Les plus Un sublime écran, une solide autonomie, un GPS très précis, une analyse complète des données de santé
Les moins Des réponses aux notifications trop limitées, un nombre d’applications encore insuffisant et un appairage un peu laborieux
Sommaire Pour continuer à exister dans le mobile, Huawei poursuit les sorties de ses montres connectées. La Watch GT 3 arrive dans ce contexte avec ses arguments. Mais sans les services Google, tenter l’expérience, ça vaut vraiment le “coût” ?
Privé des services Google, Huawei continue son bonhomme de chemin en solo avec de nouveaux modèles de montres connectées intégrant son système d’exploitation maison, HarmonyOS. La Huawei Watch GT 3 enrichit la collection, avec un atout de taille : son prix. 
La Watch GT 3, descendante des Watch 3 et Watch 3 Pro sorties l’été dernier, n’a presque rien à envier à ses grandes sœurs beaucoup plus coûteuses. La dernière montre connectée de Huawei en reprend tous les codes : ses airs de vraie montre qui en impose, une couronne horlogère rotative et capacitive, un cadran rond personnalisable et un très beau niveau de finition. Elle s’inscrit ainsi avec cohérence dans la lignée des Watch GT, dont on pensait que Huawei les avait mises au rencard. La Watch GT 2 est morte, vive la Watch GT 3 !

Cette presque sœur jumelle des modèles plus haut de gamme se distingue toutefois sur un point important : son prix ! Au lieu des des 319 euros, au minimum, que coûtent les modèles de meilleure facture sortis il y a quelques mois, la Huawei Watch GT 3 s’affiche à des prix bien plus abordables. Comptez à partir de 229,99 € pour un boîtier de 46 mm et 209,99 € pour celui en 42 mm, accompagnés de leur bracelet sport noir en plastique. Soit, tout de même, 20€ de moins que leur prix de lancement ! Ce rabais s’applique aussi aux versions “acier” (bracelet et boîtier) 309,99 € en 46 mm et “or” en 42 mm 279,99 €. Des prix doux pour un effet bœuf au poignet. 
 
La gamme des montres connectées gravitant autour des 200 euros n’est pas très fournie. Résultat, les concurrents de la Huawei Watch GT 3 ne se bousculent pas ! Il y a l’élégante Amazfit Zepp E Circle à 220 euros qui a pour elle de tourner avec l’OS de Google et donc d’être compatible avec de nombreuses applications pas encore disponibles sur l’App Gallery de Huawei (Spotify et Deezer notamment). Mais qui n’embarque pas de GPS. 

 
Ce n’est pas le cas de la Fitbit Versa 3 (229 euros) qui rivalise avec la toquante de Huawei avec ses multiples fonctionnalités, ses 20 sports proposés au suivi et la possibilité de payer sans contact avec Fitbit Pay. Ceux qui préfèrent le concurrent coréen Samsung pourront se tourner vers la Samsung Galaxy Watch 4 (autour des 240 euros).

 
Avec la Huawei Watch GT 3, Huawei reste fidèle à la ligne directrice qui guide depuis le début le design de ses montres connectées. On y retrouve un écran généreux en taille, une lunette qui cercle le tout accompagnée d’une couronne servant à naviguer (en tournant) et à sélectionner (en appuyant), ainsi qu’un bouton de lancement rapide. En bref, elle réunit le meilleur de la montre horlogère et du wearable bon à tout faire.
La Huawei Watch GT 3 est commercialisée en deux formats (et plusieurs niveaux de finitions) : 42 mm pour un écran bord à bord et 46 mm avec un écran cerclé par une lunette. 

Plus épaisse (11 mm), plus lourde (environ 42,6 g sans le bracelet) et plus imposante, la Huawei Watch GT 3 en 46 mm est donc destinée aux poignets masculins. Un constat qui se confirme en examinant les bracelets proposés selon les déclinaisons : en fluoroélastomère noir très sport, en cuir marron casual et en acier plus travaillé. 
Avec un avant du boîtier tout en métal inoxydable et un arrière en plastique, les acheteurs qui opteront pour des bracelets immersibles (tout sauf le cuir) auront la possibilité de tester l’étanchéité de la toquante. La Huawei Watch GT 3 est en effet étanche jusqu’à 50 mètres. Une profondeur que peu d’utilisateurs pourront véritablement tester. Pour notre part, elle a été mise à l’épreuve en “conditions réelles” de la vie de tous les jours : douches et bains chauds, exposition à la pluie sans que la montre ne réagisse négativement à ces humides immersions. 

Point fort de la Watch GT 3 : malgré son prix abordable, Huawei n’a pas rogné sur la qualité de l’écran par rapport à ses cousines du haut de gamme. La GT 3 est donc équipée d’un écran tactile de 1,43 pouce, tout en couleur (il est plus petit sur la 42 mm, 1,32 pouce)

Grâce à la technologie AMOLED, il offre un affichage bien contrasté et un espace de lecture confortable malgré son format rond. Par ailleurs, nous avons apprécié l’ajustement automatique de la luminosité de l’écran. Pas d’éblouissement quand la luminosité est faible et bonne luminosité en conditions ensoleillées : il ménage donc vos yeux, quelle que soit la situation. 
Privé des services Google, Huawei poursuit le développement de son propre système d’exploitation et le décline sur ses produits mobiles. La Huawei Watch GT 3 n’échappe pas à la règle et tourne sous la dernière version du système d’exploitation maison, HarmonyOS 2.1. Ce dernier a permis au constructeur d’améliorer notablement l’autonomie de l’appareil et l’étendue des suivis d’activités et de la surveillance des paramètres de santé. Nous y reviendrons plus loin. 

