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Entre deux préparatifs de Noël, vous aurez le choix entre Michelle Yeoh et Steve Carell. Entre le Paris de la Belle Époque et celui de la fameuse Emily.
Temps de lecture : 6 min
Alors, oui, la situation est plutôt confuse au niveau des plateformes : bye-bye Lionsgate, coucou Universal, quid de l’avenir d’OCS racheté par Canal+ ou même quid de Salto à moyen terme… ? Pas facile d’y voir clair pour le moment. Mais niveau propositions en bonnes séries, là, tout est beaucoup plus évident : en décembre, il n’y aura que l’embarras du choix. Des rappeurs d’Atlanta aux accents oniriques, des avocats (plus ou moins) idéalistes plongés dans l’Amérique trumpienne, un psy séquestré par un serial killer ou un policier égaré dans les bas-fonds sordides du Paris de la Belle Époque : ils sont tous là pour vous empêcher de succomber aux sirènes des téléfilms sentimentaux de Noël !
Les adieux du mois, c’est à Atlanta de les faire, on l’espère en grande pompe, car cette série, l’une des plus ingénieuses, délirantes et déconcertantes de ces dernières années, le mérite amplement. À partir d’une situation de base plutôt classique, celle d’un artiste ayant du mal à s’adapter à une célébrité soudaine, la géniale dramédie de l’acteur, scénariste et rappeur Danny Glover (alias Childish Gambino derrière un micro) a su déployer un univers entier de péripéties à la limite du poétique et parfois franchement les deux pieds dans l’absurde. Impossible de savoir au final qui, de Paper Boi, de ses potes un peu losers ou du spectateur, est le plus perdu, le plus trimballé de situations surréalistes en moments de grâce suspendue, dans un espace indéfini entre l’extraordinaire et le quotidien.
On pouvait s’attendre à une comédie acerbe sur l’Amérique d’aujourd’hui, sa fracture sociale et raciale, ses luttes de classe au quotidien, et on l’a bien eue. Mais on a également eu tellement plus : à la fois foutraque, subtile et poignante, Atlanta a passé quatre saisons à brouiller les codes, les cartes et les limites, un peu à la manière de ce qu’aurait fait un David Lynch noir, rappeur, socialement conscient, mais toujours aussi attaché à la matière onirique et psychique de son univers. Atlanta, c’est simple : vous n’aviez jamais vu cela avant, et vous ne le reverrez sans doute plus jamais.
Sur OCS à partir du vendredi 2 décembre.
L’autre grande série à tirer sa révérence ce mois-ci, sans doute même la meilleure série actuelle dont on ne parle pas suffisamment, c’est The Good Fight. Née dans la foulée du succès de The Good Wife, la série de Robert et Michelle King prend cependant très vite ses marques et s’affirme comme radicalement en marge des traditionnelles séries judiciaires dont elle reprend quand même la plupart des habitudes, à commencer par les lieux (cabinets d’avocats et tribunaux) et les personnages principaux. Inventive, parfois même téméraire quand il s’agit de secouer les habitudes des spectateurs, The Good Fight est saturée de commentaire social et de prises de position ouvertement politiques, au moment même où les États-Unis traversaient la présidence Trump – à faire passer À la Maison-Blanche et Aaron Sorkin pour de dangereux droitards…
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Cette sixième et dernière saison, aussi hilarante, intelligente et finaude que les précédentes, profite de plus de l’apport du génial Andre Braugher (Brooklyn Nine-Nine, Homicide) en avocat haut en couleur ainsi que du charisme de John Slattery (Mad Men).
Sur Téva à partir du dimanche 4 septembre.
