Pour pouvoir assurer la sécurité des Jeux olympiques de 2024, le ministre de l’Intérieur a indiqué que certains évènements culturels seraient annulés ou reportés pendant les JO. Pour l’instant, en Alsace, les organisateurs de festivals ne semblent pas s’inquiéter outre mesure.
Le fiasco du Stade de France en juin dernier lors de la finale de la Ligue des Champions Real Madrid-Liverpool a laissé des traces. Dont il a fallu tirer les leçons. Auditionné par la commission de la Culture et des Lois du Sénat mardi, le ministre de l’Intérieur a détaillé les moyens nécessaires à la sécurité des Jeux olympiques de 2024, qui se tiendront du 26 juillet au 11 août. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il a annoncé la couleur: en moyenne 30.000 policiers et gendarmes par jour.
Evoquant une mobilisation massive des forces de l’ordre, Gérald Darmanin a prévenu que certains évènements sportifs ou culturels seraient “annulés ou reportés” durant les JO de Paris, comme le Tour de France ou encore la Braderie de Lille, programmée elle pendant la période des Jeux paralympiques (28 août-8 septembre). 
“Les JO, ça n’est pas pour tout de suite, estime Christophe Crupi, directeur des Foires et Salons chez Colmar Expo. Certes, ils tombent en plein pendant la Foire aux Vins. Mais je ne suis pas vraiment inquiet. Nous arriverons à assurer la sécurité. Nous ferons tout pour. A l’intérieur du site, ce sont des sociétés privées qui s’occupent de la sécurité”.

Pour l’extérieur, nous avons toujours collaboré avec les services de la préfecture. On fera avec les forces en présence, police, gendarmerie, CRS et nous travaillerons de manière intelligente.” Cette année, la Foire aux Vins a accueilli plus de 266.000 visiteurs
Pour la sécurité, nous employons une quarantaine d’agents privés, Et pour l’extérieur, nous travaillons avec la gendarmerie de Sélestat-Villé. Je pense que nous allons nous en sortir.

Chez les organisateurs du Festival Décibulles, qui se tient chaque été à Neuve-Eglise, l’heure n’est pas non plus à l’affolement, loin s’en faut. ” Pour la sécurité, nous employons une quarantaine d’agents privés, explique Pierre Hivert, le directeur du festival. Et pour l’extérieur, nous travaillons avec la gendarmerie de Sélestat-Villé. Je pense que nous allons nous en sortir. On ne joue pas dans la même cour que les Eurockéennes, les Francofolies ou les Vieilles Charrues. Mais il faut dire que pour l’instant on n’en sait pas plus que ça.”
Avec 30.000 festivaliers en trois jours, Décibulles a connu un beau succès cet été. “Il est toujours difficile de mesurer aussi tôt les conséquences d’un évènement aussi important que les JO, poursuit Pierre Hivert. On ne peut pas savoir à l’avance. Au final, c’est la préfecture qui décidera. Mais franchement, j’ai du mal à imaginer que notre festival, qui est un festival de moyenne envergure, soit touché.”

Du côté des Eurockéennes, en revanche, où bon nombre d’Alsaciens se rendent chaque année, ça n’est pas du tout le même état d’esprit. “Je suis très inquiet et surpris par l’annonce du ministre de l’Intérieur. Cela signifie donc qu’un pays comme la France n’est plus en capacité d’organiser de grands évènements sans mettre à l’arrêt le reste du pays”, estime Damien Meslot, maire (LR) de Belfort. 
Il a également rappelé que cet évènement musical, annulé deux années de suite à cause de la crise sanitaire, avait “beaucoup souffert” du Covid, après avoir accueilli plus de 135.000 spectateurs en 2018. Selon le premier magistrat de la ville, la décision de Gérald Darmanin pourrait “mettre en péril nos grands festivals. A Belfort, nous sommes prêts à mobiliser toutes nos forces de sécurité pour permettre le maintien des grandes manifestations”. Voilà qui est dit ! 

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