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La Tapo C320WS de TP-Link est une caméra de surveillance extérieure abordable, tout comme son aînée, la Tapo C310. Quelques améliorations ont néanmoins été apportées, comme la vision de nuit en couleur.
La Tapo C320WS prend la suite de la Tapo C310 dans le catalogue de TP-Link, ce qui est loin d’être une mince affaire. Le modèle de 2020 compte en effet parmi les meilleurs rapports qualité/prix de notre comparatif des caméras de surveillance. Nous attendions donc beaucoup de ce nouveau modèle. Parmi les améliorations de la Tapo C320WS figure tout d’abord un nouveau capteur à la résolution de 4 mégapixels. Des projecteurs sont par ailleurs ajoutés pour lui permettre de capturer des images nocturnes en couleur, et ce modèle se voit en prime doté d’une intelligence artificielle pour la reconnaissance des personnes. Le prix reste malgré tout contenu : la Tapo C320WS a été lancée à 70 €.
La Tapo C320WS reprend le design de son aînée tout en intégrant des petits projecteurs à leds en plus de leds infrarouges de part et d’autre de son objectif. Les deux modèles sont pour le reste identiques et on retrouve donc les antennes wifi caractéristiques de l’ancien, ainsi que le port microSD sur le dessous. Toujours protégé par des vis, celui-ci permet de stocker les enregistrements sur une carte mémoire, mais il est à noter que TP-Link propose désormais une offre cloud en sus.

Le support de la génération précédente a été conservé. Il permet de fixer la caméra à un mur ou un plafond et inclut une rotule pour l’orienter vers la zone à surveiller. Dénuée de batterie, la Tapo C320WS devra être fixée à proximité d’une prise de courant ou il faudra prévoir une rallonge. TP-Link laisse en revanche le choix d’un câble Ethernet ou du wifi pour la connecter à Internet, des petits caches étant fournis pour protéger les branchements de la pluie — la caméra est certifiée IP66.

Pour notre test, nous avons choisi de connecter la Tapo C320WS en wifi et n’avons rencontré aucun problème au cours de la procédure. L’app de TP-Link donne la marche à suivre et l’opération s’achève en quelques secondes.
La Tapo C320WS fonctionne de concert avec l’application Tapo. Une fois la caméra ajoutée, elle apparaît sous forme de carte en page d’accueil et il suffit d’appuyer dessus pour accéder à la vidéo en direct. Diverses commandes sont prévues pour capturer des images manuellement, converser avec quelqu’un à proximité de la caméra, ou encore pour déclencher sa sirène ou ses projecteurs. Cette page donne évidemment accès aux différentes options de configuration.

TP-Link permet d’inverser l’image quand la caméra est fixée au plafond, d’allumer ou non le témoin de marche, mais aussi de paramétrer la détection. Les différentes options sont faciles à comprendre. Il est possible d’opter pour une simple détection de mouvements avec trois niveaux de sensibilité au choix, mais aussi d’activer l’intelligence artificielle de la Tapo C320WS pour qu’elle détecte plus spécifiquement les personnes. Une nouveauté bienvenue par rapport à la Tapo C310… Nous aurions d’ailleurs aimé que TP-Link aille un peu plus loin encore à l’heure où la détection de véhicules se généralise sur les caméras extérieures. Les concurrents sont également de plus en plus nombreux à proposer la détection de colis.

En plus du type de détection, il est possible de sélectionner des zones de l’image pour que la caméra ne tienne pas compte des activités en dehors de celles-ci. Des lignes de franchissement peuvent également être ajoutées afin de recevoir des alertes lorsqu’elles sont franchies dans un sens ou l’autre.
Si quelqu’un obstrue la caméra pour l’empêcher de filmer, une option offre également d’être alerté, tandis qu’une plage horaire peut être définie pour ne pas recevoir lesdites alertes en dehors de celle-ci. Également à noter, TP-Link propose deux types de notifications : simples ou riches, avec une image permettant de savoir ce qui a déclenché la caméra sans avoir à ouvrir l’app. Les notifications riches sont toutefois réservées aux abonnés Tapo Care, tout comme le stockage cloud pour les enregistrements. Grâce à son port microSD, la Tapo C320WS peut toutefois filmer sans abonnement lorsqu’elle détecte quelque chose — il est également possible de la programmer afin qu’elle déclenche sa sirène.

Ces enregistrements durent au minimum 30 s et sont accessibles depuis le direct ou en passant par l’historique des alertes en page d’accueil. Depuis cette dernière, on peut accéder aux modes Maison et Absence, évidemment paramétrables et permettant d’activer rapidement la où les caméras associées sans passer par les menus. Ceci étant, nous aurions aimé pouvoir les automatiser en fonction de la localisation du téléphone. Soulignons d’ailleurs que l’app Tapo propose de créer des automatisations et des raccourcis, mais ce modèle ne semble pas supporté en la matière.