Pas question pour Netflix de passer un Noël sans prendre des nouvelles de sa série de fantasy phare : The Witcher. En attendant le retour du héros d’Andrzej Sapkowski, pour la dernière fois sous les traits d’Henry Cavill, c’est à une minisérie en quatre épisodes, The Witcher : L’héritage de sang, que revient cette année la lourde tâche de nous faire patienter. Avec l’actrice Michelle Yeoh (Tigre et Dragon, Everything Everywhere All At Once, etc.) en tête d’affiche, celle-ci entend nous ramener 1 200 ans dans le passé du « Continent », alors que les sorceleurs n’existent pas encore, que la civilisation elfique est à son zénith et, surtout, pile au moment où est survenue la première « conjonction des sphères », c’est-à-dire la fusion entre le monde des hommes et celui des monstres. Si l’on se rappelle la réussite qu’était le film d’animation The Witcher : Le Cauchemar du loup en 2021, déjà une préquelle, on peut en tout cas être optimiste sur cette nouvelle parenthèse dans la saga. À découvrir au pied du sapin le dimanche 25 décembre sur Netflix !
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Sur Netflix dès le dimanche 25 décembre.
S’amuser à se faire peur avec des histoires, véridiques ou imaginaires, de serial killers semble être devenu l’activité principale des spectateurs de séries… Et quand la demande est là, l’offre suit, bien évidemment, jusqu’à l’épuisement. Dans ce contexte de saturation du genre, The Patient est plutôt une bonne surprise, notamment parce qu’elle s’articule autour d’un duel d’acteurs particulièrement talentueux. Steve Carell, psy pris en otage par un patient criminel en série interprété par Domhnall Gleeson, fait en particulier totalement oublier Michael Scott (The Office US) et ses grands rôles comiques des années 2000 et, encore plus peut-être que dans The Morning Show, prouve qu’il peut à peu près tout jouer. Il est quand même aidé en cela par l’intrigue bien menée de ce thriller psychologique assez classique, mais également plutôt cruel, malaisant juste ce qu’il faut pour qu’on s’y attache jusqu’au dénouement. Bref, au royaume des séries de serial killers, The Patient est un bon cru que les amateurs ne devraient vraiment pas sous-estimer.
Sur Disney+ à partir du mercredi 14 décembre.
Pour finir, plutôt que de vous conseiller les deux « séries de Noël », à la fois séries-doudous et pas forcément assumables, que sont, chacune à leur façon, Jack Ryan (sur Amazon Prime) et Emily in Paris (sur Netflix), toutes deux disponibles le 21 décembre, pile pour votre semaine de congé sous le plaid, nous avons décidé de donner un petit coup de projecteur à deux séries françaises sur lesquelles on mise pas mal par ici.
La première, la plus sombre et la plus ambitieuse, est Paris Police 1905, à partir du lundi 12 décembre sur Canal+. Cette suite immédiate de Paris Police 1900, thriller historique plutôt réussi, notamment par sa peinture sans concessions des bas-fonds politiques et idéologiques de la Belle Époque, plonge cette fois ses héros dans une enquête particulièrement sordide dans le milieu de la prostitution, entre sous-bois obscurs du bois de Boulogne et soirées mondaines du Tout-Paris. Avec toujours Fabien Nury à la plume, et malgré les infos du Canard enchaîné qui, en début d’année, avait révélé que Vincent Bolloré avait demandé des réécritures d’éléments du scénario touchant « à la religion ou à l’homosexualité », cette nouvelle aventure de l’inspecteur Antoine Jouin promet d’être aussi délicieusement malsaine que captivante.
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La seconde série française à ne pas manquer ce mois-ci est beaucoup plus légère. 36 15 Monique, sur OCS à partir du jeudi 15 décembre, raconte l’histoire de trois jeunes gens qui, aux temps héroïques des débuts du Minitel, c’est-à-dire en pleines années 1980, trouvent le bon filon : inventer le Minitel rose en lançant leur propre service, « 36 15 Monique ». Il n’y a aucune raison pour que cette deuxième saison soit moins fine, souriante et évocatrice que la précédente. Le conseil feel good du mois, donc !
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Si on a encore de l’électricité pour se chauffer et pour alimenter la Box.
Il s’agit de Donald Glover alias Childish Gambino, Danny Glover est acteur aussi mais incarne la moitié du duo de l’Arme fatale, celui qui est “trop vieux pour ces conneries”.
Sans oublier :
”Russe contre Ukraine”

Après les prolongations…
… On attend les tirs au buts !
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