Repéré par Léa Polverini
Temps de lecture: 2 min — Repéré sur Fast Company
Au Japon, plus de 8 millions de maisons sont inoccupées. Un quart d’entre elles sont laissées à l’abandon, ni mises en vente, ni soumises à la location: on les appelle les «akiya», soit «maisons vacantes».
Depuis quelques années, le Japon a mis en place des bases de données municipales recensant l’ensemble de ces logements vides, afin d’inciter les promoteurs et les particuliers à investir dans ces bâtiments. Certains peuvent être cédés gratuitement, ou vendus à bas prix, et le gouvernement accorde des subventions pour en rénover d’autres. Avec un permis de résidence au Japon, il est possible d’en bénéficier.
Le gros de ces maisons abandonnées est lié au phénomène toujours croissant du vieillissement de la population japonaise, qui est un record mondial, avec plus d’un quart de la population âgé de plus de 65 ans. Les Japonais meurent, et laissent derrière eux des foyers sans héritiers, ou dont ces derniers ne souhaitent pas s’occuper.
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«Beaucoup de maisons dans les zones rurales sont littéralement sans valeur. C’est un fardeau pour les propriétaires et certains sont même prêts à payer pour s’en débarrasser», explique Yuken Kon, le directeur d’une agence immobilière «outlet».
Bon nombre de ces constructions, qui se sont rapidement développées dans le contexte du boom démographique de l’après-guerre et de la crise du logement subséquente, sont de mauvaise qualité, en partie constituées de préfabriqués qui subissent mal le passage du temps. Face aux dégradations, les propriétaires comme les héritiers rechignent à entreprendre des rénovations sur des bâtiments qui n’en gagneront pas plus de valeur et dont ils n’ont pas besoin.
Selon le Nomura Research Institute, le nombre de maisons abandonnées pourrait pourtant atteindre les 21,7 millions à l’horizon 2033, tandis que la population pourrait baisser de 30% d’ici 2065.
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Alors que cette situation bouche toute opportunité de développement et de reconversion des terres concernées –soit près de 4,1 million d’hectares–, elle implique également de gros enjeux environnementaux, notamment liés aux dégâts causés par des catastrophes naturelles provoquées par une mauvaise gestion des terres.
À maintenir ou à bouler, ces maisons sont des gouffres financiers. À rénover, elles pourraient pourtant devenir de bons investissements.
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