Samsung assure avoir augmenté la densité de pixels de la dalle recouvrant le capteur photo “sous écran” de son Galaxy Z Fold 4. Avant la publication de notre test, zoom sur ce détail qui représente un vrai défi technique pour le fabricant.

Samsung inaugurait l’an dernier, sur son Galaxy Z Fold 3, une caractéristique encore rare sur les smartphones : un module photo situé sous l’écran principal de son modèle pliant. Le capteur, affichant 4 mégapixels, était recouvert par la dalle, dont la densité de pixels avait toutefois été réduite afin de laisser passer suffisamment de lumière pour que les clichés en résultant soient exploitables.

© Les Numériques
Le coréen procède de la même manière cette année, mais avec une densité de pixels qu’il promet augmentée au-dessus de son module photo, dont la définition reste fixée à 4 mégapixels. L’idée est donc que celui-ci se fasse encore plus discret au sein de l’écran du Galaxy Z Fold 4, davantage de pixels étant allumés lorsqu’il est utilisé.
Mais à ces déclarations, Samsung n’associe aucun chiffre. Un tour dans notre laboratoire, et nous y voyons désormais plus clair.
Le Galaxy Z Fold 4 arbore l’écran Amoled “Diamond pixels” employé l’an dernier sur le Galaxy Z Fold 3, montrant des sous-pixels verts, rouges et bleus de différentes tailles et agencés en diagonale, et comme Samsung en emploie depuis près de dix ans sur ses Galaxy S.

Le Galaxy Z Fold 3 et son capteur photo sous écran.
La partie recouvrant son module photo frontal, elle, adopte une autre structure de sous-pixels. Sur le Galaxy Z Fold 3, ceux-ci étaient agencés sous forme de blocs carrés incluant deux lignes comptant chacune un sous-pixel bleu et un sous-pixel rouge, lesquelles encadraient quatre sous-pixels verts. Ces pixels étaient organisés sous forme de grilles perpendiculaires, dans un carré de 14 x 14 pixels.

La portion de l’écran recouvrant le capteur photo de 4 mégapixels du Samsung Galaxy Z Fold 4.
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Changement de cap sur le Galaxy Z Fold 4. Deux éléments diffèrent. D’abord, la structure des pixels : ils comptent cette fois un sous-pixel de chaque couleur, le plus gros restant le vert. Ils sont vraisemblablement plus petits, puisqu’ils s’inscrivent dans un carré des 20 x 20 pixels, et sont surtout disposés en quinconce. Cela qui se traduit par un alignement en diagonale qui permet d’augmenter leur nombre : alors que nous avions relevé la présence de 172 pixels sur l’écran recouvrant le module photo du Galaxy Z Fold 3, on en dénombre 308 au-dessus de celui du Galaxy Z Fold 4.
Précisons en outre que cette nouvelle organisation des pixels permet à Samsung d’offrir une zone d’écran un peu plus discrète à l’œil, puisque l’effet “quadrillage” visible l’an dernier est moindre, et offre en outre des contours plus doux : cet espace n’est plus un carré aux tranches biseautées, mais un rond. Et étant donné qu’il faut espacer les pixels pour laisser passer la lumière, la démarcation n’est pas encore invisible…
Avec une densité de pixels plus importante et probablement moins de lumière à récolter, les images obtenues avec l’appareil photo du Galaxy Z Fold 4 sont-elles de moindre qualité ? Rappelons ici que Samsung ne considère pas ce module comme un appareil photo à part entière, mais comme un capteur permettant de réaliser des conférences en visio occasionnellement ; le module photo de 10 mégapixels caché dans un poinçon sur son écran avant est bien davantage adapté aux selfies. Néanmoins, pour savoir de quoi il retourne, nous avons réalisé quelques images indicatives dans notre laboratoire. Celles du Galaxy Z Fold 3 ont été réalisées au même moment, avec un smartphone mis à jour.
Bonne surprise : si le piqué est bien trop faible pour que ces photos soient réellement exploitables telles quelles, force est de constater que les clichés du Galaxy Z Fold 4 sont mieux exposés que ceux de son prédécesseur, et légèrement plus détaillés. Le traitement logiciel appliqué par Samsung, compensant un apport de lumière pourtant moindre, y est sans doute pour une large part. Bref, la technologie du “module photo sous écran”, si elle paraît encore relever du gadget, gagne en discrétion et améliore doucement ses résultats photo, ce qui en soi est déjà bien.
Lire le test : Samsung Galaxy Z Fold 3
Chef de service mobilité
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