TP-Link a développé une offre de services payants pour accompagner ses caméras. Baptisée Tapo Care, elle coûte entre 3,29 et 10,49 €/mois (ou entre 32,99 et 105,99 €/an) en fonction du nombre de caméras installées. L’offre permet tout d’abord de conserver les enregistrements dans le cloud durant 30 jours. Il faudra également y souscrire pour profiter des notifications enrichies évoquées plus tôt. Cet abonnement permet aussi de cacher des zones de l’image derrière des “masques de confidentialité” pour ne pas les filmer. Une option particulièrement intéressante sur les caméras extérieures puisque, rappelons-le, il est interdit de filmer l’espace public et les propriétés voisines. D’autres fonctionnalités sont incluses, mais non disponibles sur la Tapo C320WS, à l’instar de la détection des pleurs réservée aux caméras intérieures.
La Tapo C310 était pourvue d’un capteur de 3 mégapixels. Pour son successeur, TP-Link a décidé de passer à 4 Mpx avec à la clé une définition maximale de 2560 x 1440 pixels. L’application laisse néanmoins la possibilité d’enregistrer en 1080p et 720p pour limiter le poids des enregistrements sur la carte mémoire. Sans surprise, les images sont capturées à travers une lentille grand-angle et TP-Link propose à la fois des leds infrarouges et des projecteurs pour les enregistrements de nuit. Les premières permettent d’obtenir des images en noir et blanc alors qu’elles sont en couleur avec les seconds. La puissance des projecteurs peut être ajustée sur cinq niveaux.
Pour évaluer la qualité d’image délivrée par la caméra de TP-Link, nous l’avons confrontée à l’Ezviz C3X en comparant des images issues des deux modèles.
Lorsque notre scène est éclairée en blanc froid pour reproduire la lumière du jour, la Tapo C320WS délivre des images satisfaisantes, mais pas aussi détaillées que ce que nous avait laissé espérer son capteur de 4 Mpx. La C3X d’Ezviz fait d’ailleurs un peu mieux sur ce point, malgré sa résolution inférieure de moitié. La différence est particulièrement visible sur les cartes géographiques, ainsi que sur les points de couleurs au centre de la scène. Les visages restent néanmoins bien lisibles sur les images de la Tapo C320WS, et les noirs apparaissent un peu moins bouchés avec cette dernière, qui se rattrape donc sur sa gestion de l’exposition.
Quand elle juge la lumière insuffisante, la Tapo C320WS bascule en vision infrarouge. La qualité d’image est là encore un peu décevante sur notre scène test. Le lissage apparaît un peu plus prononcé alors que la caméra d’Ezviz joue de l’accentuation pour mieux faire ressortir les petits détails, comme les broderies de notre carré de tissu à côté de la peluche. Les principaux traits des visages de notre colonne de portraits restent néanmoins lisibles avec la caméra de TP-Link, qui propose cette fois encore une meilleure gestion de l’exposition.
Grâce aux projecteurs qu’elle peut garder allumés dans le noir ou uniquement lorsqu’elle détecte un mouvement ou une personne, la Tapo C320WS peut filmer en couleur de nuit. L’image est tout de même très terne, mais on note un gain significatif de détails sur notre scène test, puisque l’on aperçoit les broderies de notre tissu alors qu’elles n’apparaissaient même pas sur les images capturées en lumière du jour. Ces projecteurs se montrent néanmoins peu puissants et la qualité d’image dépend donc grandement de la distance au sujet.
Au cours de notre test d’identification, nous avons pu reconnaître un visage jusqu’à 4 m avec les projecteurs, et jusqu’à 5 m en vision infrarouge. Étonnamment, c’est un peu mieux que ce que nous avait permis la vision infrarouge de la C3X d’Ezviz, qui reste néanmoins très proche. Les deux caméras sont également capables de détecter les mouvements jusqu’à près de 8 m de distance, mais la C3X est un peu plus rapide à allumer ses leds infrarouges (2 s contre 5 s pour la Tapo).
Ajoutons que le passage de la vision infrarouge à la vision de nuit en couleur entraîne un écran noir d’une à deux secondes sur les enregistrements de la caméra TP-Link, mais aussi que la reconnaissance de personnes est un peu moins efficace que la simple détection de mouvements : la caméra ne reconnaît pas les personnes au-delà de 6 m dans le noir, ce qui reste honorable.
La Tapo C320WS est équipée d’un micro et d’un haut-parleur. Le premier s’est montré globalement satisfaisant, parvenant à capturer la plupart des voix et des sons produits dans notre laboratoire de test durant un enregistrement. Il devrait également permettre de se faire entendre depuis le smartphone de l’utilisateur sans trop de problèmes, à condition d’élever un peu la voix.
De son côté, le haut-parleur produit un son étonnamment clair, mais manque cruellement de puissance. C’est d’autant plus critique sur une caméra extérieure, car celle-ci est exposée à de nombreuses nuisances sonores comme les bruits de circulation. Il risque donc d’être difficile de tenir une discussion. S’il peut aussi faire office de sirène, ce haut-parleur manque là encore de puissance pour se montrer réellement dissuasif. À tout juste 1 m de la caméra, notre sonomètre n’a pas affiché plus de 75 dB avec la sonnerie la plus stridente. À noter de plus qu’elle ne sonne que très peu de temps.
La Tapo C320WS conserve les atouts de sa petite sœur, la Tapo C310, tout en apportant quelques nouveautés intéressantes avec sa vision de nuit en couleur et, surtout, la reconnaissance de personnes. Grâce à cette dernière, le système de détection s’enrichit d’une option supplémentaire pour limiter les notifications, tout en conservant son efficacité. TP-Link aurait d’ailleurs pu aller un peu plus loin avec son IA, et nous regrettons une partie audio toujours moyenne.
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