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Contrairement aux tests PCR, ils ne sont pas désagréables. Ces tests ne sont cependant pas un sésame pour oublier tout geste barrière.
À défaut de vaccins réservés aux enseignants de moins de 55 ans et aux adultes en contact avec les élèves, des autotests sont déployés en nombre dans l’Éducation nationale. Avec la rentrée des classes le 26 avril, tous les enseignants et adultes qui travaillent dans les écoles primaires et les maternelles ont le droit à deux autotests par semaine. Quelque 65 millions de ces dispositifs ont été commandés par l’État, a annoncé le premier ministre, Jean Castex, après une première commande de 5 millions d’unités à deux industriels, Biosynex et AAZ. Le fabricant sud-coréen SDBiosensor, distribué par Roche, fait partie des nouveaux élus.
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Les autotests sont des tests antigéniques avec un prélèvement nasal, au moyen d’un écouvillon à enfoncer de 3 à 4 centimètres dans l’une des narines et à faire tourner cinq fois. Contrairement aux tests PCR, ils ne sont pas désagréables car l’embout du coton-tige est plus volumineux et s’enfonce moins loin à l’intérieur du nez. Le résultat est ensuite «lu» directement en une quinzaine de minutes sur un boîtier en plastique, après avoir versé quelques gouttes d’un liquide sur le prélèvement.
Ces tests ne sont cependant pas un sésame pour oublier tout geste barrière. Ils sont fiables s’ils sont positifs (1 % seulement de personnes déclarées positives par erreur), mais peuvent être faussement négatifs pour de nombreuses raisons: la fiabilité intrinsèque du test (autour de 70 % pour des personnes asymptomatiques), un prélèvement mal effectué ou une erreur dans sa réalisation.
La répétition du test permet en revanche de compenser sa moindre performance. Pour qu’ils soient efficaces et permettent de limiter significativement les transmissions, il est nécessaire que les trois quarts du public visé les utilisent une à deux fois par semaine, estimait le Conseil scientifique dans un avis récent.
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En cas de résultat positif, l’adulte doit s’isoler, annoncer le résultat au directeur de l’établissement et le vérifier par un test PCR, plus fiable, dans un laboratoire de biologie.
Pour les élèves, des tests salivaires PCR ont été mis en place depuis la rentrée des vacances d’hiver. S’ils sont très fiables et bien acceptés par les familles (l’accord signé d’un des parents est nécessaire), les résultats sont obtenus en un ou deux jours. L’Éducation nationale prévoit d’en réaliser 400.000 par semaine, avec une montée en puissance pour atteindre les 600.000. Un chiffre à mettre en regard des 6,7 millions d’enfants scolarisés en primaire et en maternelle en France. Chaque enfant ne pourra bénéficier, au mieux, que d’un seul test d’ici à la fin de l’année scolaire…
Les autotests seront eux distribués à partir du 3 mai aux 2,2 millions de lycéens de plus de 15 ans et aux jeunes en formation technique ou professionnelle. Et les 3,4 millions de collégiens pourront finalement en bénéficier, car la Haute Autorité de santé a proposé le 26 avril au gouvernement de retirer la limite d’âge de 15 ans. En Autriche, les autotests sont autorisés dès l’âge de 10 ans. En Grande-Bretagne, c’est à partir de 6 ans, au moyen d’une marque spécifique et sûre (Lepu Medical) qui ne fait pas partie des douze autotests autorisés en France.
Par ailleurs la HAS a précisé qu’elle n’autorisait toujours pas les prélèvements salivaires pour les tests antigéniques rapides, à cause de performances insuffisantes.
Jacques Bonhomme
le
Mardi au lycée, toujours absolument aucune nouvelle pour un approvisionnement annoncé ferme pour hier lundi.
Arnaud Ka
le
Un gadget, vu la désorganisation ambiante.
Rich
le
Un ppv fixe? Bravo la pensée magique. De plus si on se fie au RU qui les emploie depuis quelques temps déjà, la fiabilité officielle est totalement déconnectée de la fiabilité réelle (70-80% vs 2-10%) selon diverses sources.
Selon l’agence Santé publique France, «une baisse du taux d’incidence et du taux de positivité est observée dans la quasi-totalité des régions et des classes d’âge».
PSYCHOLOGIE – Il est des caractéristiques que l’on retrouve, toujours, dans les mécanismes de l’emprise. Portrait-robot de ces prédateurs manipulateurs, pour les repérer et s’en défaire.
DÉCRYPTAGE – Difficile de ne pas se sentir désarmé face à cette maladie qui semble ne jamais finir. Il existe pourtant des moyens de s’en sortir.
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Covid-19: des autotests déployés cette semaine pour les enseignants
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