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CHARM AL CHEIKH, Égypte: De nouveaux détails sur les objectifs de l’Initiative verte de l’Arabie saoudite ont été révélés vendredi lors de la première journée du Forum de l’initiative verte saoudienne dans la ville égyptienne de Charm al-Cheikh.
L’Initiative saoudienne verte, lancée par le prince héritier, Mohammed ben Salmane, l’année dernière en même temps qu’une initiative verte plus large pour le Moyen-Orient, présente une feuille de route pour l’action climatique du Royaume et lui ouvre la voie en vue d’atteindre son objectif de zéro émission de carbone d’ici 2060.
S’exprimant lors du forum, qui se déroule en marge de la Conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP27), le ministre saoudien de l’Énergie, le prince Abdelaziz ben Salmane, a affirmé que son pays soutenait les initiatives en faveur du climat dans le Royaume ainsi que dans les pays en développement.
Il a indiqué que l’innovation est essentielle pour soutenir la prochaine génération, protéger l’environnement et développer les énergies renouvelables.
Le ministre a toutefois ajouté que de nouvelles pratiques sont nécessaires afin d’utiliser en toute sécurité les sources d’énergie actuelles et œuvrer à la transition.
Le prince a exhorté le public à faire attention à la consommation d’énergie, annonçant qu’Aramco et d’autres organisations nationales prenaient des mesures de manière à réduire les déchets.
«L’ensemble du gouvernement travaille en total accord pour mettre en œuvre l’initiative saoudienne verte», a-t-il assuré. 
«L’année prochaine, nous finaliserons les plans de développement de 10 projets d’énergie renouvelable supplémentaires et nous connecterons 840 mégawatts d’énergie solaire photovoltaïque additionnels à notre réseau.»
«Aujourd’hui, nous annonçons que nous lancerons un système de crédit et de compensation des gaz à effet de serre au début de 2023 afin de soutenir et encourager les efforts et les investissements dans les projets de réduction et d’élimination des émissions dans tous les secteurs du Royaume.»
Au cours de l’année passée, l’Arabie saoudite a accéléré le rythme de son action en matière de changement climatique. Elle entend atteindre l’objectif de l’Initiative saoudienne verte, qui consiste à placer 30% de son territoire terrestre et maritime sous protection d’ici 2030. Elle plantera également plus de 600 millions d’arbres dans le même laps de temps, soit une augmentation de plus de 150 millions par rapport à l’objectif initial.
Le prince Abdelaziz a également annoncé la signature d’un accord avec Aramco pour développer l’un des plus grands centres de captage et de stockage du carbone prévus dans le monde.
Prévu pour ouvrir en 2027 dans la zone industrielle de Jubail, ce centre extraira et stockera 9 millions de tonnes de dioxyde de carbone par an dans sa phase initiale. Le Royaume vise à stocker 44 millions de tonnes par an d’ici 2035.
Trois projets pilotes de capture du carbone ont également été annoncés lors du sommet, impliquant l’université des sciences et technologies Roi Abdellah, la ville intelligente NEOM, la compagnie d’électricité saoudienne, la compagnie de ciment Alsafwa, Ma’aden et Gulf Cryo.
Depuis le lancement du l’Initiative saoudienne verte, plus de 18 millions d’arbres ont été plantés dans le Royaume. Parmi eux, 13 millions sont des mangroves.
La régénération des forêts naturelles humides d’Arabie saoudite vise à fournir une barrière vivante contre l’érosion du littoral et une défense naturelle contre le changement climatique; les arbres isolent cinq fois plus de carbone que les forêts tropicales.
Le Royaume a également lancé 17 initiatives à travers le pays pour restaurer la verdure naturelle. Dans le cadre de sa contribution à l’objectif relatif aux arbres, le projet de la ville intelligente NEOM a annoncé cette année que 1,5 million d’hectares de terres seraient rénovés et que 100 millions d’arbres, d’arbustes et d’herbes indigènes seraient plantés d’ici 2030.
«L’Arabie saoudite prend des mesures environnementales au niveau national, régional et international», a déclaré le ministre de l’Environnement, Abderrahmane al-Fadley, lors du sommet.
«En tant que communauté mondiale, nous devons travailler de manière globale et prendre de multiples mesures en parallèle.»
«En Arabie saoudite, nous avons une stratégie claire qui identifie les lacunes de notre politique environnementale et s’efforce de trouver des solutions basées sur la nature.»
