable, et la finesse des détails force le respect. On n'a pas grand-chose à redire. Si ce n'est qu'il met à l'amende ses deux autres camarades !
Oui comme vous le lirez dans les prochains paragraphes, le Xiaomi 12 Pro a un problème : son manque d'homogénéité.
L'ultra grand-angle du Xiaomi 12 Pro offre des clichés de très haute volée. C'est agréable de voir que les constructeurs s'intéressent enfin à développer cette focale un peu délaissée ces derniers temps.
Cet objectif offre un champ de vision de 115° environ, ce qui ouvre grand l'horizon pour permettre d'immortaliser les paysages du quotidien.
On n'échappe pas à une légère diffraction de la lentille sur les bordures et à quelques artefacts, mais le bruit reste très contenu dans les parties sombres. 
Non, son seul problème est qu'il délivre des images bien plus froides que le grand-angle. Un appétit prononcé pour les teintes bleutées donc, qui n'est pas forcément gênant au quotidien, mais qui mérite d'être signalé dans un test complet.
Le Xiaomi 12 se pose en rupture de la concurrence. Mais pas forcément pour les bonnes raisons. En réalité, on note même une certaine forme de régression par rapport au Xiaomi Mi 11 Pro (qui n'est jamais sorti en France, certes). Ce dernier profitait d'un téléobjectif périscopique autorisant un zoom 5x. Cette fois, on se contentera d'un téléobjectif 2x seulement.
La focale de 50 mm n'est pas forcément la plus prisée des photographes. Encore trop large pour du portrait, elle est aussi trop serrée pour du paysage. Un entre-deux délicat à aborder, qui — autant l'écrire — a franchement tendance à nous ennuyer.
C'est que le téléobjectif du Xiaomi 12 Pro déçoit également au niveau de sa colorimétrie. On le remarque facilement en passant d'une photo prise au grand-angle à une autre prise au téléphoto : les couleurs changent du tout au tout. Ce dernier désature énormément, et lisse beaucoup les aspérités. Conséquence d'un traitement assez agressif, et de réglages d'usine bâclés.
Certes, ce nouveau capteur compte 50 mégapixels au compteur. Mais la finesse des clichés n'est pas forcément au rendez-vous. Le piqué reste modeste, et aucune stabilisation optique n'est au menu.
Inutile de préciser qu'en utilisant le zoom numérique 20x, notre impression se dégrade d'autant plus.
On l'écrivait plus haut, la focale de 50 mm du téléobjectif n'est pas idéale pour des portraits de qualité. Dommage que Xiaomi la propose par défaut lorsqu'on choisit le mode Portrait. Il est évidemment possible de choisir le capteur grand-angle, mais il faut pour cela appuyer sur un bouton peu clair, baptisé « mode corps complet ».
Quel que soit votre choix, une chose nous frappe immédiatement : l'intensité du flou d'arrière-plan. Et ce n'est pas un compliment. Dès que vous prenez un portrait, le smartphone simule un flou équivalent à une optique ouvrant à ƒ/1.0. C'est beaucoup trop ! Le sujet se détache totalement du fond, donnant l'impression qu'il a été collé là via Photoshop.
Fort heureusement, on peut sélectionner son ouverture favorite pendant, et après la prise. Et le smartphone se souviendra de votre dernier choix pour la prochaine fois.
Maintenant, il faut bien avouer que le smartphone est excellent dans sa faculté à détourer le sujet d'une image. Le détourage est très précis, notamment autour des cheveux, et l'on retrouve la patte caractéristique de Xiaomi en matière de traitement ; avec ses contrastes profonds.
Le module avant est un peu plus permissif avec le contour progressif, mais nous offre une belle démonstration de photographie. Que ce soit en prise de vue normale ou en portrait, le résultat est excellent. Néanmoins la colorimétrie diffère largement de son homologue à l'arrière. Ici, la saturation s'envole et le contraste s'adoucit.
Les trois capteurs du Xiaomi 12 sont censément d'une taille suffisante pour offrir de bonnes performances en basse lumière. Le smartphone propose par ailleurs une béquille logicielle qui vient activer automatiquement le mode nuit quand la lumière se fait trop basse.
Et les résultats sont plutôt au rendez-vous. Même à l'ultra grand-angle, le bruit est contenu. Mais une nouvelle fois, la colorimétrie fait défaut au Xiaomi 12 Pro. Au grand-angle, on remarque que le mur tire davantage vers le bleu que le vert (sa véritable couleur).
En extérieur, les trois capteurs sont néanmoins au diapason. Tous trois offrent un piqué satisfaisant (surtout le grand-angle, logique), et relèguent le bruit à un lointain souvenir. En définitive : un smartphone très à l'aise de nuit, mais que les problèmes de colorimétrie tirent maladroitement vers le bas.
Le Xiaomi 12 Pro est capable d'enregistrer jusqu'à 6 minutes de vidéo 8K à 24 images par seconde, ou de capturer des images en 4K à 60 images par seconde sur tous les capteurs.
Des trois capteurs, seul le grand-angle est doté d'une stabilisation optique. Les autres font néanmoins du bon travail avec le seul EIS pour compenser nos mouvements parasites.
Notez que Xiaomi intègre deux modes de stabilisation avancée. « Stabilisation vidéo » et « stabilisation pro ». Les vidéos issues de ces modes voient leur qualité dégradée (et plafonnées à du Full HD à 30 images par seconde), mais offrent — logique — une stabilisation exemplaire.
Le Xiaomi 12 Pro sera commercialisé en France dans les prochains jours. Il sera disponible dans les coloris lilas, noir et bleu ciel.
À ce tarif d'entrée, le Xiaomi 12 Pro se confronte directement au Samsung Galaxy S22+, à l'iPhone 13 Pro ou encore à l'Oppo Find X5 classique. Dans un autre style, le Google Pixel 6 Pro nous apparaît également comme une solide alternative, pour 899 € seulement.

Avons-nous passé un bon moment en compagnie du Xiaomi 12 Pro ? Oui. En attendions-nous plus ? Assurément. Le nouveau haut de gamme de Xiaomi ne manque pas de qualités, mais passe parfois à côté de son sujet, soit en accusant de regrettables oublis, soit en étant moins compétitif que ses plus féroces concurrents.
Oui, son écran est sublime et d'une réactivité sans faille. Oui, le smartphone offre des vibrations excellentes, des performances de pointe et une autonomie correcte pour son positionnement. Malgré tout, il n'est pas encore tout à fait au point du côté de la photographie et rate la marche de la durabilité : aucune certification d'étanchéité n'est au programme, et le constructeur ne promet que quatre années de mises à jour contre cinq chez Google ou Samsung.
Alors oui, le Xiaomi 12 Pro est un petit bijou de technologie. Mais pas suffisamment pour 1 100 €. Fatalement, le plus gros problème de ce smartphone est son tarif prohibitif, qui apparaît en décalage avec des propositions plus modestes, mais également plus intéressantes.
Les plus
Les moins
Design 8
Écran 8
Performances 10
Autonomie 9
Logiciel 9
Photographie 9
Design 8
Écran 8
Performances 10
Autonomie 9
Logiciel 9
Photographie 9
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