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Les Slovènes l’ont compris depuis longtemps : menacés partout dans le monde, ces insectes sont un maillon essentiel de la biodiversité et de la pollinisation de nos cultures. Ils sont donc choyés comme un trésor national…
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Du versant sud de la colline du château de Ljubljana, la vue est imprenable sur les deux flèches de l’église Saint-Jean-Baptiste, et les marais, zone naturelle de marécages et de tourbières, se dessinent au loin. Ales Süssinger, le président de Barje, la quatrième plus grosse association d’apiculture slovène, dont le nom signifie “marais”, prend fièrement la pose devant ce qui pourrait être un monument funéraire aux yeux des béotiens. “C’est le premier rucher d’architecte, le seul avec une façade esthétique en mélèze !” se réjouit celui qui, après plusieurs années de recherches, a fini par retrouver les maquettes de l’original, érigé en 1927 dans le château de Lány, résidence du premier président tchèque T. G. Masaryk (1850-1937). Sa satisfaction est d’autant plus vive que l’œuvre est une création du plus grand architecte du pays, Joze Plecnik (1872-1957), à qui l’on doit plusieurs monuments majeurs de la capitale, dont le singulier Triple Pont. La réplique d’Ales a d’ailleurs obtenu le statut de monument architectural. “Faire ce rucher a nécessité 300 heures de travail bénévole, mais nous avons eu des aides financières, dont celle d’une grande banque. En Slovénie, dès qu’il s’agit d’abeilles, tout le monde se mobilise !” sourit l’apiculteur alors que les butineuses virevoltent dans le soleil couchant.
Ce passionné est l’une des multiples incarnations de ce que signifie l’apiculture dans ce petit pays d’Europe Centrale (2,1 millions d’habitants) cerné par l’Italie, la Croatie, l’Autriche et la Hongrie : un patrimoine élevé au rang de mode de vie. Art, éducation, politique… elle a infusé dans toute la société. Au total, le territoire compte 11 293 apiculteurs soit, rapporté au nombre d’habitants, quatre fois plus que la moyenne européenne. Et pas moins de 212 associations dans le secteur ! Le ministre de l’Agriculture lui-même possède deux ruches. Ici, la protection des abeilles est un enjeu national depuis le XVIIIe siècle. “Anton Jansa (1734-1773), reconnu comme le père de l’apiculture moderne, a été le premier à dire “Ne tuez pas les abeilles !”” se félicite Ales Süssinger. Et le gouvernement fut le premier, en 2011, sept ans avant l’Union européenne, à interdire les néonicotinoïdes, une famille de substances insecticides suspectées d’être nocives pour les pollinisateurs. Les Slovènes l’ont, en effet, compris depuis longtemps : ces insectes sont le signe du bon fonctionnement des écosystèmes et l’un des garants essentiels de notre biodiversité. “30 % des aliments que nous mangeons proviennent de leur pollinisation, activité qui assure à plus de 70 % la survie de nos cultures”, rappelle Bostjan Noc, président de la très ancienne Association des apiculteurs slovènes, fondée en 1873. “Et sans elles, pas de vie”, dit-il en paraphrasant l’ouvrage collectif référent dans le milieu, No bees, no life, dirigé par son association en collaboration avec une soixantaine de spécialistes issus de 32 pays.

