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Connecter le monde, soit. Mais dois-je vraiment payer un abonnement pour que ma plante verte génétiquement modifiée fonctionne ?
Les objets connectés sont de plus en plus souvent vendus avec des abonnements ou avec des accessoires à acheter périodiquement. Le concept ne date pas d’hier. Mais force est de constater qu’il a atteint de nouveaux sommets comme le démontre le dernier CES 2023 (Consumer Electronics Show).
L’un des produits les plus intéressants au CES 2023 (et sans aucun doute l’un des plus inhabituels) était probablement la Neo P1, une plante génétiquement modifiée afin de mieux métaboliser des polluants ambiants, comme le formaldéhyde.
Selon l’entreprise française Neoplants, cette plante serait plus efficace que 30 plantes régulières installées dans une pièce pour purifier l’air.
Il y a toutefois un bémol ! Il n’y a pas que la Neo P1 et ses nouveaux gènes qui purifient l’air. Il y a aussi son microbiome, c’est-à-dire des microorganismes qu’il faut ajouter tous les mois sous forme de pastilles (des Power Drops) au terreau de la plante.
Autrement dit, la plante Neo P1 vendue environ 240 $ CAN (179 $ US), avec un pied et un pot conçu pour maximiser l’aération, a besoin d’un abonnement pour bien fonctionner. « Un purificateur Dyson a besoin de filtres, notre plante a besoin de Power Drops », m’a simplement résumé l’un des fondateurs de l’entreprise.
Une pratique devenue la norme
Il y a cinq ans, bien des commentateurs auraient décrié l’idée d’acheter une plante avec un abonnement. En 2023, personne au CES n’a semblé surpris par l’idée : pourquoi pas ?
Offrir des abonnements ou des achats périodiques avec des produits technologiques n’est pas nouveau. Ce qui est neuf, c’est la normalisation de la pratique : le principe est tenu pour acquis.
Le fabricant de caméras de sécurité Ring, par exemple, a présenté sa Ring Car Cam, une caméra pour voiture offerte… avec abonnement. Dyson a montré son casque d’écoute Dyson Zone avec purificateur d’air intégré, dont le filtre doit être remplacé tous les ans. Et Reencle a présenté un petit appareil pour composter à la maison, qui nécessite – devinez ! – l’ajout de microorganismes pour fonctionner.
– Le filtre du casque d’écoute et purificateur d’air Dyson Zone doit être remplacé tous les ans. Photo : Maxime Johnson
La cartouche du laboratoire d’urine personnel Withings U-Scan doit elle aussi être remplacée tous les trois mois. Même la planche à découper intelligente BLOK nécessite un abonnement pour utiliser certaines de ses fonctionnalités (comme des cours et l’accès à une communauté en ligne). Heureusement qu’il n’est pas encore nécessaire de payer d’abonnement pour utiliser un couteau et couper ses légumes…
Un mal parfois nécessaire
D’accord, les abonnements sont parfois nécessaires. Un appareil connecté génère des coûts pour une entreprise, qui ne peut pas supporter éternellement des produits qui ont déjà été vendus. Un fabricant risquerait de courir à sa perte s’il ne prévoyait pas comment couvrir ces frais, surtout s’ils sont élevés.
Si un appareil connecté est offert sans abonnement, c’est que son fabricant espère vendre d’autres produits par la suite – et couvrir ainsi ses frais. Les enceintes Sonos, par exemple, fonctionnent avec cette stratégie. Les fabricants de télés intelligentes, de leur côté, vendent aussi de plus en plus de publicités sur leurs appareils, en plus d’offrir des statistiques d’utilisation aux annonceurs, pour assurer les frais associés à la connectivité.
Retrouver un équilibre
Au cours des années 2010, alors que le financement pour les entreprises technologiques était abondant et que la profitabilité n’était que secondaire, beaucoup d’appareils connectés ont été lancés sans véritable modèle d’affaires à long terme.
Ce n’est plus le cas. Désormais, avant d’accepter un financement, les investisseurs demandent aux entreprises d’objets connectés quelle est leur stratégie pour obtenir des revenus récurrents, en plus de la vente des appareils. C’est ce qui explique pourquoi autant de gadgets sont offerts avec des abonnements.
Personnellement, ma limite est atteinte. Entre les appareils qui nous espionnent pour se financer et une planche à découper de presque 800 $ à l’achat, puis une cinquantaine de dollars par la suite, les fabricants d’appareils électroniques doivent trouver un juste milieu, raisonnable pour eux comme pour les consommateurs.
Si un abonnement n’est pas vraiment nécessaire pour assurer le fonctionnement d’un produit, on pourrait très certainement s’en passer. À suivre au CES 2024 !
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