Sur la GT 3, une pression sur la couronne permet d’afficher un menu qui ressemble toujours à s’y méprendre à celui de l’Apple Watch : un nuage d’applications. Depuis le cadran de veille (au choix parmi de nombreuses déclinaisons gratuites et payantes), un swipe vers le haut, le bas, la gauche ou la droite permet de porter à l‘écran des mesures ou fonctions qu’il est possible de programmer depuis l’application liée. 
L’application, parlons-en. Pour notre prise en main, nous avons commis l’erreur d’utiliser l’application Santé de Huawei que nous avions déjà utilisée lors de précédents tests. Sauf que celle-ci, installée avant le véto de Google depuis le Play Store, n’est pas du tout à jour ! Ce que nous avons appris : qu’il vaut mieux la désinstaller complètement, nettoyer toutes les traces (merci Ccleaner) pour tout recommencer sur de bonnes bases.
Pour une première installation, la tâche n’est pas chose aisée. Il faut d’abord télécharger l’apk de la Huawei AppGallery, autrement dit, installer le magasin d’applications de Huawei depuis le site internet mobile de la marque (sous Android, évidemment, ça affole les systèmes de sécurité qui mettent en garde sur le téléchargement d’applications hors store officiel !). Celle-ci permet ensuite d’installer l’application santé du constructeur chinois. Il “suffit” ensuite d’appairer la montre : soit grâce à la détection des appareils Bluetooth à proximité, soit en scannant un QR code qui s’affiche sur la montre (pas toujours reconnu de suite, nous avons recommencé trois fois). En bref, pour les acheteurs les moins “geek”, il manque un bon tuto pour expliquer tout ça, le parcours à suivre n’étant pas de la plus grande simplicité !

Une fois la machine reliée au smartphone, le plus dur est passé. Le cadran est paramétrable depuis la montre ou l’appli (un grand choix, payant ou gratuit). Le contrôle de la musique lui s’effectue directement sur la montre (mais pas de Spotify ou de Deezer à disposition dans l’App Gallery). Il est aussi possible de répondre aux appels directement sur la montre, grâce à un microphone et un haut-parleur intégré. La chose frustrante ? Si la montre affiche bien les notifications, il est impossible d’interagir. On ne peut en lire que le titre. Et les interactions sont limitées au maximum. Pas possible de dicter une réponse par exemple puisque l’on ne peut qu’utiliser des réponses rapides à régler sur l’appli (ok, oui, non, merci, non merci…). 
La Huawei Watch 3 est une véritable tour de contrôle de vos données de santé. Mesure de la fréquence cardiaque, du taux d’oxygénation du sang (SPO2), du nombre de pas et même de votre température cutanée… Cette dernière mériterait toutefois des explications pour être bien interprétée (nos prises se sont étalées de 29,5° à 32,5°… sans que l’on sache vraiment si c’est bien, ou pas !)

Le GPS embarqué est précis pour retracer et analyser le parcours de ses entraînements (marche en extérieur, jogging…). Ce dual band est capable de se connecter à tous les satellites à dispo (Galileo, Beidou, Glonass et QZSS). Il est en revanche un peu long à se connecter. Dommage qu’il faille prévoir quelques minutes pour son “calibrage” avant de se lancer dans sa course. Une fois la chose faite, attention, en démarrant (et en arrêtant) la séance, la montre parle pour vous l’annoncer ! Très fort ! Et en anglais ! Il suffit de le savoir pour ne pas sursauter ! On retrouve le tracé sur l’appli avec toutes les analyses qui vont avec : parcours, calories brûlées, distance parcourue, etc. 

Autre point de surveillance que la montre réussit à analyser à merveille : le suivi du sommeil. Par rapport à d’autres montres connectées testées (Withings ScanWatch, Fitbit…), Huawei est vraiment au-dessus du lot. Notamment pour détecter la juste heure d’endormissement (et pas de coucher !) et de réveil. Ce qui permet de s’appuyer chaque matin sur une analyse de la durée et de la qualité du sommeil (profond, paradoxal…) particulièrement pointue. Un très bon point !
 
Jusqu’à 14 jours d’autonomie pour la Huawei Watch GT 3 en 46 mm annonce le constructeur. Cette allégation méritait d’être mesurée à une utilisation “pour de vrai”. Conclusion ? Ça tient la route ! En utilisant la montre jour et nuit, sans toutefois la solliciter systématiquement pour des séances de sport en extérieur monitorées au GPS, la GT 3 a tenu 12 bons jours. Pari donc tenu !
Pour sa recharge, nous n’avons pas été déçus : après l’avoir complètement épuisée, nous l’avons rechargée à 100% en 1h20 grâce à son chargeur aimanté. 
 
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