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PARIS: Olivier Faure a été confirmé dimanche vainqueur du vote des adhérents pour désigner le premier secrétaire du Parti socialiste, à l’issue d’une commission de récolement, mais son concurrent, Nicolas Mayer-Rossignol, conteste toujours le résultat, a-t-on appris auprès des deux parties.
Selon la commission de récolement, Olivier Faure, premier secrétaire sortant, l’emporte avec 51,09% des voix contre 48,91% pour Nicolas Mayer-Rossignol, a indiqué un communiqué du PS. Mais M. Mayer-Rossignol demande à reprendre les travaux de la commission, qui “ont été interrompus” et n’ont pas pu se terminer, et accuse son rival d’un “passage en force”.
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PARIS: L’ex-candidat souverainiste à la présidentielle Nicolas Dupont-Aignan a dit samedi espérer former une “coalition des patriotes” avec Marine Le Pen, Florian Philippot, Jean Lassalle et le philosophe Michel Onfray.
“L’union des droites n’est pas possible, puisque Macron représente une droite libérale avec Les Républicains. (…) Mais en revanche l’union, la coalition des patriotes de droite bien sûr, de gauche, et de ceux qui sont ni de droite ni de gauche et qui sont les 99% de la France” est souhaitable, a-t-il déclaré devant le conseil national de son parti, Debout La France.
Évoquant “une nouvelle démarche”, le député non-inscrit a jugé que l’enjeu était, autour du projet d’une “indépendance reconstruite”, de “faire une coalition parce que nous tout seuls, Debout la France, on n’y arrivera pas”.
Nicolas Dupont-Aignan avait obtenu 2,06% des voix au premier tour en 2022, pour sa troisième candidature à l’élection présidentielle. En 2017, il avait conclu un accord à l’issue du premier tour avec Marine Le Pen, cette dernière annonçant qu’elle le nommerait à Matignon si elle était élue. De nombreux cadres de Debout la France ont rejoint le Rassemblement national en amont de la présidentielle de 2022.
M. Dupont-Aignan a dit contacter ses “partenaires” pour leur expliquer que “les Français disent ‘je ne comprends pas, Monsieur Dupont-Aignan. Monsieur Philippot dit la même chose. Monsieur Onfray, qui vient de la gauche, dit la même chose. Monsieur Lassalle, à sa façon, dit la même chose. Madame Le Pen parfois, souvent, dit la même chose. Monsieur (Laurent) Wauquiez parfois dit la même chose, mais fait exactement l’inverse'”.
“Je persiste à penser que si le monde politique avait un peu de courage, il voterait une motion de censure contre ce gouvernement ignoble qui est en train de détruire la France”, a-t-il insisté, jugeant possible qu’en cas de dissolution “une grande coalition patriote” pourrait remporter la majorité à l’Assemblée nationale.”
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PARIS: La France doit “doubler” son “taux d’effort” pour réduire ses émissions de carbone si elle veut atteindre ses objectifs en 2030, a admis samedi le président Emmanuel Macron, en traçant un calendrier -de février à juin- des échéances à respecter par secteur d’activité (transports, agriculture…)
“Aujourd’hui, on n’y est pas. Et si on ne change pas les choses, on n’y arrivera pas”, explique-t-il dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, deux jours après avoir réuni un discret “conseil de planification écologique” à l’Élysée.
“Si on veut atteindre notre cible 2030, on doit passer à 270 millions de tonnes de CO2 émises”, contre 410 millions de tonnes en 2022, rappelle le chef de l’Etat, “ce qui veut dire qu’il faut entre maintenant et 2030 baisser de 140 millions de tonnes (…) ce qui veut dire qu’on doit simplement doubler le taux d’effort par rapport à ce qu’on a fait ces cinq dernières années”.
Anne Bringault, du Réseau Action Climat, qui regroupe 27 ONG dont Greenpeace, salue ce constat: le président “assume enfin le retard pris dans la tenue des objectifs climatiques de la France et la nécessité d’accélérer fortement l’action”, dit-elle à l’AFP.