Paru en 2017, ce livre sonnait une fois de plus l’alerte. Il faut dire que, en dehors de la Slovénie, où les colonies augmentent de 2 % par an, la situation est pré-occupante. Selon la FAO (Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation), plus d’un tiers des pollinisateurs invertébrés, dont plus de 80 % d’abeilles, sont aujourd’hui menacés d’extinction dans le monde. En l’espace d’une vingtaine d’années, leur taux de mortalité a grimpé de 4 % à 30 %. Et l’Europe est en première ligne, puisque 20 % des espèces menacées d’extinction sont originaires de notre continent. À qui la faute ? Utilisation massive de pesticides et d’herbicides, qui ont, entre autres, fait disparaître de nombreuses fleurs sauvages, expansion du frelon asiatique et du varroa, acarien lui aussi d’Asie, et surtout changement climatique… “Il y a une convergence de différents facteurs qui s’entretiennent”, résume Janez Presern, en charge de la section élevage à l’lnstitut national d’agriculture. Pour la planète, les conséquences ne sont pas anodines : “Si la tendance à la baisse du nombre d’abeilles se poursuit, les cultures nutritives telles que les fruits, les noix et autres légumes se verront remplacer par des cultures vivrières comme le riz, le maïs et les pommes de terre, favorisant ainsi des régimes alimentaires déséquilibrés”, pré- viennent les Nations unies dans un rapport de 2019.
Découvrez la première carte des espèces d’abeilles dans le monde
A rebours de cette tendance, la Slovénie est un paradis pour les abeilles. Et plus précisément pour la “grisoune”, nom affectueux donné à la carniolienne, ou Apis mellifera carnica, décrite pour la première fois en 1879 par August Pollmann. “Notre pays est couvert à 60 % de forêts : parfait pour le butinage ! Et depuis le temps qu’elle vit dans nos contrées, la grisoune s’est bien adaptée à notre climat, supportant les hivers rudes comme les étés torrides”, explique Franc Sivic, 82 ans, pionnier de l’apiculture et auteur de My life with bees (“Ma vie avec les abeilles“). Pour les Slovènes, la réputation de cette sous-espèce n’est plus à faire. “Elle a bon caractère, elle est douce, humble, et mange peu. Malgré cela, ses colonies passent de 10 000 membres en hiver à 50 000 au printemps !” lance- t-il. Protégée depuis 2002, cette espèce — la deuxième la plus répandue au monde après l’abeille jaune italienne — est d’ailleurs la seule autorisée dans le pays. “Vous verrez, assure Franc Sivic, ici, les abeilles sont partout. On les aime tant qu’on leur a fabriqué de jolies maisons confortables, des ruchers uniques au monde !”
Dans les champs, les parcs, les jardins, les forêts, même le long des autoroutes…les ruchers multicolores sont, de fait, omniprésents. Au total, le pays en compte 15 420. Ces maisonnettes apicoles, qui abritent des ruches dites “A-Z” (du nom de son inventeur, Anton Znidersic), présentent une spécificité unique : elles apportent protection pour l’abeille et confort de travail pour le professionnel. Apiculteur depuis vingt ans en son fief de Kocevje, région du Sud connue pour ses nombreux ours bruns, Stanko Knezic nous fait visiter le sien, qui sent bon l’épicéa. “Pour accéder aux abeilles, il suffit de retirer les cadres par l’arrière, comme on le ferait avec un tiroir, au lieu de manipuler la ruche entière, note-t-il. Cela permet de mieux les surveiller, de travailler plus proprement et de minimiser les attaques de parasites.” Tout en restant assis. Pour prouver ses dires, Stanko exhibe des tabourets de différentes tailles. “En fonction de la hauteur de la ruche, je m’adapte”, conclut-il en s’asseyant, avant de préciser : “En été, grâce à l’orientation spécifique du rucher, les abeilles ne subissent jamais les assauts du soleil.”
Pour éloigner les ours, friands de miel et de larves d’abeilles, Stanko, qui possède 400 ruchers comme celui-ci, a aussi dû s’équiper de fils électriques. “Ça marche bien, sauf quand il y a une panne de courant. Regardez ça !” dit-il en montrant les traces de griffes sur l’un d’entre eux, en pleine forêt. “J’ai dû refaire la partie gauche qu’un ours avait arrachée. Un jour, ici, j’en ai vu un s’en aller avec une ruche entre les pattes !” En bon garant du patrimoine apicole, il a conservé une ruche sur pilotis vieille de 80 ans en plein cœur du Rog, le plus grand massif forestier du pays. Mais même là, les ours ont réussi à grimper ! Alors, sur son site principal, Stanko a pris une mesure radicale : la maison qui lui sert à recevoir les visiteurs possède un rucher… au premier étage. “Là, à moins d’un ours champion olympique d’escalade…” lance-t-il dans un éclat de rire.