Khaled Alhousaini, ingénieur principal au ministère saoudien de l’Énergie, a déclaré que l’initiative saoudienne verte ouvrait la voie à un travail intégré au sein des différentes entités, ministères, organisations et entreprises du Royaume qui travaillent dans les mêmes directions stratégiques, «en croyant que façonner l’avenir doit commencer par les actions d’aujourd’hui».
«Le ministère de l’Énergie travaille sur de nombreux projets et initiatives, tels que les énergies renouvelables, la production d’hydrogène propre et la politique d’utilisation de la capture du carbone», a déclaré le ministre, à Arab News.
En ce qui concerne les jeunes, il a souligné qu’ils jouaient un rôle important et qu’ils avaient embauché plusieurs jeunes au sein du ministère de l’Énergie, dans l’espoir qu’ils puissent atteindre les objectifs stratégiques et les indicateurs clés de performance du Royaume, et l’Initiative saoudienne verte a l’intention d’y parvenir.
«Le message le plus important pour le monde est que l’Arabie saoudite est en train de changer, que l’Arabie saoudite fait une grande différence dans la région du Moyen-Orient et nous sommes heureux de pouvoir transmettre ce message à cette région et à ses habitants», a-t-il estimé.
«Tant de gens sont impressionnés par les efforts de l’Arabie saoudite, ils disent avoir vu les projets, ce qui est fait, ce qui se passe et quel est le plan pour l’avenir», a-t-il signalé. «C’est un message important au monde que l’Arabie saoudite a un rêve et agit pour que cet objectif soit réalisé.»
Le ministre de l’Industrie, Bandar al-Khorayef, a souligné l’importance de l’exploitation minière pour le développement économique du pays. Il a révélé au forum que son gouvernement continuerait d’«encourager» les entreprises qui souhaitent exploiter le secteur minier du Royaume, estimé à 1,3 billion de dollars américains (1 dollar américain = 0,96 euro).
Al-Khorayef a souligné que l’industrie minière en plein essor de l’Arabie saoudite pourrait tirer des enseignements de ses secteurs pétrolier, gazier et pétrochimique sur la manière d’augmenter sa production.
Le ministre a ajouté que le Royaume dispose de nombreux avantages par rapport aux autres pays.
«Au niveau mondial, le temps nécessaire pour obtenir une licence minière est tout simplement insensé. L’Arabie saoudite fournit des permis d’exploitation minière en 90 à 180 jours, mais à l’échelle mondiale, cela prend des années», a-t-il expliqué.
Il a ajouté que le ministère a procédé à trois ventes aux enchères de licences cette année et que cinq autres sont prévues l’année prochaine.
«En plus de nos ressources, de notre emplacement géographique, nous croyons que l’Arabie saoudite pourrait être un grand atout pour la résilience de la communauté mondiale», a-t-il mentionné.
«En observant notre expérience, la façon dont nous relions les activités pétrolières et gazières aux activités pétrochimiques, où il s’agit vraiment d’une opération sans faille, nous avons pu obtenir le plus grand impact.»
«C’est pourquoi nous sommes plus compétitifs. Si nous faisons la même chose dans le secteur minier, je suis certain que nous pouvons faire beaucoup plus que prévu.»
Tarek El-Molla, le ministre égyptien du Pétrole et des Ressources minérales, a déclaré au sommet de la COP27 que l’efficacité énergétique, la réduction des émissions et la décarbonisation figurent parmi les principales priorités de son pays, mais il a appelé les entreprises privées à jouer un rôle plus actif.
Il a soutenu que l’Égypte souhaitait être un partenaire majeur dans les initiatives en matière d’environnement et de carbone et qu’elle utilisait la COP27 comme une première étape dans la perspective du prochain sommet mondial sur le climat, la COP28, qui se tiendra aux Émirats arabes unis l’année prochaine.
 
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
 
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LONDRES: Une joueuse d’échecs iranienne s’est réfugiée en Espagne parce qu’elle craignait pour sa vie après avoir participé à un tournoi sans hijab, a rapporté jeudi The Daily Telegraph.
Lors des championnats du monde d’échecs Rapid & Blitz organisés par la Fédération internationale des échecs (Fide), au Kazakhstan, au début de la semaine, Sara Khadem s’est présentée sans hijab, affichant clairement son soutien aux femmes et aux manifestants antirégime de son pays.
Des sources proches d’elle ont toutefois indiqué que cette joueuse d’échecs de 25 ans avait décidé d’aller habiter en Espagne avec son mari et son jeune enfant après cet événement: ils craignaient pour leur sécurité.