Mais les “mesures concrètes se font encore attendre”, regrette-t-elle, “seul un planning de décisions est proposé”.
De fait, le président a rappelé les émissions de CO2 par grand secteur contribuant à réchauffer l’atmosphère, des transports -première source d’émission en France avec 30%- aux déchets (3%), en passant par l’agriculture (19%), l’industrie (19%), le bâtiment (18%) et l’énergie (10%).
Dans les transports, “on n’a pas réussi à baisser”, a-t-il reconnu en préconisant “d’intensifier” la politique actuelle: électrifier le parc des véhicules particuliers avec prime à la conversion, bonus écologique, et surtout production de voitures en France.
Une stratégie jugée insuffisante par le Réseau Action Climat pour qui le véhicule électrique n’est qu’une partie de la solution.
“Emmanuel Macron avait annoncé un leasing de véhicule électrique à 100 euros, mais il est impossible à mettre en place sans subventionner des voitures étrangères car les constructeurs français ne font pas de petites voitures abordables, il faudrait leur tordre le bras”, dit Mme Bringault.
L’annonce prévue en février par Elisabeth Borne de mesures pour “améliorer les infrastructures de transport public” sera un “moment-clé”, selon elle: “Ce sera le premier marqueur d’un vrai changement de cap”.
Pour l’agriculture, “on doit aller beaucoup plus loin, beaucoup plus fort pour réduire nos émissions”, a exhorté le président, qui entend avoir un plan finalisé “en juin”. Celui-ci devra s’articuler avec une future loi en faveur de l’installation des jeunes agriculteurs.
Liant agriculture et énergie, M. Macron semble indiquer que les aides à l’installation des jeunes agriculteurs pourraient être conditionnées à des objectifs en matière de production d’énergie, de biomasse, ou une amélioration du stockage carbone.
La transition énergétique signifiant une forte augmentation des volumes d’électricité nécessaires afin de suppléer au gaz ou au pétrole fossile, les paysans seront sollicités pour la biomasse (déchets agricoles, bois..) destinée à la production de biogaz par exemple, sans que cela remette en cause leur finalité nourricière première.
«Un milliard d’arbres»
D’ici “mars-avril”, le président compte aussi “finaliser la stratégie forestière” de replantation d'”un milliard d’arbres” pour améliorer le puits de carbone. L’absorption du CO2 par la végétation s’est effondrée en France depuis 2013 sous l’effet des sécheresses et des incendies.
Côté bâtiment, aucune annonce, alors que de nombreuses voix réclament un plan massif de rénovation des logements et des bâtiments publics, hôpitaux, écoles, etc. afin de réduire leur consommation énergétique.
Le président souligne simplement l’ouverture d’une “concertation” en “février” et indique chercher “une manière d’organiser l’effort un peu plus innovante”.
Dans l’industrie, après avoir réuni les représentants des 50 sites les plus polluants à l’Elysée, en novembre, il rappelle le rendez-vous fixé “fin mai” pour évaluer leur “stratégie de décarbonation”.
Dans l’énergie, il annonce d’ici “février-mars” un nouveau “plan de sobriété”, la Première ministre étant chargée d’annoncer une “planification” d’ici “mai-juin”.
Le Journal Officiel de samedi détaille le fonctionnement des nouveaux comités régionaux de l’énergie, pilotés en double commande par les préfets et présidents de région, et chargés d’organiser la production d’électricité renouvelable, les réseaux de récupération de chaleur ou de froid, dans les territoires.
“Je ne vous cache pas qu’il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup, de travail”, a conclu Emmanuel Macron. “On rentre dans le dur (…) Il faudra de l’argent public mais il faut aussi de l’argent privé”.
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MARSEILLE: Les délégués du congrès socialiste à Marseille ont entériné samedi la victoire d’Olivier Faure comme premier secrétaire du PS, grâce à un accord avec son rival Nicolas Mayer-Rossignol, qui met un terme à plusieurs jours de contestations et fractures internes.
Au deuxième jour du congrès, au palais du Pharo, les 186 délégués ont, à la quasi unanimité, brandi leur carton rouge validant l’accord entre les deux rivaux, et portant sur la composition de la direction notamment.