Pratiques, légères, faciles à transporter, les fameuses ruches A-Z, utilisées par 90 % des Slovènes depuis le début du XXe siècle, ont essaimé jusqu’aux toits des immeubles de Ljubljana. Pour les voir en chair et en ocelles — ces petits yeux des abeilles qui détectent les rayons ultraviolets —, direction le Cankarjev Dom, l’institution culturelle de la capitale. Après un dédale labyrinthique de couloirs, Franc Petrovcic nous conduit sur le toit-terrasse. Cet agent d’entretien aujourd’hui à la retraite a été le premier à introduire, en 2011, des ruches en ville, inspiré par celles de l’Opéra de Paris. Il y en a sept, bientôt deux de plus. Au total, l’association Barje a dénombré 125 ruchers à l’intérieur de la ceinture autoroutière de la ville, soit environ 780 colonies d’abeilles. “Au début, j’étais sceptique sur leur capacité à se nourrir, mais notre Carnica peut butiner dans un rayon de trois à cinq kilomètres. Or, ici, la nature n’est jamais loin”, se réjouit Franc Petrovcic. Les bonnes années, environ 30 kilogrammes d’un miel délicieux sont récoltés au Cankarjev Dom. Production anecdotique, mais symbolique. “L’apiculture urbaine permet de rappeler aux citadins que les choses n’arrivent pas toutes seules dans leurs assiettes…, insiste Gorazd Trusnovec, représentant des apiculteurs urbains, devant ses ruches situées non loin de là, sur le toit de l’hôtel Park. Ce sont nos meilleures ambassadrices !”
Des ambassadrices que les slovènes apprennent à connaître dès l’école. Ce jour-là, on retrouve Ales Süssinger, le président de l’association Barje, venu dans la classe de première du lycée Joze Plecnik pour en parler. Dans une ambiance studieuse, la quinzaine d’élèves présents consulte le livre Les Grandes Figures de l’apiculture slovène. Y sont passés en revue les pères fondateurs, et notamment le fameux Anton Janša, vénéré comme un héros national, qui a sa plaque commémorative non loin, dans son village natal de Brecniza. Viennent ensuite les travaux pratiques avec la prof de biologie, Darja Silan, sur la terrasse éducative, garnie de 113 plantes aromatiques et arbres fruitiers. Au bout de celle-ci, quatre ruches, installées depuis mai 2021. “Cette semaine, on réalise un hôtel pour abeilles et insectes solitaires à base de bois et de bambou. Grâce à ces petites réalisations, nous progressons dans la reconnexion à la nature.” En 2019, 151 classes, soit 2 000 élèves, ont pu bénéficier de ce programme de quarante heures, créé il y a plus de soixante ans. De fait, ici, on compte plus que jamais sur la jeunesse pour éveiller les consciences.
Nos abeilles domestiques, un danger pour la nature ?
La défense des abeilles passe aussi par la sauvegarde des reines. Non loin de la ville médiévale de Radovljica, située au nord de la capitale, près de la frontière autrichienne, Erik Luznar, 33 ans, est apiculteur professionnel depuis quatre générations, le plus jeune du pays. Il fait partie des 30 Slovènes qui en élèvent. “Les protéger signifie maintenir la pureté de l’espèce carniolienne”, précise-t-il. Derrière chacune de ses ruches, il a noté les caractéristiques de la colonie — propre, calme, en bonne santé — qui lui permettront de choisir la meilleure famille et garantiront la pérennité des souches grâce à un patrimoine génétique stable. S’ensuivent de nombreuses opérations techniques, dont le transfert des larves dans une couveuse (appelé le greffage) n’est pas la moins délicate. Avec une obsession : “Qu’il n’y ait pas d’abeilles jaunes dans mes ruches. Que des grises ! Zéro croisement !” observe Erik. Cette sauvegarde radicale fonctionne : chaque année, 40 000 reines sont ainsi élevées à travers le pays.