L’une des sources nous a confié: «Elle a conscience du fait que sa vie aurait été en danger si elle était retournée en Iran, car on l’a vue jouer tête nue sur plusieurs photos.»
Sara Khadem avait précédemment exprimé des opinions contre le régime, notamment en défendant un autre joueur d’échecs iranien qui avait été contraint de déclarer forfait contre des joueurs israéliens.
L’Iran cherche depuis longtemps à réprimer le franc-parler des sportifs et des célébrités. La maison de la grimpeuse professionnelle Elnaz Rekabi a ainsi été détruite par les autorités après que la sportive a participé à une compétition sans hijab.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
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ALGER: Un ancien ministre des Finances et ex-gouverneur de la Banque centrale d’Algérie, Mohamed Loukal, a été condamné jeudi à sept ans de prison ferme pour corruption, a rapporté l’agence officielle APS.
M. Loukal, qui avait occupé ces postes sous la présidence du défunt Abdelaziz Bouteflika, poussé à la démission en 2019, a été condamné pour des faits de corruption à l’époque où il était directeur général de la Banque extérieure d’Algérie (BEA), selon l’agence.
Le tribunal a également ordonné la confiscation de tous les avoirs et biens immobiliers de l’ancien ministre, poursuivi pour abus de fonction, dilapidation de deniers publics et octroi d’avantages indus, notamment en lien avec des contrats conclus avec le cabinet de conseil Deloitte, selon des médias algériens.
Après la démission de M. Bouteflika, la justice algérienne a condamné, notamment pour des faits de corruption, des dizaines de responsables politiques et puissants hommes d’affaires réputés proches de l’ex-chef d’Etat, décédé en septembre 2021.
Par ailleurs, l’ancien PDG du groupe pétro-gazier public algérien Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, condamné en première instance en novembre à 15 ans de prison ferme pour corruption en lien avec le rachat d’une raffinerie en Italie, a vu sa peine réduite jeudi en appel à 10 ans, selon APS.
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ALGER: Le directeur de la station algérienne Radio M et du site d’information Maghreb Emergent, Ihsane El Kadi, interpellé vendredi, a été formellement placé en détention provisoire jeudi, ont indiqué les médias qu’il dirige.
“Le journaliste Ihsane El Kadi, interpellé vendredi dernier à minuit et placé en garde à vue depuis, vient d’être mis sous mandat de dépôt par le juge d’instruction auprès du tribunal de Sidi M’hamed, à Alger”, a indiqué Maghreb Emergent sur son site.
Selon cette source, M. El Kadi fait l’objet de poursuites sur la base d’articles du code pénal relatifs aux publications et aux dons.
Maghreb Emergent précise que son patron est notamment poursuivi en vertu de l’article 95 bis.
Ce texte prévoit une peine de prison de cinq à sept ans pour “quiconque reçoit des fonds, un don ou un avantage…pour accomplir ou inciter à accomplir des actes susceptibles de porter atteinte à la sécurité de l’Etat, à la stabilité et au fonctionnement normal de ses institutions, à l’unité nationale, à l’intégrité territoriale, aux intérêts fondamentaux de l’Algérie ou à la sécurité et à l’ordre publics”.
M. El-Kadi a été présenté devant le procureur “en l’absence de ses avocats qui n’ont pas été notifiés”, a pour sa part indiqué Radio M.
Au lendemain de l’interpellation de M. El Kadi, le siège de l’agence Interface Medias, qui édite Radio M et Maghreb Émergent, avait été mis sous scellés et le matériel saisi, selon ces médias.
L’arrestation de M. El Kadi et la mise sous scellés des bureaux des médias qu’il dirige ont suscité une vague de solidarité parmi ses collègues et les militants des droits humains en Algérie et en Europe. Une pétition en ligne appelant à sa libération a recueilli près de 800 signatures.
Poursuivi pour un article de presse, M. El Kadi avait été condamné en juin à six mois de prison ferme, une peine confirmé en appel mais non assortie d’un mandat de dépôt.
Il avait été jugé à la suite d’une plainte de l’ancien ministre de la Communication Amar Belhimer pour un article publié sur le site de Radio M sur le mouvement islamiste Rachad, classé comme organisation terroriste en Algérie, et les protestations pro-démocratie du Hirak.
L’Algérie figure à la 134e place (sur 180) du classement mondial de la liberté de la presse 2022 établi par RSF.

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