Ce “pacte de gouvernance collective et de rassemblement des socialistes” reconnaît ainsi Olivier Faure comme premier secrétaire du parti.
Le sortant et son rival, le maire de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol, qui contestait jusqu’à présent sa victoire, se sont mis d’accord sur ce texte en fin de matinée, après une longue nuit de négociations.
“Cette maison, vous venez encore, une fois de plus, de la sauver”, a réagi au micro, sous les applaudissements, le maire de Marseille Benoît Payan, qui a dit “avoir eu peur ces derniers jours”.
Juste avant le vote, les deux rivaux se sont salués et embrassés devant les militants, qui criaient “tous ensemble, tous ensemble, socialistes”.
Le texte détermine que Nicolas Mayer-Rossignol, sceptique vis-à-vis de l’alliance de gauche Nupes, deviendra premier secrétaire délégué -un titre créé pour l’occasion- au côté de la maire de Nantes pro-Faure Johanna Rolland.
“C’est un accord de gouvernance global, qui intègre la majorité et la minorité”, a expliqué Olivier Faure devant la presse, “un pacte qui relie tout le monde mais à des niveaux différents”.
Selon le texte, le premier secrétaire et les deux premiers secrétaires délégués vont travailler “de façon collégiale, en recherchant le consensus”.
Mais “il n’y a pas de direction collégiale qui occuperait la fonction de premier secrétaire”, a précisé Olivier Faure, rappelant qu’en cas de divergence, l’instance de décision reste le bureau national.
Sans évoquer nommément l’alliance Nupes, l’accord précise aussi que la direction “s’inscrit dans la volonté de poursuivre, dans le respect des sensibilités, une stratégie de rassemblement de la gauche et de l’écologie”, avec “la nécessité que le parti socialiste en redevienne la force centrale”.
Hélène Geoffroy, chef de file des anti-Nupes, ne fera pas partie de la direction mais prendra la présidence du conseil national, le parlement du parti. Une fonction symbolique, qui marque “qu’elle s’associe au rassemblement mais ne partage pas la ligne” d’orientation, a dit Olivier Faure.
Le maire de Rouen, critique sur l’alliance de gauche Nupes dont Olivier Faure est un artisan, a contesté pendant plusieurs jours la victoire du premier secrétaire sortant (avec officiellement 51,09%).
M. Mayer-Rossignol dit incarner une ligne centrale, moins pro-Nupes que ne l’est celle d’Olivier Faure. Il ne cache pas ses réticences vis-à-vis de LFI et d’un accord qui a déçu beaucoup de socialistes.
“Ce rassemblement doit être notre fierté à tous”, a souligné Pierre Jouvet, mandataire d’Olivier Faure, à la tribune, estimant que “nous vivons, comme les socialistes en ont le secret et aussi le talent, un moment qui restera dans l’histoire de nos congrès”.
“Il y a une architecture à construire dans le respect de ce que les militants ont exprimé”, explique le chef des députés Boris Vallaud, c’est-à-dire un “équilibre des rapports de force” .
A l’issue d’un premier vote sur le texte d’orientation, Olivier Faure avait obtenu 49% des voix et le maire de Rouen autour de 30%, devant une troisième candidate, la maire de Vaulx-en-Velin Hélène Geoffroy (autour de 20%).
Les négociations se sont notamment débloquées lorsque cette dernière, qui n’avait pas pu se maintenir et avait décidé de soutenir Nicolas Mayer-Rossignol, a indiqué qu’elle ne souhaitait pas intégrer la direction, mais rester dans l’opposition.
“Ils assument d’être la minorité, mais ne sont plus avec Nicolas Mayer-Rossignol, ce qui change la donne” et le rapport de force, explique une proche d’Olivier Faure.
“Notre but, c’est de rassembler les gens et de ne pas les écraser”, a expliqué cette même source, alors que la guerre intestine que se livrent les deux camps a fracturé le parti et dégradé l’image du PS, déjà fragilisé par l’échec historique de sa candidate à la présidentielle, Anne Hidalgo (1,7%).

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