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Sous les ordres de Régis Le Bris depuis cet été, la formation lorientaise s’est métamorphosée, remportant six de ses huit premiers matchs. Le fruit d’un collectif qui monte en puissance et d’une gestion intelligente des rencontres.
Proche de la descente lors des deux dernières saisons, le FC Lorient a opéré un net changement de philosophie en nommant son responsable de la formation, Régis Le Bris, à la tête de l’équipe professionnelle. L’ancien disciple de Christian Gourcuff a tout de suite entamé un virage plus offensif en affichant ses ambitions dans le jeu. Depuis la première journée, Lorient évolue en 4-2-3-1 avec Enzo Le Fée au poste de numéro dix, mais l’approche des Merlus varie selon l’adversaire. Face à des équipes du bas de tableau, Régis Le Bris n’a pas hésité à faire débuter des joueurs créatifs au milieu de terrain aux côtés du récupérateur Laurent Abergel. Avant la trêve à Auxerre, le milieu de terrain Julien Ponceau, qui sort d’un prêt réussi à Nîmes, a posé beaucoup de problème à la défense adverse par ses projections. En première mi-temps, le promu auxerrois a complètement coulé face à la forte pression et les mouvements offensifs des Merlus. L’équipe morbihannaise a plié la rencontre en une période en menant 3-0 à la pause (score final : 3-1). Plus d’une fois cette saison, le club breton a su imposer son style en prenant le jeu à son compte et en allant chercher l’adversaire haut. La rencontre à Auxerre en est la parfaite illustration et d’autres équipes en ont fait les frais plus tôt dans la saison comme Toulouse, malgré le retour du TFC en deuxième mi-temps (2-2, J3), Clermont (1-0, J4) et Ajaccio (1-0, J6).
Si les joueurs de Régis Le Bris ont affiché une belle capacité à produire du jeu, Lorient a impressionné par sa gestion des temps faibles. C’est sur contre-attaque que les Lorientais se sont montrés les plus dangereux, en s’appuyant notamment sur un trio d’attaque rapide et efficace Ouattara – Moffi – Diarra. A droite en début de saison, l’étonnant Dango Ouattara a comblé le départ d’Armand Laurienté fin août avec brio. Le Burkinabé s’est révélé sur le côté gauche en inscrivant quatre buts et quatre passes décisives lors des cinq dernières rencontres. Une montée en puissance exceptionnelle traduisant une nette progression au niveau de ses prises de décisions offensives, qui étaient son principal axe d’amélioration la saison dernière pendant son premier exercice en Ligue 1. Comme son homologue du côté gauche, Stéphane Diarra, le demi-finaliste de la CAN apporte également une aide défensive non-négligeable à son équipe. La formation lorientaise a en effet passé beaucoup de temps à défendre dans ce début de saison, mais elle l’a fait de manière efficace en se plaçant parfois très bas sur le terrain et en laissant très peu d’espaces à l’adversaire.
Face à des adversaires jugés plus forts techniquement, le club breton a procédé uniquement en contre-attaque et avec réussite puisque Lorient s’est imposé contre Rennes (1-0, J1) et Lyon (3-1, J2 reportée). Durant ces deux rencontres, Régis Le Bris a renforcé son milieu de terrain en alignant le milieu récupérateur Bonke Innocent aux dépens de Julien Ponceau ou Théo Le Bris – qui a joué numéro 10 avec Le Fée plus bas à trois reprises cette saison. Cette configuration a de grandes chances de se reproduire contre Lille à 13h. Enfin, la réussite défensive des Lorientais a également été le fruit d’un mercato efficace dans ce secteur avec l’acquisition de trois joueurs titulaires, Montassar Talbi en défense centrale, Gédéon Kalulu au poste de latéral droit et Yvan Mvogo dans les buts.
Cet été, le pur produit de la formation lorientaise, Enzo Le Fée, semblait se diriger vers un départ. Finalement, suite à l’intronisation de son ancien formateur à la tête de l’équipe, l’international Espoirs a pris la décision de rester pour accompagner le lancement du nouveau projet. Un choix qui s’est avéré pertinent puisque le milieu offensif de 22 ans s’épanouit complètement dans la formation de Régis Le Bris. Pendant ses deux premières saisons dans l’élite, Le Fée avait pourtant peiné à s’imposer avec Lorient, manquant d’impact athlétique pour être performant au milieu ou sur un côté sous Christophe Pélissier. Malgré tout, le jeune Merlu a su prendre ses responsabilités en devenant le métronome d’une équipe joueuse. Positionné derrière Terem Moffi, le numéro 10 lorientais parvient à s’exprimer par son jeu de passe et sa qualité de création. Sa montée en puissance s’est par ailleurs traduite par une superbe performance à Auxerre où le milieu offensif a servi son compère Julien Ponceau (passeur-décisif) sur une belle inspiration puis s’est offert son deuxième but de la saison quelques minutes plus tard. En confiance, Le Fée symbolise le retour d’un jeu séduisant à Lorient.
Après leur succès contre Toulouse, les Dogues retrouvent le stade du Moustoir où ils s’étaient faits surprendre en perdant deux buts à un. Quatrièmes du championnat, les Lorientais sont en position de force.
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