Si l’efficacité du modèle slovène n’est plus à prouver, il peine pourtant à s’exporter. Certes, pour diffuser le savoir-faire à l’international, les professionnels ont créé l’Académie d’apiculture slovène en 2018. Mais les ruchers ne sont pas simples à fabriquer. “Ils sont à la fois coûteux (entre 10 000 et 15 000 euros pour 20 ruches) et compliqués à fabriquer, reconnaît Franc Sivic. Seuls les Etats-Unis adoptent de plus en plus notre ruche A-Z car sa facilité de maniement est un indéniable atout pour leurs apiculteurs vieillissants.” En Slovénie, le modèle économique fonctionne car les apiculteurs représentent une vraie force politique. Ainsi, ils ont réussi à obtenir du gouvernement 2 millions d’euros d’aide par an, soit environ 9,75 euros par colonie.
Leur association nationale est d’ailleurs située dans une imposante bâtisse, qui comprend un laboratoire de recherche sur le miel, et la plus grande bibliothèque d’Europe sur le sujet. Peter Kozmus, vice-président d’Apimondia, la Fédération internationale des associations d’apiculteurs, nous y attend devant une reproduction géante et interactive d’une Carnica. L’anatomie de l’insecte peut être disséquée en appuyant sur des boutons. Une chance que Peter Kozmus soit dans les parages. D’habitude, il court le monde pour convaincre de la nécessité de protéger les butineuses. Avec succès. Parmi ses plus belles victoires, la décision des Nations unies, en 2018, de désigner le 20 mai “Journée mondiale des abeilles”. “En rentrant de New York, j’ai eu l’impression d’être un héros national. Une foule de gens était venue m’accueillir avec des drapeaux !” se remémore-t-il. En tant qu’Etat ayant assuré au premier semestre 2021 la présidence du Conseil de l’Union européenne, le pays a d’ailleurs fait installer des ruchers dans 21 capitales, de Berlin à Bruxelles en passant par Buenos Aires, Washington ou Le Caire.
Cette politique en faveur des abeilles est si efficace que le pays souffrirait d’un problème de… surpopulation. “En 2021, nous comptions 213 000 colonies, 27 % de plus qu’en 2016. C’est énorme, et pourtant le rendement en miel baisse, pointe, un brin provocateur, Janez Presern, de l’lnstitut national d’agriculture. Cette surpopulation cause plusieurs soucis, dont le risque de manquer de ressources. On l’a vu l’an passé avec une mauvaise météo…” Les apiculteurs slovènes comptent toutefois y remédier grâce à leur projet “The Day of planting honey plants” (le jour de la plantation pour le miel), lancé le 26 mars dernier. Chacun, particulier ou professionnel, a été invité à semer des graines de tilleul, d’érable, de châtaignier, et autres arbres fruitiers sur son balcon, son jardin, ou dans les parcs et forêts. Avec un objectif : planter deux millions de flores mellifères à l’horizon 2030.
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Les pouvoirs publics ne restent pas non plus les bras croisés. Consciente que cette surpopulation d’abeilles à miel pourrait, à terme, mettre en danger les autres insectes pollinisateurs tels les abeilles sauvages, les bourdons et les papillons, la mairie de Ljubljana a aussi décidé de s’engager davantage dans la voie de “l’apicompatibilité”. Elle va peu à peu remplacer les arbres par des plantes mellifères, et faire pousser des fleurs sauvages. “Cela évitera ainsi à nos abeilles d’aller trop loin pour se nourrir et garantira de la nourriture pour tout le monde”, précise Gorazd Trusnovec, le représentant des apiculteurs urbains.
