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Ce jeune congolais, 25 ans, a présenté et défendu, le samedi 7 janvier 2023, ses travaux de mémoire menés durant huit (8) mois autour du sujet : « Conception d’une interface cerveau-machine temps-réel asynchrone pour le pilotage à distance des systèmes robotiques à l’aide du casque Emotiv EPOC+ : Cas du robot Smart Video Car. »
Pour Pierre Sedi Nzakuna, « contrôler les objets par la pensée est un rêve aussi vieux que le monde, une aspiration aussi vieille que l’existence de l’humanité qui a inspiré légendes et mythes aux quatre coins de la terre et créé des personnages fantastiques, parfois divins, à travers la riche histoire des peuplades et des civilisations qui se sont succédé ici-bas ».
Il explique que « faire léviter des objets par la pensée ou lire dans les pensées d’autres personnes a été associé, au fil des âges, à de la magie, puisque les humains ne naissent pas avec ces capacités et ceux qui les ont manifestées ont toujours prétendu les avoir reçues de manière surnaturelle ».
Contrôler les objets par la pensée… oui, mais comment ? C’est à cette question millénaire et philosophique que le finaliste en Génie Informatique de la Faculté Polytechnique de l’UNIKIN, Pierre Sedi Nzakuna, s’est penché dans son travail pour essayer d’étudier scientifiquement la faisabilité de la chose et réaliser le prototype d’un système capable de contrôler des objets par la pensée.
Développement et tests
Pour parvenir à ses fins, Pierre Sedi Nzakuna a conçu une « Interface Cerveau-Machine », c’est-à-dire un système capable de lire l’activité du cerveau humain et l’envoyer à un ordinateur. Ceci, à l’aide d’un casque neuronal posé sur la tête de l’individu.
Ainsi, le système qu’il a mis en place traite les informations reçues du cerveau en temps-réel, pour associer chaque « pensée » à une action, par exemple : tourner à gauche, tourner à droite, ou ne rien faire.
En outre, il a associé à son système une petite voiture robotique qui est censée avancer dans la direction commandée par la pensée.
Pour le test du système, il a invité six (6) volontaires à participer à l’expérience dont 3 masculins et 3 féminins, principalement âgés de 21 à 29 ans. Ces volontaires ont ensuite suivi le protocole de l’expérience scientifique, ce qui leur a permis de piloter la voiture, la faisant avancer devant, vers la gauche ou vers la droite.
« Le succès de notre expérience avec ces volontaires prouve à suffisance qu’il est effectivement possible, aujourd’hui, de commander des objets par la pensée », soutient-il.
Dans le cadre de ces travaux, l’étudiant Pierre Sedi Nzakuna a eu recours à diverses disciplines scientifiques notamment : les neurosciences, les théories de traitement du signal, l’intelligence artificielle et le Machine Learning, le génie logiciel, les systèmes embarqués et la mécatronique.
Applications pratiques et impact social
Pierre Sedi Nzakuna renseigne que la plupart des volontaires ayant participé aux tests ont apprécié son système comme étant un gadget de haute technologie. Celui-ci peut être utilisé par exemple pour commander des appareils ou systèmes de maison intelligente à distance par la pensée.
Cependant, l’étudiant finaliste congolais pense que son système est beaucoup plus utile pour aider des personnes atteintes de sévère handicap à retrouver de la motricité et de la mobilité en pilotant leur fauteuil roulant par la pensée au lieu d’avoir besoin de l’aide de quelqu’un, ou en commandant certains objets de leur environnement directement par leur pensée.
Futurs travaux scientifiques
Pierre Sedi fait savoir que son système est encore à l’état de prototype, il doit encore être perfectionné.
La recherche sur les interfaces cerveau-machine progresse à travers le monde dans les universités et instituts de haut rang international, et beaucoup d’efforts sont faits pour sortir ces systèmes des laboratoires afin de les rendre commercialisables et accessibles au grand public.
Dans de futurs travaux de recherche, il vise la miniaturisation de son système, l’élargissement de ses capacités de pilotage d’objets, et l’augmentation de ses performances. Tout ceci, pour le préparer à une utilisation grand public.
Recommandations à l’État congolais
Inspiré de la célèbre citation du Général Charles De Gaulle « le difficile n’est pas de sortir de l’X mais de sortir de l’ordinaire », le finaliste Pierre Sedi encourage vivement l’État congolais à s’investir davantage dans le financement et la promotion de la recherche scientifique en République Démocratique du Congo (RDC).
Il sied de signaler que les matériels utilisés pour la recherche dont il est question ont tous été importés de l’étranger pour un coût total de plus de 900 USD.
A en croire Pierre Sedi, futur ingénieur civil électricien, il est possible de fabriquer ces équipements sur place si des industries adéquates sont mises sur pied.
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