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L’actrice française d’origine ukrainienne a montré durant plus d’un demi-siècle de carrière qu’elle savait être diablement belle, intelligente et drôle.
Talentueuse, belle à damner un saint, primesautière, Mylène Demongeot a écrit une superbe filmographie sans jamais vraiment se prendre au sérieux. Quand on lui parlait de cinéma, elle préférait souvent dévier la conversation sur la littérature. Elle admirait Jean Cocteau,Pierre Lazareff, Céline et puis bien sûr Simenon, dont elle avait épousé le fils aîné ; elle était intarissable lorsqu’elle évoquait le génie narratif du romancier belge. L’actrice de Fantômas,Les Trois Mousquetaires et Camping est décédée jeudi à l’âge de 87 ans. Retour sur ses plus beaux rôles.
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de Raymond Rouleau en 1957, Scénario Jean-Paul Sartre, avec Simone Signoret, Yves Montand, Mylène Demongeot….
C’est peut-être inconsciemment cette attirance instinctive vers le beau verbe qui fera que son premier grand rôle au cinéma fut Les Sorcières de Salem, une allégorie très dure du maccarthysme, scénarisé, et ce n’est pas un hasard, par Jean-Paul Sartre. Dans ce film étonnamment dur, elle affrontait à 17 ans deux monstres sacrés du cinéma: Simone Signoret et Yves Montand. Piquante à souhait, perverse comme il était nécessaire, dès ce presque premier film Mylène Demongeot crevait l’écran.
de Marc Allegret en 1958, avec Henri Vidal, Darry Cowl, Alain Delon, Jean-Paul Belmondo…
Alain Delon l’appelait affectueusement «Tylène». Elle a été un peu sa confidente avant qu’il ne devienne célèbre. Un jour il lui a susurré cet aveu fascinant, pour un jeune acteur qui n’était encore que débutant: «Tu sais Tylène, je ne peux pas ne pas réussir, c’est impossible, je ferai tout, je peux tout faire pour ça!». Le titre du film est un pied de nez, Mylène a été toujours une belle qui ne se taisait pas. L’intrigue ne vaut pas grand-chose mais il y a ce fichu casting: Belmondo, Delon, Demongeot, beaux comme des dieux et prêts à tout dévorer. L’actrice n’oubliera jamais cette rencontre de cinéma. De Bébel, lui aussi quasi inconnu à cette époque, elle dira plus tard: «Sur le plateau, j’ai vu arriver un jeune comédien, tout juste engagé pour jouer un petit rôle de vendeur de plumeaux. À la seconde dès que nous avons échangé nos répliques, je fus époustouflée.»
de Bernard Borderie en 1961, avec Gérard Barray, Mylène Demongeot, Jacques Toja…
Jouer avec délice et maestria la pire des criminelles, Milady de Winter, après la sorcière de Salem, telle aura été le beau destin d’actrice de Mylène Demongeot. Encore une fois sa beauté aiguë presque inquiétante avait été presque comme dessinée pour incarner celle qui va vouloir assassiner d’Artagnan après avoir tué sa fiancée Constance Bonacieux. Revoir aujourd’hui cette adaptation du grand roman de Dumas vaut surtout pour sa diabolique interprétation de l’espionne, perverse polymorphe, de Richelieu.
d’André Hunebelle en 1964, avec Louis de Funès, Jean Marais, Mylène Demongeot…
Elle admirait Louis de Funès. Dans Souvenirs et Portraits, elle convoque la truculence de Michel Galabru pour exprimer ce qu’elle doit au génie de la comédie: « Nous qui avons été ses partenaires, sommes éclaboussés par sa gloire, et grâce à de Funès, ce comédien unique, nous existons encore et pour longtemps dans les yeux des petits enfants qui voient tous les Gendarmes et tous les Fantômas depuis des années et des années». On ne peut rien ajouter à ce, très mérité, éloge.
de Fabien Onteniente en 2006, avec Franck Dubosc, Gérard Lanvin, Mathilde Seigner, Claude Brasseur, Mylène Demongeot…
« Camping, c’est la magie du cinéma. J’ai presque 80 ans, je croyais être oubliée mais dans la rue les gamins m’appellent, avec une infinie gentillesse dans leurs yeux, Mme Pic». Mylène Demongeot a aimé cette comédie qui tout à coup la rendait de nouveau célèbre, elle, qui avait été un temps la seule rivale de Brigitte Bardot. Cette éternelle jeunesse cinématographique l’amusait au même titre que Les Sorcières de Salem l’avait fait frissonner soixante ans avant. Elle montrait ainsi qu’elle possédait l’âme d’une vraie saltimbanque.
Gary Cooper
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Belle personne
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De Mylady à Mme Pic, les plus beaux rôles de l’ébouriffante Mylène Demongeot
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