La surpopulation d’abeilles entraîne un autre problème, et pas des moindres : le risque d’expansion du varroa. A la faculté vétérinaire de Ljubljana, le Dr Metka Pislak Ocepek confirme la menace. Avec neuf autres collègues dans le pays, elle lutte au quotidien contre cet acarien venu d’Asie au début des années 1980, aujourd’hui l’ennemi numéro 1. “Nous menons une politique de prévention efficace grâce à notre communication avec les apiculteurs, assure-t-elle. Dès qu’un cas apparaît, ils nous le signalent, et on le traite avec de l’acide formique, présent dans les miels.” Jusqu’ici, ce travail a permis de maîtriser les épidémies, mais le danger doit être pris au sérieux. “Avec le réchauffement climatique, les agents pathogènes résistants pourraient se développer et être encore plus destructeurs”, s’inquiète la chercheuse.
Varroa, pesticides, réchauffement climatique… Il en faut plus pour décourager les slovènes. L’Union européenne a réapprouvé en novembre dernier, pour sept ans, la cyperméthrine, pesticide supposément toxique pour les abeilles ? Qu’à cela ne tienne ! Ils ont plus d’un tour dans leur ruche. A Bled, perle du tourisme située au pied des Alpes autrichiennes, Otmar Zorn, un apiculteur amateur et homme d’affaires, est venu nous parler de son invention révolutionnaire : un laser qui tue le varroa, sans dommage pour l’abeille. “Le procédé fonctionne, mais il est cher. Nous cherchons donc à réduire son prix à 25 euros par ruche”, lance-t-il. Docteur en biologie de la faculté de sciences de Ljubljana, Janko Bozic, qui a participé au projet, confirme l’efficacité du procédé : en réduisant le nombre d’acariens de 50 % à 70 %, celui-ci permettrait d’éviter en grande partie les produits chimiques. “Nous travaillons aussi sur un système de monitoring informatique pour connaître l’activité des abeilles en temps réel, en tenant compte des possibles invasions de parasites”, précise le Dr Bozic. En attendant cette ruche intelligente, l’Association des apiculteurs slovènes a entrepris, en coopération avec le ministère de la Culture, des démarches pour inscrire l’apiculture au patrimoine immatériel de l’Unesco. Parce que, comme le dit l’hymne des abeilles joué lors de chaque rassemblement : “Rien ne sonne plus doux à nos oreilles que le bourdonnement des abeilles.”
Lorsqu’il accueille des touristes étrangers, Blaze Ambrozic, président de la section tourisme de l’Association des apiculteurs slovènes, entend de plus en plus la même question : “Est-ce que les abeilles meurent aussi dans votre pays ?” “Cela prouve que le grand public prend conscience de leur importance. Et quelle meilleure façon de s’informer que de visiter des exploitations ?” observe-t-il. De fait, l’apitourisme slovène, qui se veut pédagogique et ludique, vaut le détour. A Visnja Gora, par exemple, à moins de 30 km de la capitale, la Maison de l’abeille carnolienne propose de dormir dans des cabanes en bois en forme… de ruches. Sur place, on peut aussi s’instruire grâce à une exposition interactive. Depuis une vingtaine d’années, une quarantaine de lieux à vocation touristique ont ainsi ouvert dans le pays, et de nombreux itinéraires baptisés “Apiroutes” ont été créés. A Ljubljana, l’office du tourisme propose même une visite guidée intitulée “Le chemin des abeilles” ! Plus récemment, les Slovènes ont aussi commencé à communiquer sur l’apithérapie. “Les ruchers slovènes agissent comme une sorte de sanatorium naturel” explique Franc Sivic, qui aime vanter les mérites de cette pratique découverte ici voici plus de 130 ans. “A cause de l’arthrose aux mains, un ami chirurgien ne pouvait plus opérer. Grâce au venin des abeilles dont il s’est enduit les articulations, il a pu reprendre son activité !” assure-t-il.
Le portail touristique officiel slovène, qui nous a aidé pour ce reportage, est une mine d’informations pour préparer son voyage. (https://www. slovenia.info/fr)
Reportage paru dans le magazine Hors-Série GEO d’avril-mai 2022 (Une planète plus belle, c’est possible).
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