Le système V2g, piloté par EDF, peut alimenter aussi bien votre véhicule que votre maison.
Cela fait maintenant plus de deux ans qu’EDF travaille au développement du V2g (Véhicule-to-grid), autrement dit du véhicule à recharge intelligente qui peut renvoyer de l’électricité dans le réseau.
À ce jour, l’Occitanie est la première région test en France. "Le principe du V2g permet à la voiture de restituer une partie de l’électricité stockée dans ses batteries pour optimiser le fonctionnement du réseau électrique", explique Virginie Monnier-Mangue, directrice territoriale à EDF Occitanie et présidente de la Clean tech vallée à Aramon.
Avec ce système, le fournisseur d’énergie envisage la batterie du véhicule électrique comme une extension du réseau de distribution, une sorte de réservoir dans lequel il peut puiser quand cela est nécessaire.
La batterie devient ainsi une source d’alimentation utilisable pour divers besoins de consommation "Dans les années à venir, il nous faudra toujours plus d’électricité et donc toujours plus de moyens de production au-delà du nucléaire et des énergies renouvelables. Par conséquent, ce système pourra en partie remédier à ce manque et apporter de nouvelles solutions énergétiques." Mais alors comment ça fonctionne ?
Il faut tout d’abord s’équiper d’une borne de recharge dite V2g (*). Le matin, le conducteur charge sa voiture électriquement et le soir en rentrant chez lui il décharge, grâce à sa borne spécifique, ce qui reste de l’énergie stockée dans la batterie de son véhicule pour alimenter, s’il le souhaite, l’appareillage de sa maison. De la sorte, la batterie peut être utilisée soit comme station de recharge, soit comme réserve d’électricité. "De cette manière, le particulier peut choisir le moment propice de mise en charge de sa batterie, notamment la nuit quand l’électricité est moins chère, ou utiliser l’électricité stockée au moment où les prix de l’énergie sont les plus élevés."
Mais pour l’heure quelques écueils se font jour autour de ce système. Tout d’abord, les bornes V2g ne sont pas installées dans l’espace public. "Ce système aujourd’hui ne concerne que les flottes de véhicules de collectivités et d’entreprises", précise Virginie Monnier-Mangue qui rappelle que le Région Occitanie aide financièrement à l’achat de ces bornes.
Ensuite, le V2g n’est compatible qu’avec une gamme de véhicules électriques de petites cylindrées de la marque Nissan. "Nous travaillons actuellement avec d’autres marques notamment Renault pour que le développement de ce système soit le plus étendu possible."
En attendant, EDF assure que le déploiement généralisé en France du V2g interviendra en 2024, et que si tout va bien, outre les véhicules légers, "les bus et poids lourds pourront bénéficier de cette révolution technologique au service de la transition énergétique".
(*) Ces recharges bidirectionnelles sont développées par Dreev, une coentreprise entre EDF et la start-up californienne NUVVE.
 
Le Groupe D & S avec ses 360 collaborateurs répartis un peu partout en France a été, dans le Gard, l’une des toutes premières sociétés à opter pour l’installation d’une borne V2g. "Cela fait trois ans que nous avons choisi de participer à ce projet test avec un véhicule utilitaire Nissan qui fonctionne selon ce principe, et nous sommes très satisfaits de ce choix", assure Julien Feja, président du groupe implanté à Bagnols-sur-Cèze. Le dirigeant y voit notamment "l’intérêt de participer à la transition énergétique sans que cela impacte le fonctionnement de l’entreprise" spécialisée dans la prévention des risques dans le milieu du nucléaire. Pour ce qui du fonctionnement, "l’électricité du véhicule qui n’est pas utilisée est revendue à EDF qui, annuellement, en contrepartie nous reverse plusieurs centaines d’euros, explique Julien Feja. Par ailleurs, l’entreprise est équipée du triphasé ce qui permet, le soir, un temps de décharge du véhicule très rapide."
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et si la solution c'était vivre à la campagne, avec des poules, faire pousser des tomates, chasser le lapin avec un arc.
Attention : ARNAQUE !
Cette possibilité de décharger un véhicule électrique dans le réseau, c'est le concept de SMART GRID, qui évite aux opérateurs d'électricité de stocker cette énergie dans des dispositifs qu'ils devraient financer.
Le dindon de la farce (si je puis dire…) c'est l'automobiliste !
Car une bagnole électrique, c'est une batterie qui ne supporte qu'un nombre maximum de cycles de recharges, et ce nombre dépend de pas mal de facteurs, dont la vitesse de charge, la profondeur de décharge, la température etc.
De fait, rajouter ces cycles de décharge-recharge aux cycles provoqués par l'usage du véhicule, cela revient à baisser la durée de vie de la batterie.
Quand on sait le prix d'échange d'un tel pack, entre 15 et 40k€ selon qu'il s'agirait d'une C1 ou d'une EV6, PERSONNE n'a envie que son pack de batterie soit usé par la collectivité sans rien dire.
Il se pose ainsi la question du prix : comment payer honnêtement le propriétaire d'une voiture V2G pour compenser l'usure accélérée de sa bagnole ?
Plus tous les détails soi-disant résolu par IA, par exemple si l'IA constate que en semaine, la voiture ne consomme que 10% de sa capacité, il est donc possible qu'elle ne dispose que de 15% le matin, sauf que si c'est un jour où il faut emmener les enfants à l'hôpital, ce que l'IA ne peut deviner, le besoin est peut-être de 50% si on habite loin de l'établissement…
Les seuls cas d'utilisation du V2G qui seraient satisfaisants, c'est pour soi-même, avec un système solaire associé à la batterie de la voiture pour assumer l'électricité du logement, et encore.

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