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Ça y est, vous l’avez trouvé, la maison de vos rêves. Problème, votre banque vous dit qu’elle ne peut pas vous prêter d’argent. Une situation qui n’a rien d’anodin dans la mesure où, avec le durcissement des conditions d’obtention de prêts et l’envolée des taux de crédits, nombre de de Français se retrouvent dans l’incapacité de contracter un crédit immobilier. La production de crédit immobilier a chuté de près de 30% au troisième trimestre selon l’observatoire crédit/logement CSA.
Face à ce constat, des startups proposent une solution : faire du leasing immobilier.
Le leasing ou location avec option d’achat en français pour les voitures ou même les smartphones est déjà bien connu en France. Hestia et Sezame ont décidé d’exporter ce concept hybride entre location et achat à l’immobilier en proposant des crédits-bails ou contrats de location-vente.
Les deux startups, créées en juillet 2022 proposent à des aspirants propriétaires de leur acheter le bien en empruntant auprès d’une banque ou d’un acteur privé pour ensuite leur louer sur une durée maximale de trois ans afin, au final de revendre le bien à leur locataire.
« Concrètement, si un de nos clients veut acheter une maison à 100.000 euros, nous l’achetons pour eux et nous convenons d’un prix à la revente dans trois ans, par exemple 110 000 euros. Ensuite pendant ces trois ans, nos clients vont verser un loyer dont une partie va dans une caisse qui leur servira d’apport. Cela va leur permettre d’augmenter leurs chances d’accéder à un crédit tout en vivant dans le bien qu’ils ont choisi pendant le temps où ils constituent leur apport », explique Nino Spiegel, cofondateur d’Hestia. La société se rémunère ensuite avec une commission sur les loyers et sur le prix de revente à leurs clients. A noter, la période de trois ans de location proposée par les deux startups est variable.
Si le locataire trouve un moyen de financer son achat immobilier avant les trois ans, il peut demander à sa propriétaire/vendeur de lui vendre le bien avant son terme. “De même, si au bout de trois ans un client n’arrive pas à trouver un crédit, on peut négocier avec lui pour rallonger le temps de location”, confie Charles Ruelle, cofondateur de Sezame.
Pour éviter les déboires et le rallongement du temps de location, Hestia et Sezame veulent consacrer une partie de leurs équipes au conseil et à la recherche de crédits avec leurs clients afin de « les aider en se plaçant comme une solution d’accompagnement vers un crédit immobilier », ajoute le cofondateur d’Hestia.
Il est même possible pour le locataire de se désister et de ne pas acheter le bien au terme des trois ans. « Il y a un contrat d’engagement tout de même mais dans le cas ou il ne pourrait plus ou ne souhaiterait plus acheter le bien, il pourra partir, on lui rendra l’apport qu’il nous a confié et on revendra nous-même le bien, assure Nino Spiegel qui tient tout de même à préciser que notre priorité reste que le locataire devienne propriétaire du bien. »
Pour ne pas avoir trop de désistements et de perte de temps, les deux sociétés préviennent qu’elles vont sélectionner leurs clients afin d’être certains ou presque qu’ils auront la possibilité d’emprunter pour acheter le bien ou qu’ils sont véritablement déterminés à acheter au bout des trois ans. Dans la même optique, elles étudient aussi les biens demandés par leurs clients pour s’assurer qu’elles ne se retrouveront pas avec des passoires thermiques sur les bras. Attention cependant, une fois que le prix de revente au bout des trois ans est fixé. Hestia et Sezame assurent cependant que si le prix d’un bien diminue à l’issue des trois ans de location, celui-ci peut être revue à la baisse « mais cela dans des circonstances exceptionnelles » prévient Nino Spiegel. Avec le leasing immobilier, vous êtes donc engagés à acheter un bien dans trois ans, au prix de l’immobilier actuel.
Pour le moment, Hestia qui a levé un million d’euros a acheté un premier bien à Bordeaux quand Sezame a conclu une première acquisition à Cholet. Les deux sociétés qui affirment avoir plus de mille clients en attente chacune, envisagent de réaliser plusieurs opérations fin 2022 et « une centaine d’achats de biens courant 2023 », précise même le cofondateur d’Hestia. Un démarrage en trombe pour ces deux startups loin de satisfaire la demande à l’heure où les ménages privés de crédits cherchent des moyens alternatifs pour devenir propriétaires.
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